Dans le Finistère, si les demandes de dossiers de surendettement ont baissé en 2007, les rechutes sont nombreuses.
Moins de dossiers, mais davantage de rechutes. C'est en résumé le bilan de l'année 2007, pour la commission de surendettement, créée en 1990 dans chaque département, pour trouver des solutions aux particuliers surendettés.
En 2007, la commission du Finistère a analysé 1 966 cas, contre 2 122 l'année précédente. Sur ces 1 966 dossiers, 818 sont des « redoublants ». Au tout début des commissions, l'immobilier était le responsable principal du surendettement, explique Pierre Bosshardt, directeur de la banque de France. Sont ensuite venus les crédits à la consommation. »
Un nouveau départ
Aujourd'hui, les gens n'ont tout simplement plus d'argent pour payer leur loyer, la cantine des enfants, l'électricité. « La majorité des dossiers implique un accident de la vie, comme le divorce, le chômage, la maladie » souligne le préfet Gonthier Friederici. Depuis 2003, la commission peut diriger les dossiers difficiles vers le tribunal. « La procédure judiciaire de rétablissement personnel est maintenant mise en place dans la moitié des dossiers de rechute » poursuit Pierre Bosshardt.
Elle est réservée aux débiteurs qui se trouvent dans une situation tellement irrémédiable, que tout accord de solution amiable ou de plan de remboursement sont voués à l'échec. Pour sortir de l'impasse, le tribunal prononce la liquidation totale du patrimoine : « Pas facile à vivre mais peut permettre de prendre un nouveau départ. » Les associations de consommateurs, qui font partie de la commission, mettent en garde contre les nouvelles charges des foyers, comme les abonnements de la téléphonie ou de la télévision qui grèvent très vite un budget déjà ric-rac. Enfin, l'État a imposé par décret aux banques un plafond pour les frais sur les incidents de paiement. Une bonne nouvelle pour les consommateurs !
Isabelle JÉGOUZO.