Toute mon énergie est focalisée sur la liquidation de ce conflit-là.
J'aurais souhaité autre chose.
Fiston était un élève brillant à la base mais vu l'ampleur qu'ont pris le handicap et les difficultés qui lui sont afférentes, sa scolarité est devenue un terrain miné, source de conflits que l'on essaye de nous mettre sur le dos.
En tant que parents, nous culpabilisons car, avons-nous réellement raison de réagir comme nous le faisons?
La vie est si compliquée lorsque le handicap s'invite à la table des négociations, surtout s'il ne se voit pas trop et encore plus si l'élève atteint est d'un naturel souriant, sociable et heureux de vivre en apparence.
Car il ne veut pas que l'on sache. Il a la pudeur de son état.
Cependant, lui qui est passionné de voitures, qui rêve de fabriquer son kart et de le conduire sait qu'il ne sera JAMAIS pilote de formule1 à l'instar de son idole
Fernando Alonso.
Il sait que ses chaussures orthopédiques le gênent car elles sont énormes.
Et même après l'intervention qui devrait lui redresser les pieds et rallonger le tendons d'Achille, il ne retrouvera pas sa force musculaire.
Ni aux membres inférieurs, ni aux supérieurs.
Les traitements sont toujours au point de l'expérimentation et le handicap est définitif.
C'est ce qui est indiqué sur le dernier certificat médical en ma possession.
Alors que l'on cesse de vouloir l'assimiler a un valide.
Il ne l'est pas et ne le sera sans doute jamais ou dans si longtemps que ses désirs les plus chers auront été remis à une date sans cesse ultérieure.
Les choses sont ce qu'elles sont, qu'on le veuille ou non et l'acceptation autant par la personne atteinte que par tout son entourage personnel, familial, scolaire et autre aidera à une meilleure prise en charge.
Voilà ce qu'il est nécessaire de faire aujourd'hui pour pacifier le terrain.
Loin de vouloir le conflit de personne, je souhaite ouvrir le débat au niveau national pour Fiston, pour ses camarades de galère.
Il faut aller plus loin dans la réforme sur le handicap et l'ajuster au plus près de la personnes qui en souffre.
Les témoignages des parents sur le magazine Déclic, édité par Handicap International, heureusement nous montrent que nous ne sommes pas seuls à vouloir lutter pour changer le regard et vouloir éradiquer ces préjugés, fausses croyances et tabous liés à la peur du handicap.