Selon un sondage de Midi Libre publié par le quotidien aujourd'hui, 50% des Français se déclarent contre les corridas ( donc "plutôt favorables" à leur interdiction) en France, et 48% pour les corridas (donc "plutôt opposés" à leur interdiction). Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il allait "réfléchir" à l'idée d'interdire l'accès des jeunes de moins de 16 ans aux arènes où se déroulent des corridas. Et vous?
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29 mars 2008
Les bloggueurs et la protection juridique
La nécessité de la création d'une structure de protection des bloggueurs et professionnels DANS CE CADRE PRÉCIS, se fait aujourd'hui d'autant plus ressentir.
Suite de l'article.
28 mars 2008
La valise diplomatique :Un appel contre la spéculation financière
De nombreux économistes et des journaux, dont Publico (Espagne), Il Manifesto (Italie), Die Tageszeitung (Allemagne) ont lancé un appel contre la spéculation financière que nous reproduisons ci-dessous. On trouvera tous les éléments d’information, dont la liste des signataires, sur le site : http://www.stop-finance.org
Spéculation et crises : ça suffit !
La finance déréglementée détruit les sociétés. Silencieusement, au quotidien, quand les actionnaires pressurent les entreprises, c’est-à-dire les salariés, pour en extraire davantage de rentabilité, au Nord comme au Sud. A grand spectacle et avec fracas dans les crises aiguës où se révèlent brutalement les invraisemblables excès de la cupidité spéculative et leur contrecoup sur l’activité et l’emploi. Chômage, précarisation, accroissement des inégalités : les salariés et les plus pauvres sont voués à faire les frais soit de la spéculation, soit des nuisances du krach qui s’ensuit.
Depuis deux décennies, le cours de la finance mondiale n’est qu’une longue suite de crises : 1987, krach boursier ; 1990, crise immobilière aux Etats-Unis, en Europe et au Japon ; 1994, krach obligataire américain ; 1997 et 1998, crise financière internationale ; 2000-2002, krach internet ; 2007-2008 enfin, crise immobilière et peut-être crise financière globale.
Pourquoi une telle répétition ? Parce que toutes les entraves à la circulation des capitaux et à l’« innovation » financière ont été abolies. Quant aux banques centrales qui ont laissé enfler la bulle, elles n’ont plus d’autre choix que de se précipiter au secours des banques et des fonds spéculatifs en mal de liquidités.
Nous n’attendrons pas la prochaine crise sans rien faire et ne supporterons pas plus longtemps les extravagantes inégalités que la finance de marché fait prospérer ni les dangers qu’elle fait courir à tous. Parce que l’instabilité est intrinsèque à la déréglementation financière, comment les dérisoires appels à la « transparence » et à la « moralisation » pourraient-ils y changer quoi que ce soit — et empêcher que les mêmes causes, de nouveau, produisent les mêmes effets ? Y mettre un terme suppose d’intervenir au cœur du « jeu », c’est-à-dire d’en transformer radicalement les structures. Or, au sein de l’Union européenne, toute transformation se heurte à l’invraisemblable protection que les traités ont cru bon d’accorder au capital financier.
C’est pourquoi nous, citoyens européens, demandons l’abrogation de l’article 56 du Traité de Lisbonne, qui, interdisant toute restriction à ses mouvements, offre au capital financier les conditions de son emprise écrasante sur la société. Et nous demandons également que soit restreinte la « liberté d’établissement » (art. 48) qui laisse opportunément au capital la possibilité de se rendre là où les conditions lui sont le plus favorables, et permettrait ici aux institutions financières de trouver asile à la City de Londres ou ailleurs.
Si par « liberté » il faut entendre celle des puissances dominantes, aujourd’hui incarnées dans la finance, d’asservir le reste de la société, disons immédiatement que nous n’en voulons pas. Nous préférons celle des peuples à vivre hors de la servitude de la rentabilité financière.
Sur le Monde Diplomatique
Egalement sur France-Info Culture
Revue de web (1) 28/03/08 Stop-finance.org, la petition en ligne qui monte (1'20") | |
Une pétition illustrée par une photo. Une suite de dominos qui s’effondrent les uns après les autres, symbolisant l’interdépendance des économies et la contagion des crises financières et économiques. Sur un site qui rassemble des économistes mais pas seulement, stop-finance.org appelle à une réaction européenne alternative pour contrer les dérèglements de la finance mondiale. Du krach boursier de 1987 à la crise immobilière américaine actuelle en passant par le krach internet des années 2000-2002, les pétitionnaires craignent la contagion d’une crise économique mondiale et réclament un meilleur contrôle de la circulation des capitaux et des limites à la liberté d’établissement des entreprises
Manifestation : SIDACTION
Partenariat avec l’UMIH, Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie BEARN & SOULE:
Tournée de l’équipe du Sidaction dans les Bars et les Discothèques:
Des dizaines de T-shirts, des centaines de Rubans rouges, des milliers de … préservatifs
• Samedi 29 mars / 13H00 : L’EVENEMENT 2008 - LE PLUS LONG RUBAN ROUGE DU SIDACTION 2008
Place Clémenceau à Pau:
Ateliers d’écriture, Jumpstyle, Animations, Txikan, Fil Rouge de Radio Escapade,…
à 17h « Le Paquito du Sidaction 2008», Bandas, …
• Samedi 29 mars / 20H00 : CONCERT EXCEPTIONNEL
« GOSPEL A SAINT PIERRE » : des chorales locales prêtent leur voix…• Dimanche 30 mars / 10H A 12H : ROLLERS
Eglise St Pierre: CHORALE DES JEUNES DE ST PIERRE, LE REGIMENT DES LOUANGES, JANNELLES’S, NOUBA’S GOSPEL, ESSENTIEL GOSPEL …
«PETITS ET GRANDS ROULENT A TRAVERS LA VILLE… pour le Sidaction»
en partenariat avec l’ASPTT ROLLER et LESCAR'N ROLLERS CLUB
• Et jusqu’au 9 avril : COMMERCES SOLIDAIRES
Partenariat avec PAU COMMERCES:
stands, appels à dons, animations dans les commerces, les centres commerciaux, McDonald's, QUICK...

Pacte de soutien Ni Pauvre Ni Soumis
Le mouvement « Ni pauvre, ni soumis » revendique, pour ces personnes, un revenu d’existence décent, c’est-à-dire un revenu personnel égal au montant du Smic brut pour les personnes qui ne peuvent pas ou plus travailler.
Parce qu’entre handicap, maladie et pauvreté, il y a un intrus que l’on peut supprimer tout de suite ;
Parce que la valeur « travail » ne peut concerner que celles et ceux qui peuvent effectivement travailler ;
Parce que les personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante sont citoyennes à part entière et ne peuvent plus accepter l’assistanat ;
Parce qu’un projet de société qui ne permet pas à chacun de pouvoir formuler et mettre en œuvre ses projets n’est que le projet d’UNE société, dont à l’évidence de nombreuses personnes en situation de handicap ou atteintes d’une maladie invalidante sont exclues ;
Parce que soutenir « Ni pauvre ni soumis », c’est faire en sorte que le projet de société qui nous est proposé change profondément pour prendre en compte l’ensemble des citoyens ;
Parce que soutenir « Ni pauvre ni soumis », c’est faire en sorte que les valeurs de solidarité, de participation, de non-discrimination, de respect et de dignité cessent d’être des mots dans le discours de nos politiques ;
Parce que les valeurs qui nous sont communes et ce qui nous unit est bien plus fort que ce qui nous distingue ;
Je signe le pacte de soutien au mouvement « Ni pauvre, ni soumis » !
Toutes les signatures accompagnées du pacte seront remises à l’Elysée le 29 mars 2008 à la suite de la marche citoyenne et apolitique, par une délégation de personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante.
Enfin la )2( République des blogs aura lieu !!
Pour vous y rendre par métro, Ligne A, sortie Saint Cyprien.
Le FER DILLON nous accueillera toute la soirée, nous pouvons manger sur place, sachez qu'un concert gratuit est proposé dans la soirée pour ceux qui veulent continuer la soirée.
Agrandir le plan
Je n'y serai pas pour raison familiales . Cependant même si j'avais été disponible j'aurais plutôt choisi d'aller à Paris pour la manifestation de "Ni Pauvre, Ni Soumis'
Lancement du mouvement « Ni pauvre, ni soumis » et marche vers l’Élysée le samedi 29 mars 2008 !
Par modérateur, mercredi 28 novembre 2007 à 15:14 :: Actions politiques de l’APF :: #112 :: rss
Un tel mouvement citoyen ne peut se concevoir que dans un cadre inter associatif. C’est pourquoi, nous invitons tant sur le national que local l’ensemble des associations de personnes en situation de handicap ou de maladie invalidante et les associations du secteur social à rejoindre ce mouvement.
Pour fédérer le plus grand nombre de personnes, nous avons décidé de nommer ce mouvement : "Ni pauvre, Ni soumis"
"Ni pauvre, ni soumis", parce que cela correspond à notre combat :
- situation de handicap ou de maladie invalidante, quel que soit l’âge = situation de pauvreté, nous ne pouvons plus l’accepter ;
- seul un revenu d’existence décent et individuel permet d’être acteur et citoyen et de ne plus être considéré comme assisté.
Ce mouvement a pour ambition que la question des revenus, préoccupation majeure des personnes en situation de handicap ou de maladie invalidante, soit au centre de la politique du handicap. Aussi, ce mouvement doit peser sur les discussions qui vont s’ouvrir dans les prochaines semaines dans le cadre du comité de suivi de la politique du handicap mis en place par Valérie Létard, le « Grenelle de l’insertion » organisé par Martin Hirsch et surtout la Conférence du handicap prévue en avril – mai 2008.
Ce mouvement demandant une préparation importante, le lancement officiel se fera en janvier.
Mais, dès à présent, nous vous donnons rendez-vous le samedi 29 mars 2008 pour une marche citoyenne et apolitique vers l’Elysée au départ de l’Esplanade des Invalides (sous réserve d’autorisation préfectorale).
N’hésitez pas à vous rapprocher de la délégation départementale de l’APF la plus proche de votre domicile si vous souhaitez nous rejoindre pour nos actions locales et venir à Paris le 29 mars prochain !
Nous comptons sur la mobilisation de tous et de chacun !
Jean–Marie BARBIER
Président de l'APF
27 mars 2008
Presse-citron : la nouvelle vient de tomber
C'est avec une profonde tristesse que nous venons d'apprendre la nouvelle. Eric de Presse-Citron et de Fuzz vient d'être condamné par le TGI de Paris ce jeudi 27 Mars 2008.
Ce jeudi restera comme une journée noire pour le web français, et cela devient de plus en plus urgent qu'une association de défense du web se mette en place.
Ayons également une pensée pour les autres prévenus.
Jeux olympiques de Pékin, Déclaration de Campagne de Play Fair 2008
La campagne, intitulée « Jouez le jeu pour les JO » (« Play Fair at the Olympics ») est une alliance des membres nationaux d’Oxfam, des syndicats internationaux (dont l'ex-Confédération internationale des syndicats libres - CISL- et la Fédération internationale des travailleurs du textile, de l’habillement et du cuir - FITTHC), de la Clean Clothes Campaign (CCC) et de leurs membres à travers le monde. Elle vise a pousser les entreprises de vêtements et de chaussures de sport, le Comité international olympique (CIO), ses comités d’organisation nationaux (CNO) et les gouvernements, à prendre des mesures concrètes pour mettre un terme à l’exploitation et aux abus subis par les travailleurs – essentiellement des femmes – de l’industrie mondiale des articles de sport.
La campagne Play Fair reconnaît qu’il ne sera véritablement possible de mettre fin au système actuel d’exploitation et de violation des droits de la main d’œuvre dans l'industrie du sport que lorsque les gouvernements assumeront leurs responsabilités au niveau national et international pour protéger les droits des travailleurs et pour tenir les entreprises responsables de leurs pratiques d’emploi, et lorsque les travailleurs auront la possibilité de s’organiser pour défendre leurs intérêts.
Néanmoins, nous pensons que les instances sportives telles que le Comité international olympique, à travers les octrois de licence, et l'ensemble des entreprises qui commercialisent ou produisent des vêtements, chaussures et autres articles de sport, peuvent assumer leurs responsabilités dans une bien plus large mesure que ce n’est le cas actuellement.
Qu’avons-nous accompli à Athènes ?
Les marques
En 2004, notre campagne a fortement contribué à faire prendre conscience aux marques de vêtements de sport, en particulier les moins renommées, qu’elles ne pouvaient plus ignorer la question des droits des travailleurs ni leur responsabilité collective, avec leurs fournisseurs, envers les divers abus au travail, comme l'imposition de nombreuses heures supplémentaires pour des salaires de misère.
• Bien que nous ne soyons pas parvenus, à ce jour, à obtenir du secteur dans son ensemble qu’il s’engage à respecter le programme de travail défini en amont des Jeux d’Athènes, certaines marques de vêtements de sport – Asics, Mizuno, Puma et Umbro – ont répondu favorablement, et de manière crédible, aux demandes formulées dans le cadre de la campagne en matière de responsabilité sociale des entreprises. Toutefois, certaines des marques ciblées initialement – Fila, Kappa, Lotto – ne se sont toujours pas engagées à nos côtés de manière significative.
• Les principales marques d’articles de sport telles que Nike et Adidas/Reebok ont pris des mesures de publication d'informations relatives aux lieux de production des entreprises de leurs chaînes d’approvisionnement, et reconnaissent ouvertement que les initiatives prises aujourd'hui pour respecter leurs codes de conduite ne sont pas de nature à empêcher durablement les violations du droit du travail. Si elles reconnaissent qu'il est essentiel que le fournisseur respecte le principe de liberté d’association pour satisfaire aux normes du travail, elles persistent à adopter une démarche réactive et non proactive face à cette question.
• Bien que la campagne ait principalement visé les multinationales de l’industrie des articles de sport, elle est devenue une référence des relations industrielles dans d’autres aspects du secteur de l’habillement.
• Malgré cela, de nombreux fabricants d’articles de sport continuent à agir librement en parallèle des initiatives existantes multipartites pour traiter la question du droit des travailleurs dans les d’approvisionnement et doivent être amenées à adopter les pratiques exemplaires de ce secteur.
• Dans tous les cas, la question centrale de l'impact des pratiques d'achat sur les conditions de travail – absence d'un salaire minimum de subsistance et heures de travail excessives – doit être traitée par les entreprises et par l'industrie des articles de sports dans son ensemble.
Le CIO
La campagne Play Fair estime que le CIO a des responsabilités et le pouvoir de faire évoluer la question du droit des travailleurs dans divers secteurs qui contribuent au succès des JO, et soutient les initiatives visant à garantir le plein respect des droits des travailleurs dans ce secteur.
Dans le cas des vêtements de sport, bien que de nombreux comités olympiques nationaux et plusieurs athlètes se soient joints à l’appel de la campagne pour mettre un terme aux abus et à l’exploitation des travailleurs, le CIO a catégoriquement refusé, de son côté, de reconnaître sa responsabilité vis-à-vis des droits des travailleurs dans le cadre de ses accords de partenariat et d’octroi de licences au niveau mondial, national et des épreuves olympiques, tout en reconnaissant que les objectifs de la campagne rejoignaient les idéaux olympiques de fair play et d’éthique.
Gouvernements
Certaines des principales conventions de l’OIT n’ont toujours pas été ratifiées ou mises en œuvre par un certain nombre de gouvernements des principaux pays acheteurs et fournisseurs de l’industrie mondiale des articles de sport. Certains fabricants d’articles de sport qui mettent en œuvre un code de conduite basé sur les principales normes de l’OIT ont ainsi leur siège dans des pays qui n’ont pas ratifié ces normes, et se fournissent dans des proportions considérables auprès de pays qui ne respectent pas leurs obligations internationales.
Ainsi, à l’approche des Jeux olympiques de Pékin, la CSI, la FITTHC, la CCC et leurs partenaires internationaux ont lancé la campagne Play Fair 2008. Si nous souhaitons que les Jeux de Pékin soient un succès, nous espérons également que le gouvernement chinois s’inspirera de l’idéal olympique et montrera au reste du monde comment les principes de « fair play » peuvent être étendus au lieu de travail.
Ainsi, Play Fair 2008 souhaite saisir cette opportunité pour rendre visible la « face cachée » des Jeux olympiques – les conditions de travail quotidiennes des employés, en majorité des femmes, du secteur mondial des vêtements de sport et des secteurs liés aux Jeux olympiques –et pour faire pression sur l’ensemble des parties concernées autour de demandes fondamentales, à l’approche des Jeux.
Les demandes de la campagne
Nous enjoignons le Comité international olympique à :
● Faire de la ratification, de la mise en œuvre et du respect des principales conventions de l’OIT une condition préalable au choix des prochains pays organisateurs des Jeux olympiques.
● Exiger, comme condition contractuelle de l’octroi de contrats de licence, de partenariat ou de marketing, que les conditions de production des produits labellisés JO respectent les normes internationales du travail.
● Consacrer des ressources à la conduite d’enquêtes sur les conditions de travail et à mettre en place des mécanismes pour mettre fin aux pratiques abusives et irrespectueuses du droit du travail le long des chaînes d’approvisionnement du CIO et des CNO, et notamment des plaintes fondées.
● S'engager à promouvoir publiquement la nécessité de mettre fin à l’exploitation et aux abus existant dans l'industrie du sport.
● Veiller à ce que le respect des droits des travailleurs fasse partie intégrante de la Charte Olympique et du code d’éthique du CIO.
● Soutenir les efforts pris pour assurer le respect des droits des travailleurs d'autres secteurs liés aux Jeux olympiques.
Nous enjoignons les comités nationaux olympiques (CNO) et les comités d’organisation des Jeux olympiques (COJO) à :
● Œuvrer, à travers le CIO, à la mise en place de mécanismes pour mettre fin aux violations des droits et à l’exploitation des travailleurs décrits ci-dessus.
● User de leur influence sur les entreprises opérant dans leur pays et sur les sponsors de leurs équipes nationales pour les contraindre à prendre en compte les demandes de la campagne.
● Requérir des CNO et des COJO qu’ils publient les noms des entreprises avec lesquels ils ont conclu des contrats de licence, de partenariat et de marketing.
● Imposer aux entreprises, en tant que disposition contraignante des contrats de licence, de partenariat ou de marketing, qu’elles publient leurs lieux de production, et qu’elles s’assurent que les pratiques salariales et les conditions de production d'articles labellisés par les CNO et les COJO soient conformes aux normes internationales du travail.
Nous enjoignons les marques de vêtements de sport et les autres entreprises réalisant des bénéfices grâce aux Jeux à :
● Adopter des politiques d’approvisionnement imposant aux fournisseurs et à leurs sous-traitants de respecter les normes du travail internationalement reconnues.
● Agir, dans le cadre de leur politique d’approvisionnement, contre les retombées négatives que leurs pratiques d’achat peuvent d’entraîner sur les conditions de travail dans leurs chaînes d’approvisionnement respectives.
● Revoir à la hausse leurs propres normes et leurs attentes vis-à-vis des autres entreprises du secteur pour ce qui est de mettre fin à l’exploitation et aux violations des droits des travailleurs et de défendre, au minimum, le droit national, lorsqu’il n’est pas contraire aux normes internationales du travail.
● Prendre des mesures immédiates et positives spécifiquement destinées à assurer que le droit des travailleurs à constituer des syndicats, à se syndiquer et à mener des négociations collectives soit respecté tout au long de leurs chaînes d’approvisionnement respectives.
● Maintenir la production dans les usines où il existe un syndicat, et en cas d’extension de la production, à préférer les lieux de production où les syndicats sont respectés en droit et dans la pratique.
● Prendre des mesures concrètes sur la question des salaires vitaux (veiller à ce que les fournisseurs n’exigent pas le versement de cautions par leurs employés et à ce qu’ils paient les salaires à temps).
● Informer le public sur les conditions de travail dans lesquelles les produits qu’ils vendent sont fabriqués et à faire preuve d’une transparence totale dans l’ensemble des opérations commerciales et des contrats affectant les pratiques d’emploi et les conditions de travail.
● Publier les informations relatives à l’identité et à la localisation des usines de leurs fournisseurs.
Nous enjoignons les fournisseurs de vêtements de sport, de chaussures de sport et d’articles portant le logo olympique à :
● Mettre en place un cadre opérationnel de relations industrielles afin de garantir que les conditions de travail soient conformes aux normes internationales du travail et à la législation nationale du travail, en tenant compte d’une plus large protection des travailleurs concernés.
● Assurer, dans tous les cas, à ce que le travail accompli dans leurs chaînes d’approvisionnement respectives bénéficie de la protection garantie par un cadre de travail formalisé et par les normes du travail internationalement reconnues.
● Dans le cas d’articles fabriqués par des travailleurs à domicile, à respecter les droits fondamentaux des travailleurs, énoncés dans la Convention sur le travail à domicile de l’OIT (C177).
Nous enjoignons les gouvernements à :
● Faciliter le droit des travailleurs à constituer des syndicats indépendants, à se syndiquer et à négocier collectivement, par la ratification immédiate (si elle n’a pas encore eu lieu) et la pleine application des conventions de l’OIT concernées.
● Mettre en œuvre des politiques qui promeuvent un comportement socialement responsable dans les activités commerciales internationales, notamment la déclaration de principes tripartite de l’OIT concernant les Entreprises multinationales et la Politique sociale ainsi que les principes directeurs de l’OCDE pour les entreprises multinationales.
● Promouvoir le respect des droits des travailleurs dans les traités bilatéraux et internationaux et dans les accords commerciaux, et à travers les organisations internationales telles que l’OIT et les autres instances des Nations unies et organisations intergouvernementales.
● Promouvoir le rôle de l’OIT dans l’établissement de codes de conduite plus efficaces.
● Adopter des politiques d’approvisionnement garantissant le respect des droits des travailleurs.
Nous enjoignons le gouvernement chinois à :
● Tenir sa « promesse » selon laquelle les Jeux olympiques permettraient d’améliorer la situation des droits humains.
● Reverser les bénéfices des Jeux olympiques au peuple chinois.
● Ratifier et à mettre pleinement en œuvre les conventions 87 et 98 de l’OIT.
● Mettre fin aux violations des droits du travail comme la discrimination, le harcèlement, le licenciement ou l’emprisonnement des militants des droits des travailleurs.
● Mettre en œuvre et à veiller au respect des lois et des réglementations du travail existantes et à venir, y compris celles régissant les contrats de travail, les salaires et la protection des travailleurs, et à mettre fin à la culture d’impunité dont bénéficient les entreprises violant les droits du travail et les responsables gouvernementaux qui en sont complices.
● S’engager à améliorer de manière sérieuse et durable l’hygiène et la sécurité au travail.
● Mettre fin à la discrimination systématique envers les travailleurs chinois migrants.
● Abolir le système de rééducation par le travail (RTL).
● Libérer les militants du droit du travail.
Nous enjoignons les investisseurs à :
● Signifier à tous les fabricants de vêtements de sport que les mesures concrètes et crédibles qu’ils prennent pour mettre fin à l’exploitation de la main d’œuvre et aux violations des droits du travail seront des critères majeurs des prochaines décisions d’investissement.
La campagne Play Fair s’engage à faire campagne pour la réalisation de ces demandes, et appelle les travailleurs de l’industrie du sport à s’assurer qu’ils demeurent au centre de la campagne et à s’engager dans des actions de solidarité pour manifester ainsi clairement leur soutien au renforcement des droits fondamentaux des travailleurs. Nous appelons par ailleurs le grand public, notamment les consommateurs, les athlètes, les amateurs de sport, à prendre part activement à cette campagne en organisant des activités et en sensibilisant l’opinion publique aux demandes de la campagne, se joignant ainsi activement à nous pour faire de cette campagne un succès.
Collectif "Ethique sur l'Etiquette"
Campagne "JOUEZ LE JEU" 2008
En 2008, le Collectif Ethique sur l'étiquette, à travers notamment le réseau de la Clean clothes campaign, se mobilisera au sein de la campagne internationale Play Fair 2008 menée à l'occasion des prochains Jeux Olympiques qui se tiendront en juillet à Pékin (Chine) pour interpeller l'opinion et tous les acteurs concernés sur les conditions de travail désastreuses dans le secteur de l'industrie du sport au niveau mondial.
Avec ses organisations partenaires des pays du Sud et du Nord, le Collectif interpellera le CIO (Comité international olympique), le comité national olympique (CNOSF), le monde sportif, les grandes marques d'habillement sportif et leurs fournisseurs ainsi que les pouvoirs publics pour qu'ils mettent en oeuvre des mesures concrètes afin de mettre un terme aux nombreuses violations des droits des travailleurs de l'industrie du sport, en accord avec les valeurs et l'esprit des Jeux Olympiques.
Le site de la campagne Play Fair 2008 : www.playfair2008.org
Voir le rapport sur les conditions de travail dans 4 entreprises produisant des objets estampillés Pékin 2008
Voir la déclaration de campagne
Restez informés sur l'actualité de la campagne!
Le Bruit et l'Odeur : ZEBDA
Si j'suis tombé par terre
C'est pas la faute à Voltaire
Le nez dans le ruisseau
Y avait pas Dolto
Si y'a pas plus d'anges
Dans le ciel et sur la terre
Pourquoi faut-il qu'on crève dans le ghetto ?
Plutôt que d'être issu d'un peuple qui a trop souffert
J'aime mieux élaborer une thèse
Qui est de pas laisser à ces messieurs
Qui légifèrent, le soin de me balancer
Des ancêtres
On a beau être né
Rive gauche de la Garonne
Converser avec l'accent des cigales
Ils sont pas des kilos dans la cité gasconne
A faire qu'elle ne soit pas qu'une escale
On peut mourir au front
Et faire toutes les guerres
Et beau défendre un si joli drapeau
Il en faut toujours plus
Pourtant y a un hommage à faire
A ceux tombés à Montécassino
Le bruit et l'odeur
Le bruit et l'odeur
Le bruit du marteau-piqueur
La peur est assassine
Alors c'est vrai je pénalise
Ceux qui flinguent les mômes
Qu'ont pas la pelouse en bas
Je suis un rêveur
Et pourtant ami j'analyse
Je suis un érudit et je vous dis:
Je suis serbo-croate et musulman
Voilà le hic
Un prêtre polonais républicain
Et laïque
Et si certains regrettent
De pas être noir de peau
Je n'ai qu'une réponse les gars
Vous avez du pot
L'égalité mes frères
N'existe que dans les rêves
Mais je n'abdique pas pour autant
Si la peur est un bras qui nous soulève
Elle nous décime
J'en ai peur pour la nuit des temps
Elle aime Noah
Mais faut qu'y gagne les tournoi
Elle aime Boli mais a jamais rien aboli
Le bruit et l'odeur
Le bruit et l'odeur
Le bruit du marteau-piqueur
Qui a construit cette route?
Qui a bâti cette ville?
Et qui l'habite pas?
A ceux qui se plaignent du bruit
A ceux qui condamnent l'odeur
Je me présente
Je m'appelle Larbi, Mamadou Juan et faites place
Guido, Henri, Chino Ali je ne suis pas de glace
Une voix m'a dit "Marathon" cherche la lumière
Du gouffre j'ai puisé un combat "la bonne affaire"
J'en ai bavé de la peur que j'ai lu dans les yeux
De ceux qui ont trois fois rien et qui le croiaient précieux
Quand j'ai compris la loi, j'ai compris ma défaite
Intégrez-vous disait-elle, c'était chose faite
Le bruit et l'odeur
Le bruit et l'odeur
Le bruit du marteau-piqueur
Le bruit du marteau-piqueur dans tes oreilles
Tu finis ta vie, elles bourdonnent les abeilles.
Le bruit et l'odeur
Le bruit et l'odeur
Le bruit du marteau-piqueur .
Jacques Chirac:
Comment voulez-vous que le travailleur français qui travaille avec sa femme et qui ensemble gagnent environ 15 000 FF et qui voit sur le palier à côté de son HLM entassée, une famille avec un père de famille, trois ou quatre épouses et une vingtaine de gosse et qui gagne 50 000FF de préstation sociale sans naturellement travailler.
Si vous ajoutez à cela le bruit et l'odeur, eh bien le travailleur français sur le palier, il devient fou. Et ce n'est pas être raciste que de dire cela.
Nous n'avons plus les moyens d'honorer le regroupement familial et il faut enfin ouvrir le débat qui s'impose dans notre pays qui est un vrai débat moral pour savoir si il est naturel que les étrangers puissent bénéficier au même titre que les Français d'une solidarité nationale à laquelle ils ne participent pas puisqu'ils ne payent pas d'împots.
Le bruit et l'odeur
Le bruit et l'odeur
26 mars 2008
1 966 foyers déclarés « surendettés ».
Dans le Finistère, si les demandes de dossiers de surendettement ont baissé en 2007, les rechutes sont nombreuses.
Moins de dossiers, mais davantage de rechutes. C'est en résumé le bilan de l'année 2007, pour la commission de surendettement, créée en 1990 dans chaque département, pour trouver des solutions aux particuliers surendettés.
En 2007, la commission du Finistère a analysé 1 966 cas, contre 2 122 l'année précédente. Sur ces 1 966 dossiers, 818 sont des « redoublants ». Au tout début des commissions, l'immobilier était le responsable principal du surendettement, explique Pierre Bosshardt, directeur de la banque de France. Sont ensuite venus les crédits à la consommation. »
Un nouveau départ
Aujourd'hui, les gens n'ont tout simplement plus d'argent pour payer leur loyer, la cantine des enfants, l'électricité. « La majorité des dossiers implique un accident de la vie, comme le divorce, le chômage, la maladie » souligne le préfet Gonthier Friederici. Depuis 2003, la commission peut diriger les dossiers difficiles vers le tribunal. « La procédure judiciaire de rétablissement personnel est maintenant mise en place dans la moitié des dossiers de rechute » poursuit Pierre Bosshardt.
Elle est réservée aux débiteurs qui se trouvent dans une situation tellement irrémédiable, que tout accord de solution amiable ou de plan de remboursement sont voués à l'échec. Pour sortir de l'impasse, le tribunal prononce la liquidation totale du patrimoine : « Pas facile à vivre mais peut permettre de prendre un nouveau départ. » Les associations de consommateurs, qui font partie de la commission, mettent en garde contre les nouvelles charges des foyers, comme les abonnements de la téléphonie ou de la télévision qui grèvent très vite un budget déjà ric-rac. Enfin, l'État a imposé par décret aux banques un plafond pour les frais sur les incidents de paiement. Une bonne nouvelle pour les consommateurs !
Isabelle JÉGOUZO.
Témoignages d'adultes doués ou surdoués
j’ai appris à lire à 4 ans et quelque en 4 mois en écoutant les autres dans une classe unique au fin fond de la campagne. mes parents m’ont donc fait passer des tests et je suis entrée au CP avec un an d’avance. 1ère en CP, 2ème en CE1, 4ème en CE2, j’ai dégringolé du groupe des 8 meilleures (qui avait plus de travail personnel que le reste de la classe) à 9ème en fin de CM2 parce que je ne faisais que lire et pas mon boulot de la semaine, j’ai continué à chuter au collège, je lisais sans arrêt (6 bouquins le samedi après-midi en rentrant du bibliobus) … j’ai redoublé ma 3ème parce que je ne voulais pas aller en A, où j’étais admise, car je voulais être pilote. la directrice de mon collège, malgré des résultats nettement meilleurs, m’a dit que j’étais une fumiste, que son frère était pilote de chasse, que c’était très dur et que je n’y arriverais jamais, donc elle m’a envoyée en A (lettres), et pas en C (maths) où je voulais aller. je ne sais faire qu’une chose, écrire à peu près correctement, donc je ne faisais aucun effort, et j’avais des notes correctes sur la forme, et pas sur le fond, et je trouvais ça plutôt minable. je lisais toujours, en moyenne 3 bouquins par jour, sous mon banc, pendant les cours. j’ai eu mon Bac au rattrapage, parce que j’étais dans un très bon lycée et que je pensais que le niveau général me permettrait de l’avoir ; il me manquait 2 points, mais j’avais « doit faire ses preuves à l’examen ». j’ai fait une Maîtrise de Lettres sans avoir lu un seul des bouquins au programme en entier, j’étais dégoûtée de la lecture + incapable de lire autre chose que les romans dans lesquels je m’étais évadée au cours de toutes les années précédentes. en fait, je n’ai pas appris à lire … et j'ai toujours une culture générale très nulle, aucun sens de l'analyse, je ne sais pas faire de synthèse ... c'est assez catastrophique. j’ai réussi en pompant pas mal, parce que j’avais un style agréable (je trouvais ça toujours aussi lamentable), et parce que je me suis éclatée à faire 2 mémoires. j’ai ensuite fait un demi-DEA et une demi-licence professionnelle, et je suis partie aux USA comme assistante pendant 8 mois. je suis rentrée en France parce que j’étais enceinte, je me suis mariée, et j’ai eu 3 enfants.
j’ai pris 22 kilos en 14 ans (en valeur absolue, en réel, je ne compterai jamais, ça ferait trop mal), j’ai déprimé sérieux pendant pas mal de temps, je me croyais toujours bête, mais aussi à moitié cinglée et surtout vraiment nulle par rapport aux autres (je déteste le ménage, je n’aime pas jouer avec mes enfants, seulement leur raconter des histoires, organiser des anniversaires avec des dizaines de gamins m'horripile, je déteste ranger, je passe des heures à faire ce qui me passionne sans me soucier du reste, etc, etc.). mon mari ne cessait de me dire que j’étais extrêmiste, que je devrais être un peu plus normale, etc. j’ai cru pendant des années que c’était de ma faute, que j’avais vraiment un problème.et en oct 98, j’ai assisté à un colloque sur la précocité, simplement pour apprendre le fonctionnement de l’intelligence. j’ai passé la journée … à entendre parler de moi ! ça a été le plus gros choc de ma vie. soudain, tout prenait un sens, ma scolarité, mes différences, tout ce que j’avais vécu. mais je ne pouvais pas le croire, j’étais trop bête pour être surdouée, donc j’ai cherché à retrouver les tests que j’avais passés dans ma vie. rien retrouvé. j’ai décidé de passer un test de QI. résultat 117/118. j’ai plongé dans 3 mois de dépression, et puis j’ai osé me demander si par hasard la psy ne s’était pas trompée. j’ai passé un test sur ordinateur : 134, mais aucune certitude car le test n’était pas bien étalonné à ce niveau-là. 6 mois plus tard, j’ai osé me lancer dans le pré-test en ligne : 37 réponses justes sur 40 : « vous n’aurez aucun mal à entrer à Mensa ». impossible d’y croire. un mois plus tard, conférence d’Arielle Adda, ancienne psy de Mensa, je vais lui poser la question : oui, 37, c’est bien, mais 38, c’est mieux, et 39 et 40, encore mieux, donc j’ai combien de chances en vrai ? elle me répond d’y aller, de le faire, que les femmes renoncent trop souvent à ce stade-là. encore 5 mois avant d’oser m’inscrire pour le vrai test, 1 mois avant d’être prise en compte, et 6 mois pour oser aller le passer (oct 2000). 3 semaines d’attente, et le 2ème plus gros choc de ma vie : j’ai réussi 2 tests sur 4 et le 3ème me situe dans les 3 %. heureusement, car un seul test suffisait, mais avant, c’était 2, donc si je n’en avais eu qu’un, j’aurais pensé à un coup de bol et je n’y aurais pas cru. j’ai pleuré tout ce que j’ai pu, et j’ai ressenti un immense soulagement parce que c’était la preuve que je n’étais pas folle, et que je pouvais enfin me reconnaître dans ces caractéritisques qui expliquaient que mon comportement était dû à un cablâge différent et pas à des défauts que j’essayais vainement de corriger depuis tant d’années. à partir de là, ma vie est devenue beaucoup plus légère. je comprenais enfin les raisons de mes difficultés relationnelles, mais je ne pensais plus que c’était de ma faute, et j’avais la liberté de modifier mon comportement si je le souhaitais pour être enfin comprise, ou alors de rester ce que j’étais, différente et pas comprise, mais sans croire que c’était de ma faute. à partir de là, j’ai commencé à me reconstruire.je me suis inscrite à Mensa, mais ça a clashé très vite, au bout d’une semaine, avec une fille qui a vraiment un grave problème psy. je n’étais pas en état moral de gérer ça, et puis pour moi, réussir les tests de Mensa, c’était juste un moyen de savoir que je n’étais pas folle sans repasser un test de QI, ce que je refusais catégoriquement, vu ma première expérience. si j’avais pu avoir en plus des contacts sympas avec des gens comme moi, tant mieux, mais sinon, tant pis, ce n’était pas primordial. j’ai donc coupé avec Mensa, je ne faisais que recevoir le bulletin mensuel dont je ne comprenais pas la moitié (masturbation mentale, style ampoulé et précieux de certains articles, non-connaissance des gens …). je me suis crue assez bête pendant encore un moment, surdouée, oui, mais sans doute limite 132. pendant plus d’un an, j’ai été très déprimée, divergences de plus en plus profondes avec mon mari, qui n’est pas surdoué, psys, anxiolytiques et Cie … en janvier 2002, j’ai renoué avec Mensa de ma région, début mars, je me suis inscrite sur les listes de discussion réservées aux membres où je me suis éclatée, enfin en adéquation mentale avec des gens avec qui je partage une certaine idée de l’humour, etc., fin mars, le WM m’a dit que même lui n’a jamais fait 37 réponses justes au pré-test en ligne (et tout le monde connaît son QI ), en mai, j’ai participé à l’AG de Mensa et rencontré des M’s de toute la France en vrai, il y a 3 jours, week-end M’s dans la Loire … je suis enfin chez moi, et c’est quelque chose d’extraordinaire. c’est comme si j’avais passé ma vie à avoir mal aux pieds dans des escarpins trop petits avec un caillou dedans sans comprendre pourquoi je n’arrivais pas à sauter alors que les autres y arrivaient et en pensant être vraiment débile de ne pas y arriver aussi. j’ai enlevé le caillou, mes escarpins sont toujours trop petits et je sais que je dois les mettre pour sortir, mais j’ai trouvé une paire de chaussons hyper confortables que je peux mettre de temps en temps quand même. cela ne m’a jamais empêchée de remettre mes escarpins trop petits pour sortir ; simplement, cela guérit mes pieds meurtris et ça me permet même d’avoir de l’enthousiasme à remettre mes escarpins trop petits qui me font souffrir.car oui, bien sûr, je vivrai toujours dans un monde où 98% des gens ne me comprendront pas. j’y vis très bien, d’ailleurs, mes amis et mes relations avec les gens que je connais n’ont pas changé. mais il y a des endroits, des espaces, des moments où je suis moi, complètement moi, sans avoir besoin de cacher quoi que ce soit, et c’est extraordinaire. il m’a quand même fallu presque 2 ans pour oser laisser traîner chez moi des choses qui disent que je suis M’s. je ne le cachais pas, mais je n’en parlais pas. je n’en parle toujours pas, mais je ne cache rien. ça a été très long et pas facile, mais j’ai enfin reconstitué la personne que je suis en entier, en une seule personne. ça m’a coûté mon couple, mais je me suis trouvée, et ça n’a pas de prix. je serai toujours adhérente à Mensa, même si je n’y trouve plus rien, car c’est Mensa qui m’a fait renaître. maintenant, j’aide autant que possible des parents d’enfants précoces, parce que je voudrais que plus jamais un enfant IP vive ce que j’ai vécu, même si c’est loin d’être dramatique. on a tous le droit de savoir qui on est, parce qu’il est indispensable de le savoir pour pouvoir faire sa vie avec toutes les cartes en main. j’ai été d’une timidité maladive pendant des années, j’ai vécu avec l’angoisse au ventre pendant des années parce que je n’étais pas ce que l’on croyait de moi et qu’il fallait feindre de comprendre alors que je ne comprenais rien, j’ai cru pendant des années que j’avais vraiment un problème mental parce que je n’étais pas comme les autres et que je devais réparer cette tare, j’ai fait des choix de vie qui m’ont entraînée dans un sacrifice de moi-même qui a abouti à des années de dépression et qui entraînent maintenant un homme et 3 enfants dans la douleur … si je peux éviter ne serait-ce qu’à un enfant précoce de vivre ça un jour, ce que j’ai vécu n’aura pas été vain. d’ailleurs, j’ai une fille qui est précoce … inutile de vous dire qu’elle sait ce qu’elle est (seulement depuis que je sais moi-même que je suis surdouée, car avant, je la croyais comme moi, « normale ») ! elle est en train de s’approprier sa précocité, et ça se passe tranquillement et plutôt bien.sinon, je suis synesthète, aussi … je connais le mot depuis oct dernier, et c’est là aussi que j’ai appris que ce n’est pas un truc courant. cela ne m’a jamais dérangée dans ma vie de tous les jours, et je croyais que tout le monde l’était parce que ma mère m’avait dit un jour, il y a une quinzaine d'années, que ses voyelles n’avaient pas les mêmes couleurs que celles de Rimbaud. les miennes non plus, voilà tout … et puis lorsque j’ai découvert que c’était rare, je lui en ai reparlé … en fait, elle ne l’est pas du tout ! en revanche, ma fille l’est aussi. savoir que je suis synesthète m’a permis de rencontrer des gens qui le sont aussi, avec qui passe quelque chose d’encore plus intense. pour moi, c’est la cerise sur le gâteau, je vis dans un monde coloré et j’apprécie beaucoup ça.
voilà, j’ai été un peu longue, mais je crois que vous savez tout5% de revalorisation de l'aah : la politique liée au handicap reste insuffisante
"Une pensée toute particulière pour Christie qui visite ce blog régulièrement et à qui j'ai tout de suite pensé quand j'ai appris le mépris de Sarkozy, dans le traitement de l'un des volets les plus importants de la politique du handicap, l'emploi et la rémunération de la personne touché par un handicap.
Les associations liées au handicap et aux maladies invalidantes, regroupées au sein d'un mouvement «Ni pauvre, ni soumis», appellent à une manifestation samedi à Paris pour réclamer «un revenu d'existence» ou «revenu de remplacement d'un montant au moins égal au Smic brut»."
La suite sur le Blog de Steph et Mimile- Une Autre vie -
25 mars 2008
La Sécu à la casse !!

suite là.
et lire aussi ceci paru en avant première:
Attention, Nicolas Sarkozy consulte en vue d’une réforme de la santé!
A cet effet, le président de la République a reçu hier, Lundi 18 février, les dirigeants de la Fédération nationale de la Mutualité française et de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF).
Et ce qui ce prépare ne sent pas très bon. Des déclarations des uns et des autres à la fin de l’entretien, j’en retiendrais deux :
La suite ici
Pour ou contre les corridas?
24 mars 2008
Ce que bon me semble...
Pour moi l’euthanasie implique forcement l’acte de donner
la mort.Laisser une personne mourir naturellement de faim
et de soif dans un coma sans que personne ne puisse dire,
faute d’en être revenu si la mort y est douce ou infernale
est une lâcheté sans nom. Si un jour je devais être
confronté au problème, jamais je n’accepterai une mort
châtiment, c’est ce que l’on nous propose quand nous
avons l’impudence de réclamer un départ en douceur.
Qui n’a pas un jour abordé le sujet, soit en famille ou
entre amis, peu de gens je suppose et souvent s’exprime
la même volonté de ne pas vouloir aller jusqu’au bout des
souffrances (Physiques et psychiques), l’idée d’une
interruption volontaire et active de la vie qui se traduit par
cette phrase toute simple « Je ne veux pas finir comme çà ».
Pourquoi ces messieurs qui nous pondent des lois a tour
de bras a propos de tout et de rien, et qui ont apparemment
beaucoup moins d’éthique quand il s’agit des morts de froid
dans nos rues ou par exemple de la multitude des produits
toxiques que nous respirons, traînent ils les pieds pour
légiférer sérieusement sur l’euthanasie !
suite ici
Mort de la Sécu: un roman mène l'enquête
Dans "Il risque de pleuvoir", Emmanuelle Heidsieck décrypte les stratégies des assureurs pour privatiser le système de santé.
"Le tsunami, c'est bon pour les assurances." A la onzième page du roman d'Emmanuelle Heidsieck, le décor est planté: bienvenu dans un monde aussi illisible pour les profanes qu'il est déterminant pour notre avenir. Dans "Il risque de pleuvoir", l'écrivaine-journaliste décrypte une stratégie: comment les assureurs veulent s'emparer de la Sécurité sociale… en faisant main basse sur les données de santé. Glaciale anticipation.
Il y a trois ans, son premier roman "Notre aimable clientèle" (Denoël) avait suscité un intérêt d'initiés. Journaliste spécialisée dans l'actualité sociale, Emmanuelle Heidsieck y décortiquait les changements de l'ANPE, ou comment l'agence pour l'emploi s'adaptait d'un service au public à un service au "client". L'air de rien, sur un ton parfois badin. Trois ans plus tard, plus personne ne rigole à l'heure de la fusion Unedic-ANPE.
Un assureur old school se rebelle contre les requins de la financeAlors, l'écrivaine récidive, mais cette fois en scrutant au plus près le monde grisâtre des assureurs. La scène? Un enterrement de première classe, où toute la profession parade. Le narrateur? Antoine, vieux crocodile au cuir épaissi par trente ans de métier. Antoine, cadre sup' mais prof' à Dauphine, catholique mais divorcé, bourgeois jusqu'au bout de ses vacances à Courchevel mais rebelle quand il faut saboter la mécanique implacable. Bref, un assureur old school qui conteste les nouveaux requins de la finance.
L'enjeu? Le contrôle des "données de santé", qui permettront aux grands groupes du secteur d'imposer un nouveau système de santé individualisé à l'extrême. En somme, une gifle à la Sécurité sociale française, solidaire et mutualisée. Dans la vraie vie, cette politique a été initiée par Alain Juppé à partir de 1996. (Voir la vidéo.)
Un personnage intéressant
Le sous-Préfet Bruno André : «A Toulouse, en allant au Mirail j’ai découvert deux villes qui s’ignorent»
Atypique. C’est la première impression donnée par le parcours de Bruno André, le nouveau Sous-Préfet à la Ville.
Le service de l’Etat ne s’est pas imposé d’emblée à l’esprit de ce breton de 45 ans, fils d’un père gendarme et d’une mère femme de ménage.
Parti d’un CAP de chauffeur routier, il décide d’abord d’apprendre le droit pour pouvoir gérer sa petite entreprise. Une fois à la «fac», il oublie vite cette première motivation. Le voilà gardien de musée la nuit pour payer ses études et étudiant le jour.
Licence en poche, ce fan d’Iggy Pop et des Stones passe les concours qui lui permettent de devenir fonctionnaire au Ministère de la jeunesse et des Sports.
Arrivé à Toulouse il y a cinq mois, il y est chargé de la mise en place du plan Banlieue dans les quartiers sensibles de la ville. Entretien23 mars 2008
QUI SONT LES VIOLENTS?
Pour les uns, la véritable violence. C'est celle du grand capital, de la conspiration des multinationales à l'origine des inégalités. Du chômage de masse et de la précarisation de pans entiers de la population. Pour les autres, la violence est celle des délinquants des banlieues certains vont même jusqu'à parler de «bandes ethniques» qui terrorisent une population qui aspire au calme et à la sécurité. Dans les deux cas, la violence est considérée comme un mal extérieur contre lequel il faut lutter. Peu ou prou, chacun s'aligne. en fonction de ses a priori idéologiques sur l'une ou l'autre de ces propositions. Et de plus en plus d'ailleurs, pour certains, en combinant l'une et l'autre, ce qui renforce le sentiment d'impuissance. En effet, comment pourrions-nous lutter contre une violence qui parait être le résultat d'un ensemble de phénomènes sur lesquels nous n'avons pas de prise? Comment des enseignants, des travailleurs sociaux, pourraient-ils réagir efficacement face aux conséquences de la crise urbaine, sociale et familiale? La tentation est grande alors de chercher à se protéger par tous les moyens des fauteurs de trouble.
Ma pratique professionnelle qui consiste depuis des années à écouter sans a priori et sans jugement les habitants des quartiers populaires mais aussi les policiers, les enseignants les travailleurs sociaux, les élus et à les faire travailler ensemble sur ce type de problèmes, m'a appris deux choses principales.
La première, c'est que les deux propositions citées plus haut contiennent chacune une part de vérité, même si ces vérités sont contradictoires. Il faut traiter ensemble, de façon systémique, radicale et transdisciplinaire ces deux formes de violence. Quand on ne traite pas les violences circonscrites aux banlieues, l'espace public disparaît, surtout pour les plus défavorisés; la peur et la haine prolifèrent, avec toutes les conséquences et les risques que l'on connaît. En même temps, on ne peut se contenter de vouloir éradiquer ce symptôme sans tenir compte du terrain qui le produit. L'état de la société et de ses institutions. On doit voir que tout le système est miné par
La seconde, c'est qu'on ne peut agir que si l'on considère à la fois que la violence touche d'une façon ou d'une autre tous les membres de la société, et en même temps qu'elle se manifeste de façon extrêmement visible chez des jeunes issus de l'immigration maghrébine et africaine dans les quartiers populaires. Une minorité importante de ces jeunes est à l'origine de violences dont la presse se faitrégulièrement l'écho. Les délits et les incivilités commises par une minorité de ces jeunes risquent à la longue d'en faire le bouc émissaire idéal de tous nos dysfonctionnements sociaux. En thérapie familiale, on appelle "malade désigné" le porteur du symptôme qui mine l'ensemble de la famille.
Qu'est-ce qui fait que ces jeunes portent dans notre société les symptômes de nos maladies sociales?
La première des maladies sociales, c'est la dépression: beaucoup de personnes dans nos sociétés se sentent inutiles, sans valeur, sans projet, sans avenir. La conséquence est un état de dépression cachée, latente ou reconnue, un recours à diverses formes de toxicomanies (médicaments, alcool, drogue, consommation). Ce sentiment d'inutilité sociale qui touche une grande partie de la population touche d'autant plus ces jeunes des quartiers populaires qui ont vécu l'échec scolaire et professionnel, le mépris, le racisme et qui vivent dans des familles frappées par les conséquences d'une très difficile sortie de la société patriarcale.
La deuxième maladie sociale, c'est
La troisième maladie sociale, c'est la paranoïa,
Trois types d'intervention
Une société forte et sûre d'elle-même peut gérer ce genre de difficultés et intégrer peu à peu ces minorités les plus fragiles. Malheureusement, en ce début de siècle, la société française ne le peut pas. Une société a besoin de se créer des boucs émissaires quand elle n'arrive plus à résoudre ses problèmes. Quand elle fait semblant d'être unie, démocratique, en croissance, et qu'elle se perd dans une autoévaluation trompeuse, dans une autojustification illusoire. Dans la réalité, nos systèmes d'intégration ont fait faillite et nos institutions sont devenues encore plus pathogènes parce que inadaptées aux réalités contemporaines. Les fonctionnements cloisonnés et descendants d'institutions comme l'école, la police, le travail social, la politique engendrent beaucoup de désespérance et de colère qui risquent de se reporter naturellement sur des boues émissaires.
De ces constats découlent trois types d'intervention:
La première consisterait à prendre le problème des violences urbaines à bras-le-corps sans se cacher derrière des explications sociologisantes ou psychologisantes qui laissent les acteurs de terrain complètement impuissants. Si tous ces phénomènes sont des conséquences de la misère, du chômage, d'un côté, ou bien, de l'autre, de la désintégration des familles, du laxisme des autorités, que peuvent faire les citoyens sinon accuser et se plaindre?... En tenant compte du fait que les violences les plus visibles sont commises par des jeunes issus de l'immigration maghrébine et africaine, il est urgent de mettre en place les moyens d'un processus de réconciliation.
Il s'agirait d'aider les parties en présence à comprendre sur quoi reposent les points de vue des uns et des autres, à comprendre les expériences réelles et les souffrances. Les expériences des «racistes » comme celles des enfants de l'immigration sont des expériences réelles. Il faut que les uns et les autres les entendent et les reconnaissent. L'organisation sociale met en présence et en contact des personnes et des groupes qui acquièrent une vision trompeuse des autres parce qu'elles ne peuvent pas avoir une vue d'ensemble sur leur réalité totale et parce qu'ils ne les fréquentent pas vraiment en dehors précisément des situations de conflit. Entre le contrôleur de la SNCF, le postier, le professeur de collège, l'îlotier et ces jeunes, la rencontre est faussée par le contexte social dans lequel elle se déroule. Il serait vain de chercher une solution unique, une panacée, il faut multiplier et favoriser des liens entre des milieux qui ne se connaissent pas, qui ont des représentations fantasmatiques ou stéréotypées les uns des autres, afin de ralentir ce processus de retour à des situations régressives et inhumaines. Il faut modifier les conditions de rencontre sociale qui provoquent des peurs, des frictions intercommunautaires et intergénérationnelles, les malentendus, les agressions oui se font écho.
Le deuxième type d'intervention possible consisterait à agir sur les représentations qui engendrent
Enfin un troisième type d'intervention, qui conditionne d'ailleurs les précédents, peut permettre de provoquer des transformations en profondeur, le changement des institutions. La violence sous toutes ses formes est aujourd'hui l'expression d'une crise du vivre ensemble. Or les institutions ont des fonctionnements largement inadaptés à l'évolution de la société et sont donc devenues elles-mêmes pathogènes, provoquant des sentiments d'insécurité, de dévalorisation, d'impuissance et de solitude. Ceux qui font face aux plus grandes difficultés et sont le plus à même de constater les dysfonctionnements sociaux, ont besoin de prendre la parole, même si leur parole dérange, et ont besoin d'avoir le pouvoir de faire des propositions de changement. Le besoin de travailler ensemble est encore plus pressant. Les institutions doivent apprendre à travailler, surtout au niveau du terrain, d'une façon décloisonnée et trans-disciplinaire.
Toutes ces transformations des individus ne pourront se faire Si nous ne mettons pas en place une éducation, une formation à la coopération qui nous apprendrait à accepter les conflits et les remises en cause, à écouter ceux qui ne pensent pas comme nous et à nous laisser transformer par eux. Cet apprentissage nous concerne tous, quelle que soit notre position dans la hiérarchie sociale, et nous aiderait à nous délivrer en partie des conditionnements qui entraînent le mépris, l'égoïsme, la peur et donc fatalement la violence.
La violence est un puissant révélateur de nos dysfonctionnements sociaux et institutionnels et témoigne d'un affaiblissement considérable de la vie démocratique. Si son niveau augmente, on peut craindre le recours à des solutions autoritaires qui risqueraient de porter atteinte aux libertés et à la solidarité, voire d'entraîner des dangers plus graves pour notre société. Elle représente aussi une opportunité à saisir si nous savons écouter ce qu'elle nous dit sur nos besoins insatisfaits et sur notre difficulté à prendre responsabilité.
CHARLES ROJZMAN, Le Monde de l'Education, mars 2000