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10 décembre 2008

La maltraitance déguisée ou comment infantiliser les parents

Bonsoir Mme
Je vous prie de m'excuser de ne pas avoir répondu plus tôt à votre message mais je travaille beaucoup à l'extérieur de l'établissement en ce moment et j'ai du mal à répondre aux mails.

Concernant la scolarité de XXXX et votre souhait pour une scolarité entièrement au CNED avec radiation de l'inscription au lycée, il vous faut contacter la référente de scolarité pour acter votre demande par une nouvelle réunion de suivi de projet personnalisé de scolarisation avec une modification du PPS qui sera envoyée à la MDPH.

En fait il faudrait avancer la réunion que Mme XXXX avait initialement prévue le mardi 6 janvier à 9h...
Je rappelle que ces réunions ont pour but que chacun (parents, enfant, les différents professionnels) puisse simplement exprimer son point de vue avant d'acter votre demande pour transmission à la MDPH.

Cela a peut-être été fait maladroitement lors de la dernière réunion et certainement mal compris...
Nous n'avons jamais voulu nous opposer à votre demande mais simplement vous donner notre point de vue... Tous les participants étaient convaincus que votre fils  était fatigable et fatigué.
Nous avons simplement voulu vous faire part du fait que XXXX ne se comporte pas du tout au lycée ou à XXXX comme à la maison.
Tous les professionnels ont essayé de vous dire qu'il y a 2 XXXX:

un qui se plaint énormément à la maison et est "hanté" par sa fatigue et sa maladie (que nous ne contestons pas),

et un autre XXXX qui, même fatigué, se montre épanoui, souriant et à l'aise, ce qui nous autorise à penser qu'il oublie sa maladie quand il est au lycée et de ce fait, ces moments nous paraissent très importants pour lui.

Un peu comme les enfants que les mamans laissent en pleurs à la maîtresse de maternelle tous les matins, et qui sèchent leurs larmes dès que la maman est repartie, et se comportent normalement en journée.
Il faut trouver un moyen pour qu'il puisse se reposer, libérer du temps.

Mais ce temps peut-être pris soit sur le scolaire (d'où notre suggestion de cursus seconde - première en 3 ans) soit sur ce que j'appellerai "la vie sociale": contact avec camarades, vie sociale de lycéen, activités communes, ouverture sur l'extérieur, ce qui lui permet d'oublier temporairement sa maladie ...


Vous faites le choix de privilégier la réussite scolaire de votre fils avec tout le travail scolaire par le CNED à la maison, c'est votre droit... Mais nous n'accomplirions pas notre mission de professionnels si nous ne vous apportions pas un éclairage extérieur...

Pour ma part, je crains simplement que plus tard, ses parents disparus,  XXXX  n'ait une vie d'adulte très solitaire...
Mais soyez assurée que nous respecterons votre demande et vous accompagnerons dans votre lutte contre la maladie.
Je serai demain matin dans mon bureau et je me tiens à votre disposition si vous souhaitez reparler de tout cela.

Cordialement


Il y a effectivement deux adolescents.

Celui qui ne veut rien montrer ni en cours, ni au centre spécialisé.
Qui fait semblant pour ne pas donner prise aux méchancetés de certains élèves dont les réflexions sont quotidiennes et permanentes et que l'on laisse faire parce que ce sont des élèves moins protégés que Fiston.

C'est à la maison qu'il se lâche car il sait que nous faisons  attention à son bien être..

N'importe quel psychologue , compétent , j'entends dira, prouvera qu'une personne qui est malade en permanence car Max attrape tout ce qui passe (angines, gastro, rhume...etc...) et qui me répète tous les matins, qu'il NE VEUT PAS aller en cours.
Il a parfois des pics de fièvre inexpliqués, enfin juste aux bons moments.

Que les cours le stresse, que l'ambiance le stresse, que les autres le stresse et qu'il fait bonne figure pour ne pas montrer qu'il a peur.

Comme devant un chien méchant, comme devant tout animal dangereux,

son seul souci:

Ne pas montrer sa peur.

Fiston a fait du théâtre quand il était petit, il était excellent...

Et cela lui sert aujourd'hui.

Je crois surtout que l'on juge sans savoir ce qu'il en est, parce que l'on ne supporte pas que l'on aille à l'encontre de leur sacro-sainte autorité.

Ces gens-là sont bourrés de préjugés, bourrés de principes.
Le chemin de l'enfer est souvent pavé de bonnes intentions.