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31 mars 2010

Une vie, un blog, un légume... Pas fermer, pas encore!

Un commentaire sur mon blog de Nanou me fait comprendre à quel point je suis ailleurs, loin de tout ce qui faisait ma vie avant.

Au cours de ces longues semaines qui viennent de s'écouler, j'ai souvent eu envie de fermer ce blog par manque de temps, d'énergie.

A chaque fois, je pense à Nicolas qui risque de me passer un savon bien parfumé à la bière et je me dis que je ne peux pas lui faire ça...

Ni à personne, alors je poste encore les moments les plus importants de la vie de Fiston.
Après tout, c'est pour témoigner de son histoire que je l'ai ouvert.

Et sa vie n'est pas finie..

Elle ne fait commencer.

Mais voici ma réponse au fait que je ne suis pas dans l'échange.


Je passe fort peu sur les blogs.

Quelques uns de temps en temps.
je donne vraiment peu et je m'en rends compte.

Je culpabilise parfois mais je suis prise, mentalement parlant, concentrée sur l'évolution de mon fils.

Tant qu'il ne sera pas mis sur ses rails, j'aurai la pensée prise ailleurs jusqu'à ce qu'il puisse se débrouiller seul.

Il va y arriver, j'en suis convaincue mais toute mon énergie est dans cette aventure, commencée le jour où il s'est formé en moi..

Depuis, j'assume mon rôle de parente vigilante.
Cela ne veut pas dire que je n'ai pas de vie personnelle, c'est complètement faux.

Nous venons de vivre un long moment en collectivité (style auberge de jeunesse-avec plein de personnes dont un membre était hospitalisé et cette atmosphère m'a épuisée.

Et des nouvelles trop mauvaises me parviennent encore aujourd'hui.
Une enfant de 6 ans en souffrance, ses parents mal en point d'origine belge et à Garches pour une erreur médicale telle qu'elle a gâchée la vie de cette petite famille.

Et quand on a vu le sourire de cette petite fille, on se dit qu'il y a des gens qui vivent bien et d'autres qui paient trop cher pour un souffle d'espoir.

Je pense à ce jeune, actuellement en centre de rééducation qui refuse de parler à sa mère qui effectue des trajets interminables pour aller l'encourager.

Que d'injustices !!

De plus, on affronte tout ce que comporte la vie en collectivité.

Le bruit, certains sont moins atteints que d'autres, les odeurs de cuisine à 6h du matin (pénétrante jusqu'au fond des chambres) et le manque de respect parfois flagrants.

Les jugements et les à-priori souvent déplacés dans un tel lieu.

Et puis par exemple:

Des polynésiens se faisaient une joie de partager avec tout un chacun leurs bonheur de cuisiner..
Mais moi, ça me donnait envie de vomir...

Je ne parle pas des disputes, les cancans, la méchanceté parfois, les petites arnaques liées à cette atmosphère déjà délétère de vis sociale compliquée par la maladie, les soins, le coût des soins, la longueur de l'expatriation (certains venant de très loin, j'ai croisé toutes sorte de nationalités) y compris ceux dont on voudrait nous faire croire que leur système de santé est un modèle.

J'ai croisé toutes sortes de nationalités dans cette maison d'accueil.

Un vrai bonheur que cette période pour un ethnologue ou un sociologue en mal de stage pratique.

Je commence tout juste à récupérer un peu.
En trois mois, beaucoup de choses se sont accumulées et je n'ai pas encore trouvé l'énergie pour les mettre à jour ou les régler.

Tu vois, j'ai du mal à faire tout ce que je voudrai.

Mais j'ai besoin de souffler et ça veut dire, pour moi, écouter de la musique en papillonnant: j'ouvre un bouquin pour le refermer relativement rapidement (moi qui suis une lectrice invétérée).

Je ne me fixe sur rien.

Pour le moment je ne suis plus qu'une endive (Le Rocroco a trouvé la formule pour moi et c'est exactement ça)

« L'endive est fade jusqu'à l'exubérance. En tant que vivante apologie herbacée de la fadeur, elle est l'ennemie de l'homme qu'elle maintient au rang du quelconque, avec des frénésies mitigées, des rêves éteints sitôt rêvés et même des pinces à vélo. L'homme qui s'adonne à l'endive est aisément reconnaissable : sa démarche est moyenne, la fièvre n'est pas dans ses yeux, il n'a pas de colère et sourit au guichet des Assedic. Il lit Télé 7 jours. Il aime tendrement la banalité. Aux beaux jours, il vote, légèrement persuadé que cela sert à quelque chose. »

Pierre Desproges




Une chiffe molle, incapable d'énergie.
je n'ai vraiment fait mon ménage à fond qu'hier.

Je suis vidée totalement. je n'ai même pas eu l'énergie d'aller voir mes amis ou ma famille sur Paris.

Sauf chez ma nièce (à la Défense, C'est tout près de Garches)et encore, juste pour aller récupérer du courrier que m'a gentiment fait suivre le Rocrocodile et ne ne restant que quelques instants à chaque fois)

C'est pour te dire que si je ne vais lire nul part, c'est que je suis KO.

Et le dire ne correspond pas encore tout à fait à ce que je ressens au fond de moi.
Rassures toi, je n'oublie personne.

J'ai juste oublié qui je suis moi-même.

C'est le bal de la vie.


30 mars 2010

La meilleure façon de marcher...

Aujourd'hui était le deuxième jour de rééducation à la marche sans les plâtres.

Hier a été très dur, aujourd'hui nettement moins.
Le plus dur pour Fiston est de s'approprier des sensations qu'il n'a pratiquement jamais connues.
Comme de marcher sur les talons.


Il a pratiquement toujours marché sur la pointe des pieds.
De façon plus ou moins prononcée mais jamais vraiment à plat (sauf peut-être quelques mois à partir du moment où sa kiné de Perpignan l'a pris en charge).


Il trouve donc très bizarre de sentir ses pieds autrement.
Même avec les chaussures orthopédiques, ses tendons d'Achille tiraient tellement qu'il ne posait que la plante des pieds à terre.


Il lui faut donc rééduquer ses sensations également, ce que l'on appelle la proprioception.

(Sherrington, 1906 ; Delmas, 1981) En physiologie, la proprioception désigne l'ensemble des récepteurs, voies et centres nerveux impliqués dans la sensibilité profonde, qui est la perception de soi-même, consciente ou non, c’est à dire de la position des différents membres et de leur tonus, en relation avec la situation du corps par rapport à l’intensité de l’attraction terrestre

Tout un travail, sans compter celui de réapprendre à se tenir debout sans ses plâtres dans un premier temps puis sans béquilles dans un second temps.

Fiston est volontaire et dès qu'il se sent en sécurité, il avance à pas de géant.

Il l'a encore montré aujourd'hui en acceptant de faire plus que ce que nous attendions de lui.

Je suis fière de lui...

29 mars 2010

La vie en couleur... ou le destin d'un jeune surdoué.

C'est aujourd'hui que l'on retire les plâtres de Fiston, chez sa kiné préférée.

L'heure de vérité, à savoir si mon ado de fils pourra poser ses pieds sur le sol sans trop de mal.

L'aventure touche à sa fin.

Il est donc temps de penser à un peu à l'avenir.

Fiston n'a pas ouvert un seul livre scolaire depuis longtemps.

Etant donné les circonstances, cela se comprend.
Je ne l'ai pas forcé mais avec la convalescence en si bonne voix, il nous faut commencer à réfléchir sur l'avenir.

Fiston a passé beaucoup de temps sur l'ordinateur ces trois derniers mois.

Il a appris encore mieux à s'en servir.

Et moi-même, ayant eu le temps, j'ai eu l'occasion de lire le livre de Jeane Siaud-Fachin concernant l'adulte surdoué.

Ce qui m'a permis de retrouver mon gamin et de réfléchir à d'autres façons d'envisager son avenir.

Il me parait indispensable, le connaissant de l'amener à choisir une voie plus active dès maintenant.

Fiston adore apprendre mais l'école l'ennuie et d'autant plus que rien ne lui paraît adapté à ses capacités physiques d'une part et intellectuelles d'autres part.

Mon objectif, est donc de lui trouver une solution intermédiaire.

Nous en avons discuté et l'idée de faire une formation, voire d'apprendre sur le tas tout ce qui concerne l'informatique lui plaît beaucoup.

Quitte à passer le DAEU si le besoin s'en fait sentir un jour pour aller plus loin dans ses études.

Voilà, ce qui tente Fiston.
Vivre, aller de l'avant et s'épanouir avec des personnes qui ont des projets.

Il a passé le cap de l'école, cela ne concerne pas vraiment.
Il ne s'est jamais senti à l'aise dans cette atmosphère.
En l'observant, j'ai constaté qu'il va vers les jeunes de son âge pour le jeu, la fête et le plaisir mais qu'il fréquente plus activement les personnes plus âgées et plus mûres pour tout ce qui concerne la réflexion sur la vie, le devenir et tout ce qui fait qu'il est ce qu'il est.

Fiston a vraiment besoin de prendre le large et de s'épanouir dans l'action, dans la création
Pas sur les bancs de l'école.


Aventure à suivre, donc...


28 mars 2010

Sur le site de Marianne 2: L'hôpital et sa réforme en question.

La réforme hospitalière.

On peut et l'on doit faire des économies à l'hôpital.

Article indiqué par l'auteur du Rocrocodile.

Voici mon propre commentaire.

88.Posté par Alluvions

Nous sommes largement dans ce qu'on appelle la "désinformation".

Non seulement les infirmières sont remplacées mais les médecins sont remplacés.
On ferme les lits parce qu'il n'y a plus de personnel et l'on s'arrange pour qu'il n'y ait plus de personnel suffisant pour assurer l'encadrement des lits.

C'est aussi simple que cela.

Mon fils a été opéré en région parisienne, dans un hôpital menacé de restructuration et les infirmières qui partent la retraite ne seront pas remplacées. Les postes de médecins sont programmés pour rester vacants dès que l'un d'entre eux part à la retraite.

Là où était mon fils, les infirmières avaient 2 étages de patients à gérer.

Sans compter tout le domaine administratif parce que les papiers à remplir qui sont nombreux, chez nous, leur prenait un temps fou pendant lequel il était impossible d'avoir une infirmière en cas d'urgence.

Ensuite, sur les faits divers d'erreurs médicales, d'infections nosocomiales plus ou moins graves, on fait courir le bruit que l'hôpital n'est plus sûr et qu'il faut le restructurer.

On nous ment de façon éhontée et les français gobent.

C'est seulement lorsqu'ils sont des soucis pour la santé d'un proche et qu'il vivent alors l'hospitalisation "pour de vrai" qu'ils arrivent à mettre un peu le doigt sur les dysfonctionnement de l'hôpital, non pas du fait du personnel sous pression constante mais du fait des réformes qui font tout le mal possible dans le domaine de la santé.

Peut-on m'expliquer l'administration à long terme, de produits côté en bourse ( style Lovenox) et les dérives liées à des "pandémies" imaginaires qui rapportent gros aux laboratoires?

Là, tout d'un coup, il n'y a plus de problèmes financiers liés à la santé.

ON s'en occupe si bien, n'est-ce pas?

Enfin, on s'occupe surtout de la santé des actionnaires de la santé.
Tant dans le domaine des laboratoires que dans le domaine de l'hôpital, suivi de près par tout un petit monde que nous ne soupçonnons pas.
On ne garde pas les personnes à l'hôpital, on les renvoie dès qu'elles ont repris conscience suite à une intervention.
On remplit les lits le plus rapidement.
L'être humain n'est devenu qu'un chiffre pour la plus grande joie des actionnaires qui se font soigner dans les meilleurs hôpitaux et qui ont suffisamment d'argent pour se payer les meilleurs soins et cela, sur le dos des citoyens français.
Quant aux politiques étrangères de santé, elles ne sont pas si bonnes que cela puisque l'on retrouve chez nous, ces mêmes étrangers qui viennent se faire soigner parce que, chez eux, la prise en charge de leur santé est tellement restreinte, qu'ils finissent par en mourir avant.

Une autre forme de nettoyage de population acceptable, sans doute.
C'est clair, on ne vous le dira pas.
Sous le prétexte fallacieux d'améliorer la qualité des soins, on nous sert de la" morphine médiatique", histoire d'endormir notre bon sens.

Voilà, ce qui se passe réellement dans les hôpitaux et les médecins, ceux qui ne cautionnent plus ce système, l'évoque régulièrement mais subissent par derrière, la pression.
On les change d'hôpitaux, on ferme leur service, on les maltraite en espérant les faire rentrer dans les rangs et marcher en ordre serré derrière les administrateurs financiers qui font la pluie et le beau temps à l'hôpital...

Tout ce que j'écris est vécu, entendu par des médecins et des personnels profondément impliqué dans la qualité de soins à l'hôpital et il y en a mais pas là où l'on pense les trouver...


Voir ce commentaire

12.Posté par Le Rocrocodile

Il y a erreur d'interprétation, les économies à faire dans les hôpitaux sont surtout au niveau des ordonnances de médicaments, faire l'économie du personnel infirmier est un scandale sans nom.

Lisez attentivement ce blog, Alluvions]
et regardez comment est traité la douleur en France chez un adolescent, et le manque de personnel, c'est effarant.

En France quand nous faisons des économies, nous tranchons dans les effectifs des personnels au mépris de la qualité des soins et du travail. Je ne serai pas étonnée dans les années à venir, de voir les infirmiers s'expatrier dans d'autres pays où ils seront mieux reconnus.

Nous y allons vers la santé à deux vitesses, les médecins ne s'en préoccupent pas une seconde, ils seront les derniers touchés dans l'histoire, mais si nous devions regarder de près leurs ordonnances et prescriptions, les coûts des examens sollicités, demandez les vrais chiffres à la Sécurité sociale, les abus des médecins ont, en partie, coulé notre bastion national.


On veut nous faire avaler que la réforme de l'hôpital est nécessaire.
Et les français se révèlent être parfois trop bon public.
Je les ai entendu se plaindre de ce système mis en place mais lorsque j'ai abordé le sujet, à savoir, le témoignage et la participation active à l'amélioration de notre système de santé, j'ai eu les réponses telles que:
A quoi bon!
Pour quoi faire?
Et aussi, parfois un cautionnement aveugle parce que se révolter est une attitude de gauchiste et que si on ne réforme pas, on tombe dans la dette publique.
Mais c'est comme dans la religion, on vous balance le diable dans les pattes dès que vous réfléchissez un peu.
La dette publique, c'est la même chose.
Un arlésienne dont on parle tout le temps mais que l'on ne voit jamais.
Quel surhomme tient la caisse mondiale ?
DSK dans son FMI ?
Ou bien, je ne sais qui, qui aurait des pouvoirs supra normaux pour décider d'une dette, pour décider de donner de l'argent à tel ou tel pays.
Les arcanes des finances me paraissent décidément bien obscures.
Mais je sens bien que la dette arrange toujours ceux qui y croient.
Il y a de l'argent pour la Défense de la France attaquée par la grippe A.
Les anglais n'ont pas de système de soins de qualité, ils étaient si bien dans nos provinces pour pouvoir profiter du système français.
Avec la crise, beaucoup sont rentrés chez eux mais ils reviennent parfois se faire soigner dans nos hôpitaux.
En payant le prix fort.
Et ce n'est pas la présence anglaise que je critique mais la façon dont l'argent est dépensé.
On préfère parler Défense Nationale plutôt que Santé Publique.

L'argent n'a de vraie valeur que celle que l'on veut bien lui donner.