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06 septembre 2008

Opinion de Pierre Perret sur la corrida.

"l'eau de la rivière" voici l'extrait

Un jour le doux
Le gentil taureau
F'ra un méchant trou
Dans le toréro
Sans épée ni banderilles
Il veill'ra même à ce que
L'on remette à sa famille
Les oreilles et la queue.

Mettons tous fin à cette barbarie sans nom.

05 septembre 2008

Un arrêt de travail pour Sarko et son gouvernement<;

 
Vous avez signé la pétition "Un arrêt de travail pour Sarko et son gouvernement", lancée par la revue PRATIQUES, les cahiers de la médecine utopique. Nous sommes heureux de continuer avec vous ce dialogue, a travers la création prochaine, sur le site de PRATIQUES, d'une rubrique "Courrier des lecteurs" . N'hésitez pas : réagissez à notre dernier Edito, notre Billet d'humeur, parus sur www.pratiques.fr... écrivez-nous à revuepratiques@free.fr !

Petit rappel: qui était Martin Niemoller

Fils du prêtre luthérien Heinrich Niemöller et de sa femme Paula née Müller. D'abord militaire décoré lors de la Première Guerre mondiale, Niemöller s'orienta vers la théologie après avoir éprouvé les horreurs de la guerre. Niemöller a en effet servi comme sous-marinier et pratiqué la guerre sous-marine à outrance. Il écrivit dans ses mémoires, après avoir assisté au torpillage d'un navire de transport : "Ce 25 janvier 1917 a marqué un point de non-retour dans ma vie, car il m'a ouvert les yeux sur l'impossibilité absolue d'un univers moral". [1]
Au moment de la montée en puissance du pouvoir nazi, qui noyauta peu à peu l'église allemande, le pasteur Martin Niemöller, pourtant partisan du régime hitlérien et ancien des Corps Francs, appela les pasteurs hostiles aux mesures antisémites à s'unir au sein d'une nouvelle organisation, le "Pfarrernotbund", la "Ligue d'urgence des pasteurs", qui respecterait les principes de tolérance énoncés par la Bible et la profession de foi réformatrice. Cet appel eut un grand écho : à la fin de l'année 1933, 6 000 pasteurs, soit plus d'un tiers des ecclésiastiques protestants, avaient rejoint ce groupe dissident. La "Ligue d'urgence des pasteurs", soutenue par des protestants à l'étranger, adressa au synode une lettre de protestation contre les mesures d'exclusion et de persécution prises envers les juifs et envers les pasteurs refusant d'obéir aux nazis. Malgré les protestations, Martin Niemöller fut déchu de ses fonctions de pasteur et mis prématurément à la retraite au début du mois de novembre 1933. Mais la grande majorité des croyants de sa paroisse décida de lui rester fidèle, et il put ainsi continuer à prêcher et à assumer ses fonctions de pasteur.
Niemöller fut arrêté en 1937 et envoyé au camp de concentration de Sachsenhausen. Il fut ensuite transféré en 1941 au camp de concentration de Dachau. Libéré du camp par la chute du régime nazi, en 1945, il se consacrera par la suite, jusqu'à sa mort en 1984, à la reconstruction de l'Église protestante d'Allemagne et prendra de plus en plus de distance avec les milieux conservateurs de ses origines pour devenir un militant pacifiste.
Poème célèbre attribué à Niemöller:
Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes
Je me suis tu, je n'étais pas communiste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les syndicalistes
Je me suis tu, je n'étais pas syndicaliste.
Lorsqu'ils sont venus chercher les sociaux-démocrates
Je me suis tu, je n'étais pas social-démocrate.
Lorsqu'ils sont venus chercher les juifs
Je me suis tu, je n'étais pas juif.
Puis ils sont venus me chercher
Et il ne restait plus personne pour protester.[2]
À noter que la forme initiale exacte et l'origine de ce poème ne sont pas connues avec certitude, voir les liens externes.

La forme ci-dessus est une traduction de celle reconnue définitive par la Fondation Martin Niemöller[3].

Bonne nouvelle

Ah y est, nous avons la "dispense" mais ce qui est terrible est que ces professionnels sont capables de vous dire sur un ton de circonstance et avec la gravité qui sied à ce genre de propos que, l'une des élèves de l'U.P.I. de l'année passée a du abandonner ses études car le rythme était trop lourd mais que à côté de ça un peu de sport....

ça ne fait de mal à personne, n'est-ce pas??

Tout le monde le dit: l'emploi du temps est très chargé... et un seul élève reste dans l'établissement et je vais suivre de près son année de  première continue dans ce lycée en ordinaire parce que l'U.P.I. s'arrête à la fin de la seconde; ça tombe bien, il habite près de chez nous et sera dans le même transport que Fiston.
A suivre...

La politique du Grain de sel.

Hier, jour de visite médicale pour Max, faire le bilan orthopédique et scoliotique.

Par la même occasion, je demande une dispense médicale pour les cours de sports excellents pour les élèves qui n'ont pas de soucis, un peu moins pour ceux qui ont un emploi du temps alourdi par les séances de kiné, et autres rééducations.

Au moment où le médecin va effectivement me faire cette dispense, la kiné du centre spécialisé (qui prend également en charge les soins à domicile comme la kiné, l'ergotérapie, etc...) se permet de semer le doute en rappelant au médecin que la professeur de sport du centre se déplace sur le lycée dans le cadre des cours aménagés en Unité Pédagogique d'Intégration (U.P.I.).

Voilà que  monsieur  le docteur décide donc de suspendre la rédaction de la dispense alors que la possibilité de celle-ci avait été débattue par le médecin du centre et moi même.

Je lui avait exposé tous les éléments qui venait étayer cette dispense.
Nous en avions convenu ainsi.
Y compris la possibilité de rajouter des cours de français par le Centre d'Enseignement à Distance.
Mais Madame la Kiné se permet de ramener sa fraise...

Et voyons donc, ces gens qui n'ont pas de soucis de santé, qui reconnaissent que les  élèves handicapés ont des emplois du temps sur-chargés.. De quoi les épuiser prématurément..
.
Je me suis donc permis de lui rappeler ce que le Centre avait fait à Fiston et comment il avait été traité et que si "on" avait fait son travail et dispensé de la kiné à la place des cours de sport, on aurait pas guéri ni empêché d'évoluer la maladie mais, comme elle dit: on aurait frainé... Et ça, c'est énorme!!

Fiston devra se faire opérer, il ne peut plus marcher normalement. L'opération n'empêchera pas la fatigue mais redonnera un peu d'esthétique qui met Max tellement mal à l'aise avec lui-même.

J'ai donc rétorquer du tac au tac à ces deux abrutis:
"Cela a déjà été discuté avec l'autre médecin et ci ce n'est pas vous, ce sera votre collègue."
Quand à la kiné, je  lui ai mis les points sur les "i".
Grain de sel pour un grain de sel...Je suis une em... fière de l'être et qu'elle le sache !!
Non mais alors!!


Du coup, elle s'est tournée vers Fiston en lui faisant comprendre qu'elle le sollicitait et que son avis serait bienvenu.
 Sauf que son avis, à priori elle s'en foutait mais c'était juste une façon d'essayer de le culpabiliser sur le fait que je suis une maman "trop" protectrice... Castratrice, tant qu'on y est !!

Mais si l'on était respectueux et attentif vis-à-vis de Max, je n'aurais sans doute pas à m'exprimer de cette façon.

A bon entendeur.....

Chez Gaël:

La CIMADE demande donc à rencontrer le Ministère. Merci de faire passer cette info le plus largement possible !

Voici le texte de cet appel :

Communiqué de presse – 4 septembre 2008

Rétention administrative


Une atteinte majeure aux droits des étrangers et au rôle des associations
La Cimade a pris connaissance avec stupéfaction du nouveau décret et du nouvel appel d’offres relatif à la défense des droits des étrangers dans les centres de rétention administrative.

Le ministère de l’Immigration semble engager un processus de démantèlement de toute possibilité
sérieuse d’accompagnement et de défense des droits des étrangers en rétention
-en ouvrant la mission à toute « personne morale »,
-en émiettant par la concurrence cette mission en huit lots distincts,
-en bloquant la possibilité pour les associations d’y répondre en concertation dans le cadre
d’un groupement,
-en supprimant ainsi toute vision et cohérence d’ensemble.

Innovation particulièrement choquante, les textes veulent contraindre les associations à un devoir de neutralité et de confidentialité, interdisant de fait la fonction – fondamentale -de témoignage sur une question aussi sensible en matière de respect des droits humains.
Les textes diffusés par le ministère de l’Immigration apparaissent ainsi comme une remise en cause majeure de l’effectivité des droits des étrangers et comme la volonté de supprimer tout regard et expression de la société civile sur la réalité des centres de rétention.

Au-delà des inquiétudes que la Cimade avait pu exprimer, les textes contredisent ainsi de nombreux engagements que Brice Hortefeux lui avait donnés au début de l’été. En lien avec le Secours catholique avec lequel un partenariat était projeté et annoncé, la Cimade demande à rencontrer le ministre dans les meilleurs délais afin d’obtenir les éclaircissements indispensables.

Une fois ces clarifications obtenues, la Cimade déterminera la façon dont elle poursuivra, en tout état de cause, son action de soutien, de solidarité et de défense des droits des étrangers placés en rétention.

Contacts presse :
Julie Chansel 01 44 18 60 77 / 06 82 24 03 47
Jeanne Planche 01 44 18 72 62 / 06 42 15 77 14



Et en commentaire et signalé par Gaël chez Sakofrance  en fin de billet sur Edwige.
Arrivée là par le fourretout de Nicolas.

04 septembre 2008

Sur le site de l'humanité.

 L’Association Française des Sclérosés en Plaques « La voix des personnes atteintes de sclérose en plaques » communique :

Depuis plus de 3 ans, Ananie MOREAU recherche un logement adapté à son handicap. Atteinte de sclérose en plaques Ananie est obligée d’utiliser un fauteuil roulant pour tous ses déplacements.

Ananie n’a aucune difficulté pour le paiement de son loyer qu’elle règle régulièrement. Le seul problème c’est son handicap ! Avec son fauteuil, désolée, elle ne peut pas loger dans n’importe quel logement comme l’incite à le faire le Préfet de Police (« Aussi, je vous invite à accepter toute proposition que les services sociaux pourront vous faire avant cette date [1er septembre 2008]. La prise en considération de l’évolution de votre maladie pourra intervenir dans une prochaine recherche, à moyen terme, d’un logement plus adapté. »).

Hier matin, manu militari, la police est venue l’expulser de son domicile. A la rue, avec quelques affaires et son fauteuil roulant, les tentes des Enfants de Don Quichotte sont-elles accessibles ?

Suite à des négociations avec l’huissier, Ananie pourra repasser chez elle aujourd’hui, dans le 5ème arrondissement de Paris pour récupérer quelques affaires supplémentaires.

Actuellement où les débats s’élèvent de toute part sur le RSA qui, si l’on en croit le site gouvernemental, est « un puissant instrument de lutte contre la pauvreté » qu’en est-il pour les logements sociaux pour les personnes en situation de handicap ? Sont-elles condamnées à « vivre » enfermées chez elle ou à la rue ?

La NAFSEP est indignée devant une telle action et réclame le droit au logement pour tous quelque soit son état de santé ou la situation de handicap.

source.

A tous mes amis, merci de votre passage silencieux ou non.

chapitre 24.  Le PETIT PRINCE de (Saint Exupéry).
 Nous en étions au huitième jour de ma panne dans le désert, et j'avais écouté l'histoire du marchand en buvant la dernière goutte de ma provision d'eau :
- Ah! dis-je au petit prince, ils sont bien jolis, tes souvenirs, mais je n'ai pas encore réparé mon avion, je n'ai plus rien à boire, et je serais heureux, moi aussi, si je pouvais marcher tout doucement vers une fontaine !
- Mon ami le renard, me dit-il…
- Mon petit bonhomme, il ne s'agit plus du renard !
- Pourquoi?
- Parce qu'on va mourir de soif…
Il ne comprit pas mon raisonnement, il me répondit :
- C'est bien d'avoir eu un ami, même si l'on va mourir. Moi, je suis bien content d'avoir eu un ami renard…
Il ne mesure pas le danger, me dis-je. Il n'a jamais ni faim ni soif. Un peu de soleil lui suffit…
Mais il me regarda et répondit à ma pensée :
- J'ai soif aussi… cherchons un puits…
J'eus un geste de lassitude : il est absurde de chercher un puits, au hasard, dans l'immensité du désert. Cependant nous nous mîmes en marche.
Quand nous eûmes marché, des heures, en silence, la nuit tomba, et les étoiles commencèrent de s'éclairer. Je les apercevais comme en rêve, ayant un peu de fièvre, à cause de ma soif. Les mots du petit prince dansaient dans ma mémoire :
- Tu as donc soif, toi aussi ? lui demandai-je.
Mais il ne répondit pas à ma question. Il me dit simplement :
- L'eau peut aussi être bonne pour le cœur…
Je ne compris pas sa réponse mais je me tus… Je savais bien qu'il ne fallait pas l'interroger.
Il était fatigué. Il s'assit. Je m'assis auprès de lui. Et, après un silence, il dit encore :
- Les étoiles sont belles, à cause d'une fleur que l'on ne voit pas…
Je répondis bien sûr et je regardai, sans parler, les plis du sable sous la lune.
- Le désert est beau, ajouta-t-il…
Et c'était vrai. J'ai toujours aimé le désert. On s'assoit sur une dune de sable. On ne voit rien. On n'entend rien. Et cependant quelque chose rayonne en silence…
- Ce qui embellit le désert, dit le petit prince, c'est qu'il cache un puits quelque part…
Je fus surpris de comprendre soudain ce mystérieux rayonnement du sable. Lorsque j'étais petit garçon j'habitais une maison ancienne, et la légende racontait qu'un trésor y était enfoui. Bien sûr, jamais personne n'a su le découvrir, ni peut-être même ne l'a cherché. Mais il enchantait toute cette maison. Ma maison cachait un secret au fond de son cœur…
- Oui, dis-je au petit prince, qu'il s'agisse de la maison, des étoiles ou du désert, ce qui fait leur beauté est invisible !
- Je suis content, dit-il, que tu sois d'accord avec mon renard.
Comme le petit prince s'endormait, je le pris dans mes bras, et me remis en route. J'étais ému. Il me semblait porter un trésor fragile. Il me semblait même qu'il n'y eût rien de plus fragile sur la Terre. Je regardais, à la lumière de la lune, ce front pâle, ces yeux clos, ces mèches de cheveux qui tremblaient au vent, et je me disais : ce que je vois là n'est qu'une écorce. Le plus important est invisible…
Comme ses lèvres entr'ouvertes ébauchaient un demi-sourire je me dis encore : Ce qui m'émeut si fort de ce petit prince endormi, c'est sa fidélité pour une fleur, c'est l'image d'une rose qui rayonne en lui comme la flamme d'une lampe, même quand il dort… Et je le devinai plus fragile encore. Il faut bien protéger les lampes : un coup de vent peut les éteindre…
Et, marchant ainsi, je découvris le puits au lever du jour.


Chapitre 25


- Les hommes, dit le petit prince, ils s'enfournent dans les rapides, mais ils ne savent plus ce qu'ils cherchent. Alors ils s'agitent et tournent en rond…
Et il ajouta  :
- Ce n'est pas la peine…
Le puits que nous avions atteint ne ressemblait pas aux puits sahariens. Les puits sahariens sont de simples trous creusés dans le sable. Celui-là ressemblait à un puits de village. Mais il n'y avait là aucun village, et je croyais rêver.
- C'est étrange, dis-je au petit prince, tout est prêt  : la poulie, le seau et la corde…
Il rit, toucha la corde, fit jouer la poulie. Et la poulie gémit comme gémit une vieille girouette quand le vent a longtemps dormi.
Le Petit Prince tire la corde du puits pour faire monter le seau rempli d'eau
- Tu entends, dit le petit prince, nous réveillons ce puits et il chante…
Je ne voulais pas qu'il fît un effort  :
- Laisse-moi faire, lui dis-je, c'est trop lourd pour toi.
Lentement je hissai le seau jusqu'à la margelle. Je l'y installai bien d'aplomb. Dans mes oreilles durait le chant de la poulie et, dans l'eau qui tremblait encore, je voyais trembler le soleil.
- J'ai soif de cette eau-là, dit le petit prince, donne-moi à boire…
Et je compris ce qu'il avait cherché !
Je soulevai le seau jusqu'à ses lèvres. Il but, les yeux fermés. C'était doux comme une fête. Cette eau était bien autre chose qu'un aliment. Elle était née de la marche sous les étoiles, du chant de la poulie, de l'effort de mes bras. Elle était bonne pour le cœur, comme un cadeau. Lorsque j'étais petit garçon, la lumière de l'arbre de Noël, la musique de la messe de minuit, la douceur des sourires faisaient ainsi tout le rayonnement du cadeau de Noël que je recevais.
- Les hommes de chez toi, dit le petit prince, cultivent cinq mille roses dans un même jardin… et ils n'y trouvent pas ce qu'ils cherchent.
- Ils ne le trouvent pas, répondis-je…
- Et cependant ce qu'ils cherchent pourrait être trouvé dans une seule rose ou un peu d'eau…
- Bien sûr, répondis-je.
Et le petit prince ajouta  :
- Mais les yeux sont aveugles. Il faut chercher avec le cœur.
J'avais bu. Je respirais bien. Le sable, au lever du jour, est couleur de miel. J'étais heureux aussi de cette couleur de miel. Pourquoi fallait-il que j'eusse de la peine…
- Il faut que tu tiennes ta promesse, me dit doucement le petit prince, qui, de nouveau, s'était assis auprès de moi.
- Quelle promesse ?
- Tu sais… une muselière pour mon mouton… je suis responsable de cette fleur !
Je sortis de ma poche mes ébauches de dessin. Le petit prince les aperçut et dit en riant  :
- Tes baobabs, ils ressemblent un peu à des choux…
- Oh!
Moi qui étais si fier des baobabs !
- Ton renard… ses oreilles… elles ressemblent un peu à des cornes… et elles sont trop longues !
Et il rit encore.
- Tu es injuste, petit bonhomme, je ne savais rien dessiner que les boas fermés et les boas ouverts.
- Oh ! ça ira, dit-il, les enfants savent.
Je crayonnai donc une muselière. Et j'eus le cœur serré en la lui donnant  :
- Tu as des projets que j'ignore…
Mais il ne me répondit pas. Il me dit  :
- Tu sais, ma chute sur la Terre… c'en sera demain l'anniversaire…
Puis, après un silence il dit encore  :
- J'étais tombé tout près d'ici…
Et il rougit.
Et de nouveau, sans comprendre pourquoi, j'éprouvai un chagrin bizarre. Cependant une question me vint  :
- Alors ce n'est pas par hasard que, le matin où je t'ai connu, il y a huit jours, tu te promenais comme ça, tout seul, à mille milles de toutes les régions habitées ! Tu retournais vers le point de ta chute ?
Le petit prince rougit encore.
Et j'ajoutai, en hésitant :
- A cause, peut-être, de l'anniversaire ?…
Le petit prince rougit de nouveau. Il ne répondait jamais aux questions, mais, quand on rougit, ça signifie oui, n'est-ce pas ?
- Ah! lui dis-je, j'ai peur…
Mais il me répondit :
- Tu dois maintenant travailler. Tu dois repartir vers ta machine. Je t'attends ici. Reviens demain soir…
Mais je n'étais pas rassuré. Je me souvenais du renard. On risque de pleurer un peu si l'on s'est laissé apprivoiser…

Lu sur "Métro"

Le mystérieux suicide de la mère istréenne

La jeune femme s'est défenestrée lors de la venue d'un huissier.

Une enquête a été ouverte après la mort de Morgane Samitier, la jeune femme de 33 ans qui s'est jetée par la fenêtre, mardi dernier à Istres, au moment où l'huissier venait lui signifier l'expulsion de son appartement. Ces investigations permettront peut-être de savoir ce qui a poussé cette mère de deux enfants (de 4 ans et 18 mois) à commettre un tel acte. Son compagnon a notamment été entendu dans les locaux de la police d'Istres. Une procédure judiciaire avait été ouverte à son encontre pour défaut de paiement de loyer.
Selon Bernard Escalle, le directeur de l'Opac Sud (le bailleur de la victime), la jeune femme et son compagnon n'avaient jamais payé le moindre loyer depuis leur entrée dans l'appartement, il y a environ deux ans : "Nous l¹avions contactée à plusieurs reprises. Il y a quelques semaines, une conseillère des affaires sociales de l'Opac s'était même rendue à son domicile. La locataire a refusé de la laisser entrer chez elle."

"Un drame de l'isolement"
Un rendez-vous lui avait été fixé dans une agence pour essayer de trouver une solution, mais elle ne s'y est jamais rendue. Il y a quelques jours, l'huissier lui-même avait tenté de joindre la jeune femme par téléphone, sans résultat. "Il s'agit avant tout d'un drame de l'isolement et de la non-communication". explique-t-il. Si les services sociaux de la ville se refusent à tout commentaire, le maire corrobore la thèse de la marginalisation volontaire de la jeune mère : "Son geste signe clairement la méfiance qu'elle éprouvait envers tous les acteurs publics de la société. Elle s'est réfugiée dans le silence, dans l'oubli. Les euros qu'elle devait ne valent ni la fin de sa vie ni le fardeau qui va peser sur ses deux enfants", affirme François Bernardini.

Lire aussi cet article.


Rien ne vaut la vie d'un être humain, d'autant que les société HLM ne sont pas pauvres.
Ce dont ils avaient besoin c'est peut-être de psychologues, pas d'huissiers..
Personne ne souhaite le malheur, quand on est pris dans ses mailles, c'est qu'il y a immanquablement quelque histoire derrière qui fait mal et empêche d'être "normal".


03 septembre 2008

Le deuil

Le deuil
Le décès d’un proche est l’un des événements les plus pénibles de la vie. Nous craignons tous la perte d’un être cher et les répercussions d’une telle perte dans notre vie. S’en remettre demande du temps. Nous réagissons tous différemment. Nous avons parfois besoin d’aide pour faire face aux changements qu’un tel événement suscite dans nos vies. Affronter le deuil efficacement est essentiel à notre santé mentale.
Si un de vos proches vient de mourir, nous espérons que cette brochure vous aidera à comprendre que vous n’êtes pas seul et qu’il existe de l’aide pour vous aider à vivre vos émotions. Si un de vos amis ou un membre de votre famille est en deuil, cette brochure permettra à chacun de vous de comprendre et de traverser cette période difficile.

Comprendre le deuil

Le deuil et les étapes complexes du processus de deuil sont nécessaires. Même si pour l’instant la peine semble intolérable, il est normal et sain pour une personne en deuil d’éprouver des émotions intenses et de soudains changements d'humeur. Ces réactions sont normales suite à une perte.
Il faut du temps pour s’en remettre. La durée de la période de deuil dépend de la situation et varie considérablement d'une personne à l’autre. Le deuil n’est pas une faiblesse mais bien une nécessité. Refuser de faire son deuil est immature et peut occasionner des problèmes ultérieurement.
Le deuil nous aide à accepter l’absence du défunt et la fin de notre relation avec celui-ci. Il nous permet également d’axer nos énergies vers l’avenir.      

Les étapes du processus de deuil

Le processus de deuil compte plusieurs étapes. Les trois étapes décrites ci-dessous sont celles vécues par la plupart des gens. Cependant, les gens ne passent pas nécessairement de la première à la dernière étape dans l’ordre logique. Certaines personnes peuvent sauter plusieurs fois d’une étape à l’autre et le temps nécessaire pour ce faire peut varier.
Étape I – Torpeur ou état de choc
Immédiatement après la nouvelle du décès, vous n’éprouverez sans doute peu de choses hormis un vif sentiment d’irréalité. Certaines personnes décrivent cette sensation comme le fait d’être enveloppé dans un cocon ou d’avancer comme un somnambule durant les funérailles et autres démarches qui suivent nécessairement un décès. Cette étape peut durer plusieurs semaines ou plusieurs mois.
Étape II – Désorganisation
Éventuellement, l’état de choc protecteur se dissipe et les émotions refont surface. Vous éprouverez peut-être quelques symptômes physiques. Il est possible que vous ayez la gorge serrée, que vous vous sentiez essoufflé, que vous ayez fréquemment le besoin de soupirer ou que vous ressentiez une fatigue extrême. Les symptômes émotionnels peuvent être encore plus troublants. La colère envers l’être cher parce qu’il est décédé et la culpabilité qui l’accompagne peuvent être accablantes. Vous avez besoin de vous remémorer la vie du défunt et les événements qui ont précédé son décès. Vous vous préoccuperez peut-être en pensant aux erreurs que vous croyez avoir commises ou aux choses que vous auriez dû faire pour le défunt. Ce qui nous angoisse sans doute le plus est le sentiment de perdre la maîtrise de nos émotions. Il s’agit d’une période douloureuse et remplie de bouleversements émotionnels. Elle fait toutefois partie du processus de deuil. La plupart des gens s’en remettent mais cela peut prendre des semaines, des mois et parfois même plusieurs années.
Étape III – Réorganisation
Avec le temps, vous commencerez à vivre des périodes pendant lesquelles vous arrêterez de penser sans cesse à votre perte. Vous serez alors en mesure de vous concentrer sur les tâches quotidiennes. Une grosse peine ne peut s’oublier complètement. Elle finit plutôt par se positionner parmi les autres exigences plus immédiates de la vie. Des amitiés plus profondes peuvent se forger au cours du processus de partage. Vous serez par la suite peut-être encore plus conscient de la valeur de la vie, des gens et des expériences.

Comment aider un ami endeuillé?

Il est difficile de participer au processus de deuil d’une autre personne à moins que vous n’y soyez invité. Sachez aussi que vous pourriez vous-même vous sentir coupable ou impuissant face à la réalité de la mort ou avoir l’impression de ne pouvoir faire grand chose pour réconforter la personne endeuillée. Ce sentiment est tout à fait naturel. Il y a cependant des moyens  pour aider la personne au cours des différentes étapes du processus de deuil.
Comment aider à l’étape I?
Jouez un rôle de soutien. Vous êtes là pour qu’on s’appuie sur vous. Vous pouvez par exemple aider à la préparation des repas, à la planification des démarches relatives aux funérailles ou à toute autre tâche bouleversante qui fait suite à un décès.
Comment aider à l’étape II?
Sachez écouter. Reconnaissez le besoin de votre ami d’exprimer ses émotions et de raconter sans cesse des anecdotes au sujet de la vie et du décès de la personne chère. Les gens ont besoin de parler de leur perte.
Comment aider à l’étape III?
Soyez un ami. Aidez-la personne endeuillée à reprendre sa vie active et à reprendre sa vie sociale. Encouragez-la à participer à des activités sociales, à des groupes d'intérêts spéciaux, à faire des passe-temps, etc.
Peu de gens peuvent affronter seuls la peine du deuil. Ils ont besoin de la partager et de parler de leur perte. Cela fait partie du processus de deuil. Si les réactions sont excessives, encouragez la personne endeuillée à obtenir de l’aide professionnelle et fournissez-lui le soutien dont elle a besoin pour faire les démarches nécessaires à cet effet.

Comment faire face à votre propre peine
?
• Recherchez la compagnie de personnes bienveillantes. Passez du temps avec votre famille, vos amis, vos voisins, vos collègues de travail ou toute autre personne, comme les membres d’un groupe d’entraide qui ont déjà éprouvé une telle peine.
• Prenez le temps nécessaire. Chacun réagit de manière différente à une perte. Il est difficile d’estimer la durée normale d’une période de deuil. Elle sera sans doute plus longue que prévue.
• Exprimez vos sentiments. Permettez-vous de vous sentir triste, en colère ou d’avoir d’autres sentiments. Cherchez un moyen d’exprimer ces sentiments en parlant, en pleurant, etc.
• Acceptez le fait que votre vie ait changé. Reconnaissez que, pendant un certain temps, vous serez probablement moins attentif au travail et avec les gens qui vous entourent. Il sera peut-être nécessaire de changer vos routines. Cela est une conséquence naturelle d’une perte et du deuil.
• Allez chercher de l’aide. Ne comptez pas toujours sur les autres pour faire les premiers pas. Ils craignent peut-être de vous déranger. Dites-leur lorsque vous avez besoin de soutien et d’être entouré.
• Prenez soin de votre santé physique. Soyez conscient de tout signe physique de stress ou de maladie. Consultez votre médecin si vous croyez que votre peine a des répercussions sur votre santé.
• Appuyez les autres. Offrez votre appui aux autres membres de la famille et aux amis qui ont du chagrin, y compris les enfants. Soyez francs avec les enfants au sujet du décès et de vos sentiments. Encouragez-les à exprimer ce qu’ils ressentent.
• Affrontez votre perte. Acceptez graduellement le décès de l’être cher. Tentez de surmonter vos sentiments d’amertume et de blâme car ils peuvent vous empêcher d’aller de l’avant.
• Prenez un nouveau départ. Lorsque votre chagrin commencera à s’amoindrir, reprenez les activités que vous aviez peut-être laissées tomber et songez à entreprendre quelque chose de nouveau. Pensez à forger de nouvelles relations à votre propre rythme.
• Remettez les grands changements de vie à plus tard. Attendez environ un an avant de prendre des décisions importantes comme déménager, se remarier ou avoir un autre enfant. Le jugement d’une personne endeuillée peut ne pas être tout à fait éclairé et les changements pourraient intensifier le stress que vous éprouvez déjà.

Pour en savoir davantage

Si vous êtes en deuil et croyez avoir besoin d’une aide supplémentaire à celle que peuvent vous fournir vos amis ou votre famille, communiquez avec un organisme communautaire comme l’Association canadienne pour la santé mentale. Un tel organisme peut vous aider à trouver le soutien supplémentaire dont vous avez besoin.
Avertissement

D'autres articles sur le deuil.

Que l'on veuille bien me pardonner cette mélencholie, mais j'ai absolument besoin de dire, lire et communiquer sur le deuil et ce sentiment qu'il nous laisse vidés de toute substance intime.
Comme si nous n'étions plus que des représentation de nous-même, en figuration.
Car le ressort vital familial est cassé. Rien ne peut plus être comme avant.


Voilà, je fais mon travail de deuil sur la toile...


Pour télécharger la présentation au format PDF : cliquez sur l'image.
Madame Annick ERNOULT
Bordeaux, le 08 octobre 2007
Conférence "Le Deuil : un séisme familial"

Source
Merci à Patrick Lepault et à toute l’équipe de bénévoles de Palliaplus de me permettre d’être parmi vous ce soir et de vous avoir rencontrés cet après-midi. Merci aussi à vous tous qui êtes venus ce soir en quête d’une parole apaisante, d’un sens à donner à ce que vous vivez, ou des repères pour accompagner les personnes en deuil.
J’ai un défi à relever : parler d’un séisme en 30 mn, ! C’est avec une grande humilité  que je vais tenter l’aventure avec vous !
La mort d’un proche, attendue et plus encore violente, précipite chacun des membres de sa famille dans une contrée inconnue. Il ou elle va éprouver des sentiments jamais ressentis, perdre ses repères, avoir du mal à comprendre ce qui se passe en lui et finir, parfois, par y perdre son identité. On peut alors avoir vraiment l’impression que le deuil est une tornade, un séisme, qui ébranle et déstabilise profondément les fondations, les bases d’une personne, et par là même, de sa famille. Le pilier qui manque met en danger toute la construction et oblige chaque membre de la famille  à accueillir sur ce qu’il ressent, se repositionner, réinventer. De plus, de nos jours,  il touche souvent quatre générations qui réagissent et interagissent, chacune avec leur âge, leur éducation, leur système de valeurs, leur capacité ou leur incapacité à s’exprimer et leurs modes d’expression. (plus difficiles pour les plus âgés par exemple).
Que se passe-t-il dans la famille ?
Rapidement, nous pouvons redire que chaque processus de deuil engage celui ou celle qui le vit dans un cycle qui lui fait traverser :
-         un état de choc, dans lequel la personne fonctionne comme un automate ;
-         un long temps de désorganisation intense,  dans lequel la personne a l’impression d’avoir perdu le mode d’emploi de la vie ;
-         un vécu dépressif plus ou moins long, au cours duquel la vie paraît sans intérêt aucun,
-          et, après un temps qui se compte  en années, et non en mois, un temps de réorganisation qui pourra ouvrir la possibilité d’un réinvestissement. Une sorte de réapprentissage du mode d’emploi.
Ce processus de deuil, magnifiquement décrit par Janine PILLOT comme le fait «  d’accepter d’aller au fond de sa peine, au fond du sens de la vie et la mort, pour transformer une absence effective en présence intérieure » est long, douloureux, bouleversant, décapant et s’exprime de façon vraiment unique pour chacun.
Je vous propose d’identifier quelques situations de souffrance familiale et de donner un repère qui puisse être une aide.
1)  Chaque membre de la famille se retrouve dans la position très inconfortable de vivre son deuil tout en accompagnant celui de ses proches. Il va alors découvrir, alors même qu’il rencontre des difficultés à identifier et nommer sa propre souffrance, combien celle-ci s’exprime différemment, évolue différemment pour les autres, et combien cela rend la communication difficile.
Les différences d’expression sont parfois tellement grandes qu’une incompréhension risque de se développer menant à un isolement de plus en plus grand, chacun s’enfermant dans sa propre souffrance et développant le sentiment d’être incompris. Cela peut aussi mener à des conflits, dont certains peuvent engendrer des cassures définitives.
-         Après la mort de leurs parents, les membres d’une fratrie peuvent être surpris par les réactions des uns et des autres. Les disputes autour de l’héritage de leurs parents peuvent parfois engendrer des brouilles bien difficiles à  faire cesser, voire définitives.
-         Après la mort de leur enfant, un père et une mère peuvent se perdre et ne pas arriver à retrouver leur complicité de couple et leur capacité au bonheur. C’est tellement difficile de souffrir ensemble, tellement décourageant de voir que quand l’un des deux va mieux, l’autre plonge et que jamais il ne semble possible de vibrer en harmonie ou d’être sur la même longueur d’ondes. Cela peut parfois aller jusqu’à la séparation lorsque les deux membres du couple finissent par devenir  incapables de communiquer l’un avec l’autre.
-         Une personne qui perd son conjoint peut, pour ne pas exprimer sa douleur devant ses enfants, couper petit à petit tout partage. Elle sera souvent, par ailleurs, déstabilisée par leurs réactions imprévisibles et incompréhensibles.
Ø      Un repère : Ce qui semble capital dans toutes ces situations familiales, c’est de ne pas laisser s’installer l’isolement, l’incompréhension et de refaire ensemble l’effort de mettre les situations qui ont posé problème sur la table, d’en parler, de parler et reparler ensemble de la souffrance que chacun éprouve, en acceptant profondément qu’elle soit différente de celle que j’éprouve. De parler et de reparler ensemble de la personne décédée, sans craindre que cela soit trop. Au début du seuil, c’est vraiment une façon d’avancer qui répond au besoin de beaucoup de personnes. Par delà la distinction entre femmes et hommes. En général les hommes aiment moins parler mais j’ai rencontré des pères qui avaient plus besoin que leur femme de parler de leur enfant décédé ; d’autres qui venaient en groupe d’entraide « pour leur femmes » mais ne désiraient pas participer, et qui finissaient par s’exprimer plus que cette dernière !  Des veufs à qui on ne pouvait pas proposer meilleure aide que de parler de leur épouse.
2)      Les sentiments éprouvés sont parfois tellement violents et nouveaux qu’ils ne peuvent pas être exprimés aux membres de la famille et que, lorsqu’ils le sont, ils ne sont pas acceptés. Je prends pour exemple l’envie de mourir, ressentie par une majorité d’endeuillés à un moment ou un autre de leur deuil.
- Quand une jeune maman dit qu’elle a envie de mourir après la mort de sa petite fille de 2 ans, elle provoque une telle angoisse chez ses parents, son mari, ses frères et sœurs, ses autres enfants, que tous vont lui renvoyer ce qu’elle n’a pas envie d’entendre : « Tu n’as pas le droit de dire cela », penses à ton mari, tes autres enfants », « Tu as encore d’autres enfants, tu ne peux pas les quitter » etc…Témoins de ce chagrin sans fond, les autres enfants peuvent se demander à quoi sert leur présence puisqu’elle n’apaise pas la douleur de leurs parents : «  Je suis là , moi, mais je ne sers à rien » disait cet enfant de 6 ans après le décès d’une sœur plus jeune.
- Un père ou une mère devenu veuf ou veuve, va souvent ressentir la même envie mais ne va pas s’autoriser à la partager avec ses enfants. Malheureusement, le non verbal est parfois tellement criant et la sensibilité des enfants tellement à vif, que cela va devenir extrêmement pesant pour tous. C’est souvent un vrai soulagement de pouvoir nommer tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Après le suicide de son mari, une jeune femme doit lutter contre sa belle-famille qui ne veut pas que les enfants connaissent la vérité au sujet du décès de leur père. Elle témoigne de l’apaisement de ses enfants le jour où elle leur a dit : « Papa s’est suicidé, et je ne sais pas pourquoi. Ce n’est pas de notre faute. Il nous aime et il veut que nous soyons vivants ! ».
Ø      Un repère : Les membres d’une même famille étant tous pris dans la tornade de la souffrance, ils ne sont pas forcément les mieux placés pour s’aider. L’intervention d’un tiers extérieur,  écoutant, bienveillant et compétent peut s’avérer indispensable. Les professionnels et les associations sont ce tiers extérieur. L’accompagnement associatif peut être une étape intermédiaire vers l’accompagnement professionnel. Cela peut faire moins peur d’aller parler avec un bénévole, que d’aller voir un professionnel. Et un accompagnement bénévole peut  déboucher sur une prise de conscience de la nécessité d’un accompagnement professionnel. Avoir apprivoisé, en sécurité, le fait que parler fait du bien, met de l’ordre dans le désordre du deuil, est une aide inestimable pour la personne en deuil. Enfin, lorsqu’elle veut sortir du cercle vicieux qui consiste à répéter en boucle que « Personne ne peut comprendre ce que je vis » et sortir de l’isolement, l’appartenance à un groupe d’entraide peut être aussi une aide sans pareille. On va vous en parler après mon intervention.
3)  La personne qui meurt laisse un grand vide. Ce vide pose un problème de place à chaque membre de la famille :
-         les enfants qui perdent un père ou une mère très tôt vont être tentés de le ou la « remplacer » auprès de leur parent en deuil  qui souffre, de le protéger.
-         De même, un jeune adulte qui perd son père ou sa mère, se retrouvera parfois dans une « obligation » de devenir le soutien de son parent en deuil au moment de sa vie où il serait normal qu’il s’éloigne de sa famille pour prendre son indépendance.
-         ceux qui ont perdu un frère ou une soeur  vont se demander comment reprendre ou garder  leur place dans ce nouvel ordre de la fratrie.
-         Le conjoint qui perd son conjoint se retrouve abandonné dans l’œuvre de construction entreprise ensemble. On ne peut être à la fois père et mère. Comment alors  gérer ce manque auprès des enfants ?
-         Les adultes qui perdent leurs parents se retrouvent à la position d’ « ancêtres » dans la famille, avec les devoirs que cela crée etc…
-         Face à la mort d’un petit-enfant, les grands-parents disent souvent que c’était leur tour de mourir et qu’ils se sentent coupable de survivre à cet enfant qui n’aura pas eu son dû de vie. Ils ne se sentent plus à leur place.
Ø      Un repère : la place de chacun est unique. Rien ni personne ne peut remplacer un être humain, et toute tentative de changer de place aboutira à une perte d’identité et des souffrances supplémentaires. Laissons à la personne morte sa place dans la famille et gardons la nôtre. Le troisième enfant sera toujours le troisième même si le deuxième décède, le deuxième conjoint épousé après un veuvage n’efface pas toute la richesse de la vie avec le premier conjoint.
4) Une attention particulière doit être portée aux enfants  dans une famille endeuillée. Ils entendent les paroles des adultes entre eux, mais ces adultes pensent rarement à s’adresser à eux pour leur demander comment ils vivent l’événement. De plus, par souci de protection,  on va souvent leur mentir ou les tenir à l’écart de ce qui semble difficile. C’est comme cela que se construisent les fameux « secrets de famille » qui pèsent parfois si lourds dans la vie de ceux à qui on cache la vérité.
Or,  pour pouvoir parler aux enfants en deuil, les adultes doivent avoir clarifié leurs propres points de vue sur la mort, et cela ne se fait pas sans travail ni sans souffrance.
Ø      Un repère : Considérer les enfants comme capables de comprendre et intégrer  un événement, aussi douloureux soit-il, et leur donner une information adaptée à leur âge afin qu’ils puissent rester acteurs et non passifs.
5)  le deuil et le temps. Nous vivons dans une société pressée. Les contraintes de nos vies professionnelles et familiales nous obligent à reprendre rapidement un rythme effréné et nous n’avons pas vraiment le temps de nous arrêter pour  suivre le processus de notre deuil. Au sein de notre famille, il est parfois très lourd et très angoissant d’accompagner un des membres qui ne va pas bien. Il faut que cela aille vite. Comme le dit Geneviène Jurgensen : « Les gens ne sont pas plutôt morts, les décombres ou les canons de fusil fument encore la catastrophe est à peine annoncée, les victimes ne sont pas encore dénombrées, l’épouvante commence seulement à s’épandre et hardi donc, il faut faire son deuil…Faire son deuil, c’est consommateur de temps, d’intelligence, d’égards et d’amour. On croit d’abord qu’il faut faire le deuil des mieux qui furent détruits, des gens qui vous furent arrachés. Et puis c’est de soi qu’un jour on découvre qu’il fait faire le deuil. Ce soi intact auquel il faut renoncer. Faire son deuil, c’est consentir à devenir quelqu’un d’autre ? Le contraire de l’évacuation, l’intégration. Avec votre permission, ce sera long ».[1]
Le temps peut devenir usant. C’est si  insupportable de voir ceux et celles que nous aimons aller mal. Au sein de la famille, nous allons donc devoir apprendre à nous laisser du temps les uns aux autres. Le temps des uns n’étant clairement pas celui des autres.
Nous avons envie que les choses reprennent leur cours, que tout rentre dans l’ordre. Et pourtant, l’après est irrémédiablement différent de l’avant. Cela nous amène à une autre réalité difficile à vivre en famille : l’impact du deuil sur une famille dure toute la vie. Et ce n’est pas facile à accepter, à intégrer.  Bien entendu, il ne conserve pas l’intensité insupportable du début, mais il reste présent dans nos vies, tel une cicatrice qui peut parfois se réveiller.
La vie d’une famille est faite d’ajustements permanents. Lorsque cette famille est endeuillée, les ajustements sont plus délicats car ils se font entre personnes souffrantes. Chaque étape de la vie familiale, heureuses et malheureuses (anniversaires, mariages, grandes fêtes de famille, décès, divorces, déménagements), va être l’occasion de refaire un bout de travail sur ce deuil qui ne finit pas. La cicatrice est là à vie ; elle démange plus ou moins,  se laisse parfois oublier, mais aussi se ré ouvre parfois, toujours de manière surprenante. Elle va parfois nécessiter de reprendre un accompagnement car elle déstabilise à nouveau les fondements. Dans notre famille, c’est la troisième enfant qui est morte à l’âge de 7 ans, il y a 25 ans. Deux autres enfants sont nés après ce décès et le lien entre les deux séries de deux enfants manque toujours à ce jour. Il y a  10 ans entre notre deuxième enfant et le quatrième. Nous avons vécu une forte réactivation de la souffrance de l’absence lors du mariage de nos deux aînés, de la naissance de nos 3 petits-enfants. Plus récemment, la maladie grave d’un de nos enfants est venue réveiller avec une force que nous avions oubliée, la  maladie et la mort de Géraldine. Cela m’a permis de constater que la mémoire du corps est incroyable et j’ai pu revivre physiquement et mentalement des scènes très vivaces d’il y a 25 ans. Tout ce que croyais soigné, guéri, classé, rangé, ressurgit comme un diable de sa boîte, et exige que je le retravaille.
Ø      Un repère : On peut toujours, même des mois ou des années après, décider de reparler de ce qui s’est passé, ou de ce qui se passe maintenant. On peut toujours vérifier avec les enfants où ils en sont par rapport à cet événement qui a atteint toute la famille. On peut enfin toujours nommer, mettre des mots : «  C’est émouvant cette première réunion de famille sans papa, ce premier Noël sans grand-mère. C’est insupportable cette première rentrée des classes sans notre enfant. ». Le mouvement est le signe du vivant et il est rassurant de constater que rien n’est jamais figé, pour vu que nous sachions mettre le mouvement en marche. Etre en deuil en famille, c’est accepter de devoir remettre 100 fois son ouvrage sur le métier pour reprendre le maillage familial  à l’endroit où il s’est arrêté et poursuivre le tissage des liens.
Conclusion.
Pour conclure, un séisme entraîne toujours un afflux de bonnes volontés juste après sa survenue.
 Puis les gens s’habituent. D’autres séismes surviennent qui relèguent le premier aux oubliettes. Toujours, dans tous les cas, il est suivi par une période de reconstruction et quelques bonnes volontés déterminées restent sur place pour faire avancer cette reconstruction.
Si nous reprenons l’image du séisme pour le deuil, il me semble qu’après l’afflux de témoignages de compassion et de présences du début, l’entourage semble oublier ce qui s’est passé. Une maman me disait : « Un an après,  la mort de mon enfant, est devenu une péripétie dans la vie des gens. Pour moi, c’est toujours la fin de ma vie… et je suis là, tentant de survivre. ».
C’est ici qu’intervient le soutien des bénévoles, qui continuent à offrir à la personne en deuil,  une présence dans la durée quand celle des autres s’estompe ou disparaît. et qui durent après de la personne en deuil.  En effet, la traversée de processus du deuil nécessite de la patience, de l’endurance, du courage et a besoin de beaucoup de tendresse, de chaleur, de bienveillance et d’écoute. Cette prise de conscience du séisme familial qu’occasionne un deuil est aussi un appel pour les associations à réfléchir aux propositions qui peuvent être faites aux différents membres d’une famille : les enfants, les adolescents, les parents, les grands-parents, les fratries. Palliaplus propose un éventail d’aie aux familles endeuillées et vous en parlera ce soir.
Dans son livre « Tom est mort »paru récemment, Marie Darrieussecq désigne les parents en deuil comme des « athlètes du chagrin ». Un athlète doit s’entraîner chaque jour, il doit mesurer ses efforts pour éviter qu’une blessure vienne interrompre son parcours, il construit sa résistance au jour le jour en répétant des gestes simples qu’il sait bons pour lui. Et un jour, les efforts à faire lui semblent moins lourds.
Il a autour de lui des coachs, des gens qui croient et espèrent en lui, des gens qui prennent soin de lui et lui facilitent l’entraînement !
J’aime cette image. Elle me parle et j’espère qu’elle vous parle aussi et vous aidera à devenir un athlète avec le temps, si vous êtes ce soir une personne qui souffre de l’absence d’un proche, et à aider de manière plus juste si vous cherchez à être une présence d’accompagnement  qui dure sur le chemin de la personne en deuil et de sa famille. !

Deuil après suicide.

Suicide, prévention :
deuil après suicide,
parler à l'entourage

Après un suicide, 
conduite à tenir envers l'entourage



Si je n'ai pas réussi à empêcher le suicide, mon rôle n'est pas terminé. Je vais au-devant de ceux qui restent : la famille et les proches, écrasés par un indicible désarroi.
Leurs sentiments se retournent contre eux-mêmes : une inexprimable honte de n'avoir rien deviné, rien empêché. Ils sont tentés de s'accuser eux-mêmes et de s'accuser entre eux, autant que d'accuser le défunt. Entre les enfants survivants et eux, un fossé pourrait un jour se creuser

Une réaction bien naturelle des proches parents est de déclarer qu'il s'agissait d'un accident, de se contenter de déménager et de se réfugier dans le silence.
Je comprends cette réaction,
mais les secrets de famille font toujours des dégâts.

Si le silence ou le mensonge s'éternisent, irai-je jusqu'à suggérer doucement aux endeuillés que, loin de protéger leur réputation, ils la mettent en péril ?
Trop de gens auront remarqué les signes avertisseurs du suicide ou les contradictions du récit.
Certains vont croire que les proches ont autre chose à dissimuler.

Pire, garder le silence, c'est ne rien faire pour éviter un second suicide parmi les proches.
Le silence se retourne contre la famille.

Accepter la réalité et partager les peines seront au contraire bénéfiques.
À moi d'aider les endeuillés à se libérer de la prison du silence, même si je n'ai reçu aucune formation pour cela. L'aide d'un médecin spécialisé ou d'un psychothérapeute est habituellement indispensable. Loin d'y faire obstacle, mon intervention aidera à surmonter le refus habituel de recourir au psychiatre. Si je suis moi-même médecin, infirmière scolaire, assistant de service social, juge pour enfants, agent funéraire, membre du clergé, il serait excellent que j'approfondisse, au-delà des indications ci-dessous.
Écouter est ma première tâche : laisser dire que ce n'est pas possible, que c'est injuste, laisser exprimer la colère, les sentiments d'abandon, de vide, de culpabilité à propos des occasions manquées. Le deuil le plus cruel survient après le suicide d'un jumeau (Dyregrov)
Écouter l'histoire de la famille et de ses éventuelles déchirures.
Je suis présent en silence, sans chercher à consoler ni conseiller.
Ce soutien est irremplaçable. Peu à peu, discrètement, je veille sur le sommeil, l'alimentation, l'abus de médicaments voire de drogues, les activités physiques.
Je m'associe éventuellement aux démarches, aux conduites d'enfants à l'école.

 
Au téléphone, après les premiers jours, je ne demande pas à l'endeuillé comment il va.
J'évoque plutôt les souvenirs de la vie du disparu, sans m'effrayer d'avoir fait revenir les pleurs.

Un quart des suicides sont venus d'une impulsion irréfléchie. On s'en est aperçu en interrogeant ceux qui se sont ratés de peu (Simon 2002).
Beaucoup d'autres suicides sont venus d'une dépression, d'un alcoolisme ou d'autres atteintes mentales.
Si la personne en deuil comprend peu à peu que le défunt n'avait pas tout son libre arbitre, le sentiment de culpabilité peut devenir moins terrible.

Les pages  
Partager les deuils après suicides : groupes d'entraide
 du présent site ajoutent quantité d'informations.
J'attire l'attention des survivants sur le deuil des enfants. Loin de les mettre à l'écart, il faut leur parler du disparu et plus tard les inciter à dessiner leur famille.
Il faut les associer aux actes funéraires, vivre les émotions en famille.
Un enfant n'imagine pas, d'habitude, que la mort soit générale et irréversible.
Il a moins peur de la mort que d'être abandonné.
Il se sent abandonné par le disparu et il redoute que, par contagion, le parent survivant ne meure et ne l'abandonne aussi.
Il demande à rejoindre le disparu. D'autre part, un sentiment de culpabilité l'envahit : les bêtises qu'il a commises et que le disparu lui a reprochées n'ont-elles pas été la cause du désespoir ?
Il faut donc rassurer l'enfant sur ces points, lui répéter qu'il n'est responsable en rien, que le disparu souffrait immensément avant de se donner la mort mais qu'il était plein d'amour pour son enfant et convaincu de l'amour que son enfant lui portait. Répéter encore que la famille continuera à aimer le disparu de tout son cœur et ne l'oubliera jamais.

Par la suite, l'enfant recevra des photos et des objets familiers du disparu. Il pourra les conserver dans une "boîte de mémoire". Les parents confirmeront par écrit à l'enfant ce qu'ils lui auront dit.
L'enfant en deuil a un comportement instable et difficile. Il se porte mal.
À ses parents d'en avertit les enseignants et éventuellement d'attirer l'attention d'un thérapeute sur une ambivalence, des conduites d'échec, une humeur cyclothymique évocatrice d'une hérédité dépressive. Quantité d'autres indications se trouvent dans les livres, cités aux Références, du Dr. Christophe Fauré et du Dr. Michel Hanus, qui anime l'association Vivre son deuil.

Aux adultes endeuillés, j'indique aussi les numéros des lignes d'écoute téléphonique.
Mieux, plusieurs associations invitent les endeuillés à se réunir, au bout de six mois de préférence, pour partager leurs émotions. Ces “groupes de parole” mêlent des personnes à différentes étapes de leurs deuils en présence de professionnels expérimentés. Citons à Paris:

- Phare Enfants-Parents : 01 42 66 55 55.

- Vivre son deuil : 01 42 38 08 08

- Suicide Écoute : 01 45 39 40 00

- SOS Suicide Phénix : 01 45 42 45 88.

- Recherche et Rencontres : 01 42 78 79 10.

- Association François-Xavier Bagnoud : 01 44 37 92 00.


Il est souhaitable que cette entraide se poursuive au moins un an.
Malheureusement, les personnes qui bénéficient de ces groupes ne sont qu'un nombre infime, alors que les 12 000 suicides annuels endeuillent près de 100 000 personnes. Pour la plupart la moins mauvaise issue est de recevoir pendant les six premiers mois le soutien de leur entourage et de thérapeutes professionnels.
Ensuite, de retrouver un sens à leur vie en groupes d'entraide sans que les professionnels en prennent ombrage, comme c'est le cas en Amérique du nord.

Aux endeuillés de ne pas laisser à la maison d'arme à feu, de munitions ni de produits toxiques.
Si le défunt était lycéen ou étudiant, le directeur de l'établissement se mettrait, lui aussi, dans une position intenable en gardant le silence. Des gens pourraient dire que l'établissement a autre chose à dissimuler. Surtout, des mesures précises de “postvention” s'imposent dès le premier jour pour prévenir une épidémie de suicides.
Les pages Suicide au lycée : la postvention informent là-dessus. 
 
 
 
>>Ma soeur n'était pas adolescente mais le résultat est le même.
Ce deuil est un des plus difficile à faire car cette mort n'est pas juste.
L'éternelle question de chacun des membres de la famille, des enfants de ma soeur en passant par ma mère et son ex-mari, à moi-même, mise brutalement devant le fait accompli alors tous savaient qu'elle allait mal, qu'elle était dépressive, qu'elle souffrait du départ de son ex-mari divorcé mais avec lequel elle vivait toujours jusque deux mois avant sa mort.
Ce sentiment de culpabilité, d'horreur.
 
Nous sommes chacun dans notre coin comme sidérés. POURQUOI ???
Question qui revient lanciante: "que pouvions-nous faire???"
Rien dit ma mère mais à lire et m'informer, je pense que si, nous pouvions au moins essayer. Mais il fallait savoir...
Savoir quoi ? 
Ce qu'est le suicide et cela personne ne l'envisage jamais.
Mais il est trop tard et ma soeur se réduit à une urne de cendre dans un caveau en Normandie et des photos de jeunesse...
Triste réalité de la mort, celle du départ volontaire et dans la souffrance...
Comme je le disait à ma mère, je ne vois plus ma soeur autrement que dans un film que je me suis monté dans la tête.
Une sorte de sénario où je la  vois subitement aller chercher ses papiers, son échelle, son stylo pour laisser un mot à sa famille (son ex et ses enfants). Puis courir prendre sa corde à linge et mettre fin à ses jours. (la vue de corde à linge me rend malade et pourtant, je n'ai rien vu)
Tout cela passe en boucle dans ma  tête et à la façon des films anciens, en accéléré.
Et je n'ai plus d'autre image...Je ne sais plus
Et lorsque j'entends ma mère au téléphone c'est encore plus pénible. C'est affreux de perdre un enfant et pour cela il n'y pas d'âge.
Ma mère est âgée et je crois que pour elle c'est le pire de ce qui pouvait lui arriver.
Plus d'avenir et la culpabilité qui la ronge de toute part...
 
 

02 septembre 2008

C'est reparti pour une année.

Il nous a fallu attendre hier en fin d'après-midi pour savoir qui conduirait Max au lycée.
le conseil Général n'ayant pas encore donner le "marché" à l'une des deux entreprise de V.S.L.
désignée pour faire le trajet de six kilomètre séparant notre lieu de résidence à la ville où se situe le lycée.

Avec Max stressant au fur et à mesure que le temps passait .
Et toutes les solutions de remplacements évoquées.
Bonne rentrée avant même la rentrée.
Question de sous, encore et toujours.
Pourtant, j'en connais qui ne lésinent pas sur les transports.
Tous ces voyages également payés sur l'argent du contribuable mais pour la bonne cause parait-il.
La politique intérieure, extérieure, étrangère.
Enfin tout ce qu'il faut pour que notre façade reluise face aux autres nations.
Donc noblesse oblige, nous devons nous incliner.
Le Roi est mort, Vive le Roi.

La fabrique du crétin en pleine expansion. Edifiant !

01 septembre 2008

C'est la rentrée !

Après des vacances un peu tristes, je dois me secouer mais voilà, parfois les souvenirs surgissent et tout d'un coup, retour à la case départ..

Enfin pas tout à fait mais, c'est si long...
J'ai encore la gorge nouée par moments et de la lenteur intellectuelle pour tout ce qui n'est pas de l'ordre de la "sortie de crise",  cela dans un climat social particulièrement lourd, ce qui n'arrange rien.

Chaque contacte avec la famille me remet dans l'ambiance mais je peux pas m'échapper cette fois.
Il paraîtrait que je suis la plus costaude mais la locomotive que je suis, parfois s'enraye..

Allez je me met un peu de baume au coeur.
Je ressors un vieux tube



Demain, c'est la rentrée des classes.
Max rentre en Seconde, en Unité Pédagogique d'Intégration  pour une année seulement.
Et pour cause, elle s'arrête à la fin de cette classe. Pour l'année prochaine: débrouillez-vous !!

Par incidence, j'ai rencontré chez une amie  à Perpignan (conseillère d'orientation), l'une de ses collègues et amie, la conseillère qui s'est occupée de la classe d'UPI de l'année passée.

J'ai donc appris que sur les cinq élèves, seul un est resté en  première. Les autres ont du changer de lycée à nouveau...
Pendant combien d'année va-t'on promener nos enfants ?

31 août 2008

Un concept original: un restau solidaire.


C’est un endroit comme l’on en trouve peu dans la capitale. On y mange des lasagnes végétariennes, des chilis con carne ou des crumbles à la fraise… « Rien de bien novateur… Un resto, quoi », direz-vous… À ceci près que ce restaurant, comme vous l’avez deviné, n’est pas tout à fait comme les autres. C’est une association qui le gère. Son nom « La Rôtisserie ». Peut-être en avez-vous déjà entendu parlé car l’endroit est connu jusqu’au Japon… « Pourquoi une telle notoriété ? » Car on y est assuré de trouver un menu pour les petites bourses. 10 euros maxi. De fait, s’y côtoient étudiants d’ici et d’ailleurs, militants associatifs ou artistes de tous bords. A la fin des repas, tout ce beau monde discute ou improvise des bœufs, guitare à l’appui. « Mais il est où ce resto, alors ? L’adresse, l’adresse !!! »… 4 Rue Sainte-Marthe, Paris, 10ème arrondissement, entre les stations Colonel Fabien et Belleville de la ligne 2. Le midi, c’est un resto de quartier. Vous pouvez y manger des tartes, plats chauds et autres salades. Le soir, le staff change. Et ce sont les membres de diverses associations qui cuisinent.

Ce lieu s'appelle La Rotisserie.

Pas de bourse pour les étudiants handicapés.



Les étudiants handicapés privés de bourse ?
handicap et société
etudiant handicapéJusqu’à présent, le handicap faisait partie des critères sociaux pris en compte lors de l’attribution d’une bourse d’études, au même titre que « parent isolé » ou « pupille de la nation ». A partir de cette rentrée, ça ne sera plus le cas. En effet, la réforme des bourses étudiantes conduite par Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, vient d’écarter un certain nombre de critères d’attribution pour se concentrer dorénavant sur trois d’entre eux : le revenu du foyer fiscal auquel l’étudiant est rattaché, le nombre d’enfants à charge de la famille et l’éloignement entre le domicile parental et le lieu d’études.
Lire la suite...

Visa pour l'image à Perpignan

Pour la vingtième édition du plus grand festival international de photojournalisme, retrouvez ses reportages les plus marquants, à Perpignan du 30 août au 14 septembre. Quetta, Pakistan, Septembre 2001. Prière pendant une manifestation de réfugiées afghanes contre la guerre en Afghanistan. Le 5 octobre 2007, la photographe Alexandra Boulat disparaissait tragiquement et prématurément à l'âge de 45 ans. Ses amis et ses proches nous présentent les photos qu'elle préférait. Ce n'est pas une rétrospective, mais juste l'expression de l'affection de toute une profession. © Alexandra Boulat / VII

A lire sur le site de L'En Dehors

 il y a des symboles qui ne trompent pas.. mais ...
Certes il y a des symboles qui ne trompent pas.. mais parfois ceux ci semblent tellement "GROS"  par rapport à la situation et dénués de toute volonté de sauvegarder les apparences par l'état, qu'ils finissent quand même par engendrer quelques doutes sur les réels intentions cachés de leurs utilisations... en effet il me semble déja entendre d'ici le chantage démocratique permanent de l'état qui s'exprimant au travers d'un parti dit "d'opposition" ou en revétant le masque d'un petit facteur s'écrira :
"vous êtes prévenus  ! prenez garde et votez !! car sinon la prochaine fois vous aurez la dictature !"

En effet tout les moyens même les plus grotesques ne sont ils pas bons pour l'état afin de se garantir le renouvellement d' une nouvelle virginité "démocratique", elle même encore utile et indispensable au maintien de la paix sociale donc à la stabilité économique du capital obtenue en apeurant préalablement les populations exploités qui seraient éventuellement tentés de se réapproprier leurs pouvoir décisionnel sur leurs vies en s'asbtenant ? n'est ce pas ce que ce que ces charlatants de politiciens nomment "fabriquer l'opinion publique" ?

tolkien


 >>L'immigration en question. On a besoin des étrangers  pour rendre nos entreprises compétitives, mais surtout qu'ils dégagent et qu'ils aillent crever ailleurs dès qu'ils ont fini leur travail. 

Travailler plus et gagner plus: le RSA, Un mensonge de plus ?

Il a tout dit Nicolas.
Pas tout à fait dans le même sens qu'il veut nous le faire entendre.
Il en faut qui travaillent plus et il en faut qui gagnent plus.
La fatalité de ne pas être né du bon côté...
Ou bien un reste de mortification judéo-chrétienne du style :
On ira tous au Paradis remis au goût du jour par ceux qui n'ont pas de soucis financier..
Ce qui les arrange bien , té...
L'invention du bon Dieu.
Ah oui , je crois que c'est lui le directeur du FMI, Strauss-Kahn n'étant que son représentant sur terre.
Magique, tout cela.
En attendant, certains se frottent bien les mains...



Mais tout a une fin pour renaître un jour autrement.
Espérons que la prise de conscience se fera et que le courage de lutter reviendra.



Il faudrait se lever sur tous les fronts, c'est ce que nous attendons de la gauche.