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09 janvier 2009

La période du doute

Toute mon énergie est focalisée sur la liquidation de ce conflit-là.
J'aurais souhaité autre chose.

Fiston était un élève brillant à la base mais vu l'ampleur qu'ont pris le handicap et les difficultés qui lui sont afférentes, sa scolarité est devenue un terrain miné, source de conflits que l'on essaye de nous mettre sur le dos.

En tant que parents, nous culpabilisons car, avons-nous réellement raison de réagir comme nous le faisons?
La vie est si compliquée lorsque le handicap s'invite à la table des négociations, surtout s'il ne se voit pas trop et encore plus si l'élève atteint est d'un naturel souriant, sociable et heureux de vivre en apparence.

Car il ne veut pas que l'on sache. Il a la pudeur de son état.
Cependant, lui qui est  passionné de voitures, qui rêve de fabriquer son kart et de le conduire sait qu'il ne sera JAMAIS pilote de formule1 à l'instar de son idole
Fernando Alonso.

Il sait que ses chaussures orthopédiques le gênent  car elles sont énormes.
Et même après l'intervention qui devrait lui redresser les pieds et rallonger le tendons d'Achille, il ne retrouvera pas sa force musculaire.
Ni aux membres inférieurs, ni aux supérieurs.
Les traitements sont toujours au point de l'expérimentation et le handicap est définitif.
C'est ce qui est indiqué sur le dernier certificat médical en ma possession.

Alors que l'on cesse de vouloir l'assimiler a un valide.
Il ne l'est pas et ne le sera sans doute jamais ou dans si longtemps que ses désirs les plus chers auront été remis à une date sans cesse ultérieure.

Les choses sont ce qu'elles sont, qu'on  le veuille ou non et l'acceptation autant par la personne atteinte que par tout son entourage personnel, familial, scolaire et autre aidera à une meilleure prise en charge.
Voilà ce qu'il est nécessaire de faire aujourd'hui pour pacifier le terrain.

Loin de vouloir le conflit de personne, je souhaite ouvrir le débat au niveau national  pour Fiston, pour ses camarades de galère.

Il faut aller plus loin dans la réforme sur le handicap et l'ajuster au plus près de la personnes qui en souffre.

Les témoignages des parents sur le magazine Déclic, édité par Handicap International, heureusement nous montrent que nous ne sommes pas seuls à vouloir lutter pour changer le regard et  vouloir éradiquer ces préjugés, fausses croyances et tabous liés à la peur du  handicap.

07 janvier 2009

Une rentrée fracassante ou le chantage du proviseur d'un lycée d'élites.

C'était hier matin.

La réunion au cours de laquelle nous devions signer l'avenant au Projet Personnel de Scolarité de Fiston  (PPS) et sa sortie de l'Unité Pédagogique d'Intégration.
Condition siné qua non pour obtenir l'autorisation de l'inspecteur d'académie afin de procéder à l'inscription au cours par le CNED.

J'étais nerveuse, sentant bien que cela serait dur. Et Fiston était malade, fièvreux et cette réunion le stressait.
Nous l'avons donc laissé à la maison pour lui épargner cette mascarade.
Nous avons bien fait.

La coordonatrice m'avais prévenue.
On me ferait la morale, soi-disant pour la "procédure".
Surtout parce que l'ON n'admet pas que nous ayons un avis différent.

"On" étant le proviseur de ce lycée.
Lui qui est plutôt habitué à ce qu'on se traîne à ses pieds pour faire admettre tel ou tel élève.

Cela leur a échappé.

Mon fils étant absent, j'ai signifié que nous parlions en son nom.
Bien que ayant son mot à dire quand cela les arrange, il doit montrer profil bas lorsque l'autorité de Monsieur le Proviseur est en jeu.

Cela aussi, il nous l'a dit:

Votre fils est sous mon autorité et j'exige de le voir et de lui parler avant de le laisser partir.
Et je me charge de lui faire changer d'avis, sa place est ici, dans ce lycée.
Lui n'a jamais abordé le thème de la socialisation.
Juste le fait qu'il est vexé de ce que nous lui retirions l'éducation de Fiston.


Cela en 33ans de carrière, il ne l'a jamais vécu. C'est un échec pour lui. Et cela il ne le supporte pas.
Nous sommes sur le point de lui faire "échec et mat ".

Il n'en reviens pas!
D'où ce chantage.

Pas de présentation d'enfant, pas de sortie de l'UPI.

Je lui ai dit que le fait que notre fils soit absent est un discours en soi. Que cette réunion l'avait tellement stressé qu'il en était malade physiquement. Que sa fièvre nous montrait à nous tous qu'il NE VOULAIT PAS être présent et qu'il fallait le traduire comme cela.

Que par contre il pouvait faire un courrier ou téléphoner pour dire ce qu'il souhaitait pour sa scolarité.

Mais non Monsieur le proviseur s'est obstiné sur sa volonté de pouvoir lui faire changer d'avis. Bref, de lui laver le cerveau en vu de lui faire admettre qu'il souhaite rester dans son lycée.

Cela ne nous a pas échapper dans les propos suivants:

"Dans quelques années, Votre fils se souviendra de son proviseur comme de quelqu'un de très dur mais qui aura eu raison de prendre son avenir en main".
Le sous-entendu de ces paroles n'échappent à personne, je suppose.
en tout cas pour nous, c'était clair.
Cela voulait dire que nous manipulions Fiston et qu'il quittaient le lycée parce que, nous les parents ne savions pas user de notre autorité.

De quoi je me mêle comme si Fiston lui appartenait.
Nous étions des choses entre ses mains.
Et il fallait nous mettre du plomb dans la cervelle.

Mais il nous a entendu.
Nous lui avons que ce qu'il nous proposait relevait du chantage.
Qu'il ne pouvait surtout pas se qualifier d'éducateur,
ni de pédagogue, ni de psychologue lui a rajouté le papa de Fiston.

j'ai rappelé à l'infirmière scolaire que nous avions pris rendez-vous avec elle, qu'elle ne nous avait reçu que 5 minutes avec peu d'attention, nous dirigeant très vite vers la conseillère principale d'éducation sans cher cher à savoir d'avantage.
Je lui ai souligné qu'elle pouvait nous rappeler pour nous proposer un rendez-vous ultérieur mais qu'elle n'en a rien fait. Ce qui prouve bien qu'elle n'était pas disponible pour Max.

Que son sort ne l'intéressait pas.

Idem pour le proviseur. Il n'a jamais chercher à discuter avec lui, pourtant, il était présent dans son établissement. Il avait donc tout loisir de mettre en oeuvre son rôle d'éducateur.
S'il ne l'a pas fait avant c'est qu'il n'avait donc pas le souci si pressant de Fiston.

Et puis ayant eu la réponse que la sortie de l'UPI ne serait pas signée, j'ai quitté la salle de réunion sans plus m'occuper de leurs stupidités débitées sur un ton mielleux, condescendant laissant mon homme récupérer le compte-rendu de séance.

 
Voilà,


Scolariser un élève handicapé contre sa volonté dans un lieu qui ne lui convient pas confine à l'abus de pouvoir.


Monsieur le proviseur nous a menacé d'alerter les autorités.

Mais je vous en prie, faites donc. Au moins cela aura l'avantage de faire sortir le conflit hors des murs du Lycée et de le rendre public.
Alors, non seulement cela ne nous fait pas peur mais c'est presque souhaitable.
Car en ce cas, je ferai appel à l'AFM, à L'APF qui ne laisse rien passer et nous contre attaquerons.
Avec tous les appuis médiatiques que nous trouverons.




Mais chut, nous préparons la riposte et  le silence est d'or.

Je me sauve sur la pointe des pieds à la recherche d'informations pour étayer notre point de vue.
De toute façon, le 31 janvier Fiston à Minuit sort de l'obligation scolaire. Il aura 16 ans révolus.
Cela veut dire 3 semaines et demi à attendre.

J'ai ma petite idée...