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12 décembre 2008

Le marathon de la colère

Colère qui a pris sa source dans le refus du proviseur d'entendre notre demande et sa façon discriminatoire de diriger la scolarité d'élèves en situation de handicap sans tenir compte de leurs difficultés plus importantes que celle des valides.

Il nous a servi ses préjugés sur le plateau de son autorité assise sur les résultats au bac de ses élèves.

La culture du résultat, son dada.
A n'importe quel prix.

Cela nous a donc décidé à retirer Fiston de l'Unité Pédagogique d'Intégration et plus globalement du Lycée.

Et cela n'a pas plu.

C'est quoi cette famille qui se permet de remettre en cause l'Autorité du Proviseur?

Monsieur à l'habitude d'être obéi au doigt et à l'oeil.

Son lycée est généralement sollicité.
On vient plutôt se trainer à ses pieds de personne toute puissante, supplier l'intégration de tel ou tel élève.

Puis il y a eu cette manipulation-là

Car, sentant que là où Fiston allait, cela ne lui plaisait pas et à nous non plus, nous avons immédiatement réagis, provocant un tsunami.

Et là, ce mail publié là, en réponse à ma demande d'inscription par le CNED.

Suivi d'échanges houleux pour essayer de nous faire changer d'avis.

Un appel de l'assistante sociale du centre spécialisé m'obligeant à entendre son avis dont je me fiche éperdument.
Surtout que cette professionnelle ne fait pas son travail preuves à l'appui.
Alors de quoi je me mêle.
Fiston n'est pas SON fils.

Et là, j'ai vu rouge, plutôt noir et j'ai dressé le drapeau noir de la rébellion.

Je téléphone pour excuser Fiston de son absence du jour à causes de douleurs aux jambes dues à une chute sévère intervenue dans la classe.
Il a fallu à Max, près de vingt minutes pour se relever et son genou à été enflé pendant longtemps.
Genou qui continue de le faire souffrir.

Et j'annonce aux surveillants notre intention de le scolariser par le CNED.

Aussitôt l'on averti la Conseillère Principale d'Education que je suis en ligne.

Qui me dit que le proviseur veut nous revoir.

Et là, c'est nous qui disons NON.
Son lycée, nous nous en fichons,  nous ne reviendrons pas sur la décision.
Il a refusé de nous ecouter, il y a seulement une semaine, donc STOP.

Nous ne voulons qu'une seule chose:

Et je leur répète ce que j'ai dit à l'assistante sociale

Le document de sortie de l'UPI.

La radiation du Lycée et point final.

Et là, j'ajoute que si jamais je ne suis pas entendue, je préviens la presse (ça tombe bien ma voisine a une journaliste à me proposer qui avait suivi le procès d'un violeur de sa fille en institution.. Sa fille est handicapée)

Et je leur ai promis d'aller réclamer au sommet de l'institution, que rien,ni personne ne m'arrêterai.

J'étais fatiguée, épuisée, profondément remontée.
Je ne laissais plus personne parler.
A ce moment-là, c'est eux qui devait m'écouter et non plus le contraire.

Stop aux séances d'humiliation, maintenant ça DOIT impérativement s'arrêter.

Et donc un mail a été envoyé à la référente de scolarité pour qu'enfin on signe cette sortie de l'UPI;;

Et j'ai enfoncé le clou en leur disant que ce jour-là,
Je ne veux pas de discution
Que c'est inutile de convoquer toute la smala présente au premier PPS

Que plus le temps sera court, mieux ça vaudra
Que la parole est d'argent mais que le silence est d'or.
En  résumé, nous signons ce fichu document, nous rendons la clef de l'ascenseur, donnons le RIB pour le remboursement des repas de cantine, récupérons le certificat de radiation et

DEHORS tout le monde, nous en tout cas.

Aujourd'hui, ça va mieux

Et j'accepte de rencontrer la coordonnatrice, auteure de ce mail qui a mis le feu aux poudres.

En toute sérénité.

Je ne suis pas rebelle au dialogue, juste à l'incompréhension de personnes engluées dans leurs préjugés.
C'est juste cela que je veux casser.


10 décembre 2008

La maltraitance déguisée ou comment infantiliser les parents

Bonsoir Mme
Je vous prie de m'excuser de ne pas avoir répondu plus tôt à votre message mais je travaille beaucoup à l'extérieur de l'établissement en ce moment et j'ai du mal à répondre aux mails.

Concernant la scolarité de XXXX et votre souhait pour une scolarité entièrement au CNED avec radiation de l'inscription au lycée, il vous faut contacter la référente de scolarité pour acter votre demande par une nouvelle réunion de suivi de projet personnalisé de scolarisation avec une modification du PPS qui sera envoyée à la MDPH.

En fait il faudrait avancer la réunion que Mme XXXX avait initialement prévue le mardi 6 janvier à 9h...
Je rappelle que ces réunions ont pour but que chacun (parents, enfant, les différents professionnels) puisse simplement exprimer son point de vue avant d'acter votre demande pour transmission à la MDPH.

Cela a peut-être été fait maladroitement lors de la dernière réunion et certainement mal compris...
Nous n'avons jamais voulu nous opposer à votre demande mais simplement vous donner notre point de vue... Tous les participants étaient convaincus que votre fils  était fatigable et fatigué.
Nous avons simplement voulu vous faire part du fait que XXXX ne se comporte pas du tout au lycée ou à XXXX comme à la maison.
Tous les professionnels ont essayé de vous dire qu'il y a 2 XXXX:

un qui se plaint énormément à la maison et est "hanté" par sa fatigue et sa maladie (que nous ne contestons pas),

et un autre XXXX qui, même fatigué, se montre épanoui, souriant et à l'aise, ce qui nous autorise à penser qu'il oublie sa maladie quand il est au lycée et de ce fait, ces moments nous paraissent très importants pour lui.

Un peu comme les enfants que les mamans laissent en pleurs à la maîtresse de maternelle tous les matins, et qui sèchent leurs larmes dès que la maman est repartie, et se comportent normalement en journée.
Il faut trouver un moyen pour qu'il puisse se reposer, libérer du temps.

Mais ce temps peut-être pris soit sur le scolaire (d'où notre suggestion de cursus seconde - première en 3 ans) soit sur ce que j'appellerai "la vie sociale": contact avec camarades, vie sociale de lycéen, activités communes, ouverture sur l'extérieur, ce qui lui permet d'oublier temporairement sa maladie ...


Vous faites le choix de privilégier la réussite scolaire de votre fils avec tout le travail scolaire par le CNED à la maison, c'est votre droit... Mais nous n'accomplirions pas notre mission de professionnels si nous ne vous apportions pas un éclairage extérieur...

Pour ma part, je crains simplement que plus tard, ses parents disparus,  XXXX  n'ait une vie d'adulte très solitaire...
Mais soyez assurée que nous respecterons votre demande et vous accompagnerons dans votre lutte contre la maladie.
Je serai demain matin dans mon bureau et je me tiens à votre disposition si vous souhaitez reparler de tout cela.

Cordialement


Il y a effectivement deux adolescents.

Celui qui ne veut rien montrer ni en cours, ni au centre spécialisé.
Qui fait semblant pour ne pas donner prise aux méchancetés de certains élèves dont les réflexions sont quotidiennes et permanentes et que l'on laisse faire parce que ce sont des élèves moins protégés que Fiston.

C'est à la maison qu'il se lâche car il sait que nous faisons  attention à son bien être..

N'importe quel psychologue , compétent , j'entends dira, prouvera qu'une personne qui est malade en permanence car Max attrape tout ce qui passe (angines, gastro, rhume...etc...) et qui me répète tous les matins, qu'il NE VEUT PAS aller en cours.
Il a parfois des pics de fièvre inexpliqués, enfin juste aux bons moments.

Que les cours le stresse, que l'ambiance le stresse, que les autres le stresse et qu'il fait bonne figure pour ne pas montrer qu'il a peur.

Comme devant un chien méchant, comme devant tout animal dangereux,

son seul souci:

Ne pas montrer sa peur.

Fiston a fait du théâtre quand il était petit, il était excellent...

Et cela lui sert aujourd'hui.

Je crois surtout que l'on juge sans savoir ce qu'il en est, parce que l'on ne supporte pas que l'on aille à l'encontre de leur sacro-sainte autorité.

Ces gens-là sont bourrés de préjugés, bourrés de principes.
Le chemin de l'enfer est souvent pavé de bonnes intentions.

 

08 décembre 2008

Mauvaise nouvelle

Cet avis d'aménagement de scolarité a été manipulé derrière notre dos.
UNE HONTE.

Suite à notre demande, l'équipe d'intégration s'est mêlé changer  ce qui convenait à Fiston et nos priorité ont été passées à la trappe, sous des prétextes tellement fallacieux.
J'en suis malade.

Ils n'ont pas le droit.

ILS N'ONT PAS LE DROIT !

Et là, j'ai senti la patte de ce sale bonhomme et de son lycée de m....
D'où son attitude arrogante lorsqu'ils nous a reçu, nous faisant poireauter pendant près de vingt minutes avant de s'inquiéter de venir nous chercher.


L'assurance de ceux qui manipules derrière le dos des parents.
Je suis sans voix.

L'avis d'aménagement de scolarisation

Tel que nous l'avons demandé accordé selon nos désirs.

En tout cas tel que la personne que j'ai eu au téléphone m'a dit qu'elle le demanderait;
Car l'avis des parents et de l'élève est prioritaire lorsqu'il est raisonnable.

07 décembre 2008

Qu'est-ce que l'autorité ?

Blogger M. a dit...
mais quelle honte ces institutions de merde !dans quel pays vivons nous où même les droits de nos enfants sont bafoués jusqu'à la moëlle !
Anonyme Maxie a dit...
je trouve que ce qui est honteux et surtout scandaleux, c'est qu'il existe "normalement" : - des lieux d'accueils spécialisés, -des personnels spécialisés, -des aides, -des structures, - des lois, Et que finalement cela NE SERT EN RIEN les individus auxquels ils sont censés s'adresser. Du gâchis pur et dur. C'est bien franco-français : comme disait Christie "ils se regardent le nombrils" et basta ! En France nous cultivons l'art du gaspillage comme nulle part ailleurs ! On finance des circuits d'aides juste pour se donner bonne conscience et on fait fi de tout contrôle en laissant tous pouvoirs à de petits esprits. En France on veut croire qu'il suffit de mettre la main au porte monnaie pour que les situations s'améliorent : il en va de même pour la fameuse taxe "handicapés" que les entreprises payent --> les dites entreprises préfèrent de toute façon lâcher du fric plutôt que de "faire l'effort" d'employer des personnes handicapées. Dans la boîte où je bossais, j'ai bien essayé de faire changer les esprits = mais le PDG "ne voulait pas se faire ch... avec ça". On paye le taxe, c'est plus simple. ECOEURANT ! Comme si la seule maladie ne suffisait pas .....

 A M., à  Maxie,
vos commentaires m'ont inspiré cette réponse:


Il y a des lois qui ne servent à rien, juste a assoir ce que l'on appelle l'autorité et qui servent d'écran à une certaine soif de pouvoir.

L'autorité est nécessaire, certes et heureusement qu'il y a des lois sans quoi, nous serions en danger permanent à cause de l'anarchie qui régnerait mais lorsque la loi ne sert que d'alibi comme le souligne bien Maxie, alors s'opposer n'est pas montrer le mauvais exemple comme j'ai pu l'entendre parfois en rapport avec mes réactions d'opposition.Je ne me sens pas immature, loin de là..

Ne pas bouger pourrait en ce cas être une forme d'immaturité..

Les deux proviseurs ont le même discours et font exactement la même chose et c'est POUR CELA que ça ne bouge pas.

Ils ont d'accord tous les deux sur le fond.
L'un fait semblant parce que son établissement a obtenu une récompense pour "bientraitance" accordée par qui, je serais curieuse de le savoir, et c'est donc une vitrine à sa façon.

L'autre fait semblant parce que son lycée est une vitrine de l'éducation nationale.

A chaque fois que je me suis adressé à l'un ou à l'autre, j'ai eu l'impression d'avoir à faire à des monstres réglés pour faire appliquer la loi selon l'angle qui les arrange.

Et non la loi telle qu'elle DEVRAIT être appliquée.

Parce que j'ai le tord de vouloir secouer cette institution pétrifiée, nous avons du être fichés comme perturbateurs.

J'ai croisé un élève handicapé qui a fait ses études dans l'un de ces lieu et qui dit exactement la même chose que moi et dénonce la même maltraitance institutionnelle, la même hypocrisie et la même façon archaïque de prise en charge du handicap.

Rien de plus grave que la maltraitance couverte par les autorités...

Comment des jeunes en situation de handicap peuvent-ils se défendre, il a abus de pouvoir manifeste, abus de la faiblesse de l'autre et c'est odieux.

J'ai la chance de ne pas avoir peur de contrer l'autorité, de ne pas avoir peur de marcher en crabe..
Je l'ai toujours fait et Fiston a tété  de cette révolte pacifique (on se défend avec les mots, les lois et les vides juridiques) mais cela suppose qu'il faut être solide pour ne jamais baisser les bras.

Car on fait tout pour que vous cédiez jusqu'à  culpabiliser d'apprendre à ne pas céder à l'Autorité.

Mais lorsque l'autorité met en danger l'intégrité des jeunes handicapés au bord de la tentative de suicide (et je l'ai dénoncé), lorsque ces jeunes sont bafoués et floués dans leur droits les plus élémentaires quelle est donc cette autorité si bonne qu'il faille  la respecter au risque de la mort psychique ou physique des ces adolescents...


J'éduque mon gamin à ne pas voler, ne pas tuer, respecter les êtres humains, et se respecter soi-même.

Et tant que l'autorité ne montrera pas le bon exemple, je m'oposerai et soutiendrai mon gamin à ne pas céder à cette autorité-là, celle qui veut emprisonner les mômes à douze ans, celle qui casse les acquis sociaux, celle qui casse le droit du travail. Et c'est exactement la même autorité que celle qui s'exerce auprès de ces jeunes handicapés..
Alors cessons toutes ces hypocrisie..

Que l'on dise ce que l'on veut, la plus haute AUTORITE aujourd'hui qui est celle de l'état est-elle si juste et si bonne qu'il faille se taire par éducation, par esprit de "civisme?", par souci devoir.

Qui a entendu parler de l'expérience de Milgram ?
Je la site souvent parce que c'est l'exemple typique de l'autorité dans toute son horreur, celle qui s'exerçait dans les camps de concentration, celle qui s'exerce encore chaque fois qu'un être humain veut prendre le pouvoir sur un homme ou un groupe d'homme...

Personnellement je respecte l'autorité lorsqu'elle respecte l'être humain et qu'elle ne met pas les plus fragiles en danger, sans quoi, je risque de  m'opposer encore longtemps quitte à paraître a-sociale, immature, ou autre qualificatif de ce style..

Peu m'en chaut