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07 février 2009

Grand Corps Malade

Le Deuil après suicide !

Le deuil d’un suicide est-il un deuil comme un autre ?
Christophe Fauré : Non ! Il comporte une dimension traumatique, avec un risque élevé de "syndrome de stress post-traumatique", surtout pour ceux qui découvrent le corps, d’où une durée plus importante du processus de deuil. La personne passe par une phase de recherche du "pourquoi" véritablement obsédante pour les proches, pendant des mois ou des années.
L’impact particulièrement violent de la culpabilité et des "punitions" qui en découlent, la place particulière de la colère (soit tournée vers l’extérieur, à la recherche de boucs émissaires, soit tournée contre soi ou envers la personne suicidée, ce qui est souvent très pénible à éprouver pour les proches car très culpabilisant) complique ce deuil. Il existe un risque accru de passage à l’acte suicidaire chez les personnes en deuil après suicide. La honte et une possible stigmatisation sociale, entraînant souvent une auto exclusion des réseaux de soutien, s’ajoutent à la souffrance de l’absence.
Quelles sont les étapes incontournables que traverse le conjoint survivant ?
C. F. : Il passe par les mêmes quatre phases que dans le deuil classique, mais elles sont souvent plus longues et émaillées d’enjeux spécifiques.
En premier, le choc et la sidération sont démultipliés, puis l’on recherche la personne disparue, en fuyant la souffrance. Vient ensuite la phase de déstructuration, qui précède celle de restructuration.
Comment s’affranchir de la culpabilité ou de la colère ressentie après le suicide de son conjoint ?
C. F. : C’est difficile, voire impossible. C’est le cœur du travail de deuil d’aider à distiller cette culpabilité et cette colère. C’est d’ailleurs le point de souffrance des personnes en deuil après suicide, sauf dans les situations où la cause du suicide est évidente et au-delà de ce que les proches pouvaient faire ; dans le cas d’une maladie, par exemple.
Est-il plus difficile de parler à son entourage du suicide de la personne que l’on aimait ?
C. F. : Ce n’est pas la même chose. Il y a l’impact de la honte et de la peur de la stigmatisation sociale. S’ajoute à cela l’impact de la culpabilité et du doute quant à sa propre responsabilité dans le passage à l’acte. La honte et la culpabilité ayant un impact majeur sur l’image de soi, l’estime de soi. Il y a un enjeu d’identité : quelle est la "qualité" de mon amour s’il n’est pas suffisant pour maintenir mon conjoint à la vie ?
Les amis, la famille sont pourtant la source principale de soutien d’une personne en deuil. Qualité d’écoute et de présence, non jugement, disponibilité sur le long terme, patience - car le processus est très long - sont indispensables. Une aide concrète est parfois nécessaire (matérielle, organisation...).
Pour la personne qui survit au suicide de son conjoint, il est nécessaire de connaître un minimum la dynamique du deuil (les différentes phases) pour éviter des paroles malheureuses (commentaires, jugements…) ou des attitudes inadaptées (mettre la pression pour que la personne aille mieux trop vite, par exemple, sans respect de son rythme naturel).
Y a-t-il des étapes clés nécessaires pour pouvoir accepter la mort et vivre le deuil ?
C. F. : Oui, par exemple, les obsèques. Elles aident la personne en deuil à s’identifier comme étant en deuil, elle se voit accorder le "droit de deuil" par son entourage réuni autour d’elle.
Les obsèques aident également à redonner aux proches des images plus apaisées en contraste avec celles, violentes, du suicide.
Quels conseils peut-on donner aux conjoints de personnes suicidaires et suicidés ?
C. F. : On peut leur conseiller de faire appel au réseau de soutien : cela peut être les "aidants naturels" (amis, proches, collègues), le médecin traitant, les ministres du culte mais aussi les associations de prévention du suicide ou d’accompagnement du deuil après suicide (ligne téléphonique, entretien individuel, groupes de parole), les réseaux sur le web (forums, infos) ou les psychiatres !
Le deuil nous renvoie à une solitude ultime qui est au cœur de toute existence humaine. Le processus de deuil est un incessant aller-retour entre le monde extérieur (et le soutien que le réseau offre) et l’intérieur, lieu de solitude fondamentale où se distille l’essence du deuil et où personne ne peut nous rejoindre. Ce vécu de solitude est donc normal et même nécessaire.
Le suicide fait peur car il renvoie à un tabou de notre société. Le briser peut plus ou moins inconsciemment jeter l’opprobre sur les proches et induire des attitudes d’exclusion parfois subtiles, même si la personne est parfois celle qui s’auto exclue, sans même s’en rendre compte, et ceci, sous le joug de la honte.
Le danger d’un sentiment de "destin qui s’acharne" est de se construire une vision de son avenir dans cette perspective et de voir toutes les difficultés de la vie comme des "preuves" d’un destin funeste.

Source 


06 février 2009

Merci !

merci à vous tous qui venez m'encourager dans nos moments les plus difficiles.
On a beau dire que mon tempérament compte, c'est sans doute vrai mais ce qui compte
encore plus ce sont les encouragements qui me font dire que je bouge pour mon fils mais aussi
pour tous ceux qui me soutiennent car nous pouvons tous nous trouver impuissants devant la maladie, le handicap et devant la conduite à tenir.
Aussi mon courage est aussi fait de vos soutiens.

Savoir que je ne suis pas seule. Et plus qu'un classement Wikio, c'est une véritable bombe d'énergie
que vous me procurez..

05 février 2009

Un fait nouveau

Deux élèves de la classe de Fiston sont en échec.
Fiston qui est parti.

Sur cinq élèvesscolarisés en classe d'Unité Pédagogique d'intégration, ça fait beaucoup.

Cela prouve bien que LEUR système ne fonctionne pas..

Par contre, l'émission  "Envoyé Spécial" qui devait consacrer un reportage sur la scolarisation d'enfants handicapés été déprogrammé pour laisser la place à sa Majesté...



Compte pas sur moi pour t'accorder la moindre écoute.
Par ta faute, j'ai d'autres chats à fouetter.


Le magazine Déclic que je lis régulièrement traite le sujet de façon récurrente, tant les difficultés sont nombreuses.

04 février 2009

Ouf, de retour!

Et hier le soupir content de mon fils,assuré de ne jamais retourner en classe contre son gré, le retour de son sourire et cette petite phrase que je n'avais plus entendue depuis des années:
"Je suis content de ne plus aller en cours."
"Je viens de me rendre compte que les maths en seconde, c'est aussi facile qu'en troisième!"

Et l'affirmation de ce jeune ingénieur, soutien scolaire:
"Avec toi, on forme une belle équipe, tu avances très vite, tu comprends tout sans effort, on va leur montrer de quoi tu es capable!"

Bel hommage rendu à ses capacités.

Et d'ailleurs, en m'informant, j'ai eu la désagréable sensation que nous nous sommes fait avoir en beauté par cette psychologue qui nous a même avoué qu'elle avait évalué Fiston avec du matériel non actualisé, datant de
vingt ou trente ans.
Evaluer la scolarité d'un adolescent sur des épreuves non actualisées aux enseignements d'aujourd'hui me laisse rêveuse.
Si quelqu'un cherche un psychologue dans le secteur Sud-Est de Toulouse, qu'il ou elle me contacte,  je lui dirais au moins chez qui ne pas aller..

Après avoir fait ma petite enquête sur le bilan scolaire et ce qui est demandé, je me suis rendue compte qu'elle se mélangeait les crayons entre bilan scolaire et tests de QI.

Pis, ce n'est même pas un vrai bilan scolaire qu'elle lui a fait passer,c'est, en tout, cas notre impression.

Ce qu'en dit Fiston:
"Elle m'a fait passer des évaluations de niveau que j'ai réussi avec 14,5 de moyenne mélangés à quelques tests de QI"

Qu'elle a évalué à 128..
Sur quelles bases ? Dieu seul le sait.

D'autant que le psychologue de l'année dernière, au centre lui avait également évalué, lui aussi, apparemment au même niveau que ceux d'avant, c'est-à-dire 145.

Et plusieurs psychologues que je connais m'ont la même réflexion.
C'est quoi cette évaluation sauvage?
A croire que chaque psychologue se sent obligé de tester dès que l'on aborde le potentiel intellectuel.

Doit-on ne pas en parler quitte à laisser l'élève souffrir de ses  capacités non reconnues?
L'expérience me fait dire que non.

Alors comment faire pour qu'on oublie la batterie de tests pour s'intéresser à la personne même ?

Le plus bizarre est que je n'arrive pas à obtenir de bilan écrit pratiqué par cette psychologue.
Elle remet sans cesse à plus tard le compte-rendu, elle est toujours très occupée en paroles, en tout cas.

Je ne lui demandai qu'une seule chose:
Un bilan du VECU scolaire de mon fils et rien d'autre.

Je devais être sans doute bien préoccupée pour n'avoir pas saisi à temps que cette femme voulait nous entraîner dans une direction que nous n'avons pas choisie.

Nous ne voulions pas de tests de QI mais un simple  témoignage de mon fils transcrit par une personne neutre.
Et je n'ai pas compris que ces tests avaient pour objet de démontrer que Fiston avait impérativement besoin d'elle.
Donc nous devenions la poule aux oeufs d'or.

Ce n'est que lorsqu'elle a lourdement insister sur le fait qu'elle devait revoir mon gamin et que le bilan, eh bien non, elle ne l'avait pas et qu'elle souhaitait le voir pour lui expliquer que ceci et que cela..

Et que j'ai eu beau lui affirmer que Fiston n'était pas disposé à revenir.
 Il l'avait trouvé bizarre et n'aimait pas la façon dont elle prenait fait et cause pour le proviseur, ce qui était bien
sur la dernière chose à faire devant lui.

Madame la psychologue s'est fâchée, m'a agressée en m'indiquant que mon rôle de "bon" parent était de lui ramener mon fils pour qu'elle le prenne en charge et l'amène à la réussite.

Je lui ai donc rappelé que je n'avais pas à amener mon fils contre sa volonté, qu'elle relise le code de déontologie du psychologue et que notre collaboration s'arrêtait là...

La psychologue, il me semblerait que ce soit vous... A moins que..Ce qui a du la vexer car elle m'a fermé la porte au nez...

Vulnérables, nous pouvons facilement être la proie de personnes mal intentionnées.
C'est ce qu'à créé en nous ces années de scolarisation dans contexte perpétuellement conflictuel...

Le handicap comme le haut potentiel intellectuel sont deux éléments à prendre en compte, c'est le coeur du problème générant tant de soucis et de mésentente.

la seule solution, la scolarité à la maison et point final.

Hier, j'ai adressé mes doléances à la Défenseure des Enfants.

Je publierai ce courrier lorsque j'aurai reçu un accusé de réception écrit.

Et lorsque le problème sera réglé avec le proviseur, j'enverrai la copie à quelques institutions, fédérations de parents d'élèves et autres.

Pour le moment et malgré cette dernière aventure, le moral est bien plus haut qu'il ne l'a été depuis pas mal d'années.
Trois ans et demi depuis le début des vraies hostilités liées à l'annonce du handicap et l'intégration dans le circuit "handicapé" que ce soit en individuel ou en collectif...

Fiston et nous sommes soulagés.

L'école est finie et tout ce qui entrave la sérénité aussi..
Un immense sourire est revenu sur le visage de Fiston.

Cela vaut bien toutes ces guerres pour son bonheur.


Crédit photo : Bruno Monginoux / www.Photo-Paysage.com (cc-by-nc-nd)

01 février 2009

Blog en pause, besoin de concentration

Je tourne et retourne dans ma tête les mêmes questions et surtout les mêmes idées.
je me concentre sur un courrier à envoyer à la Défenseure des Enfants dès que je serai en possession du
bilan d'orientation scolaire. 
Dès que je saurai quoi mettre dans mon courrier.
Dès que j'aurais contacté le rectorat, dès que j'aurais fait tout ce qu'il est en mon pouvoir de faire.

Témoignage de surdoués sur l'Internaute


Vous avez su l’alphabet à 2 ans, lire à 4 et passé votre bac à 12. Pas de doute, vous étiez un surdoué. A quoi ressemble l’enfance d’une personne précoce ? Racontez.
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Vous pouvez toujours suivre ses chroniques sur son blog Vu de Droite, vous seriez étonné par tant d'humour, de culture et de largesse d'esprit...

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