PARIS (Reuters)
La semaine passée a été l'une des plus chaotiques pour le chef de l'Etat, le gouvernement et la majorité présidentielle, depuis le début du quinquennat il y a près d'un an.
"Le président de la République, à l'issue du conseil des ministres, a appelé tous les membres du gouvernement à la loyauté, à la solidarité et à la nécessité d'avoir une équipe soudée autour de lui et autour du Premier ministre", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel.
"Il a demandé à l'ensemble des membres du gouvernement de faire preuve de courage et d'esprit de réforme", a-t-il ajouté lors du compte rendu du conseil. "Il a souligné que le succès serait collectif et que c'était l'intérêt de l'ensemble du gouvernement d'avoir une équipe soudée."
Les tensions au sein du gouvernement et entre celui-ci et les parlementaires UMP ont culminé avec le débat parlementaire sur un projet de loi sur les OGM, sur des sujets qui divisent à la fois l'opinion, les ministres et la majorité.
La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, en première ligne sur ce dossier, a accusé dans Le Monde son ministre de tutelle, Jean-Louis Borloo, et le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé, de se livrer à un "concours de lâcheté et d'inélégance".
Le Premier ministre, François Fillon l'a sommée de présenter ses excuses, faute de quoi elle serait démise de ses fonctions.
L'Elysée, Matignon et le gouvernement se sont aussi pris les pieds dans la communication sur la carte famille nombreuse et les réductions de tarifs à la SNCF.
Nicolas Sarkozy a finalement annoncé le maintien de la compensation de l'Etat aux réductions famille nombreuse, en échange du versement à l'Etat de dividendes équivalents par la SNCF. Ce faisant, il a démenti le Premier ministre, qui avait déclaré pendant son voyage au Japon qu'il reviendrait à la SNCF de financer sa propre politique familiale.
La semaine s'est terminée dimanche sur des déclarations controversées de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, laissant entendre que le gouvernement pourrait décider un déremboursement des frais d'optique.
Interrogé sur le rappel à l'ordre adressé à son gouvernement au complet par Nicolas Sarkozy, mercredi, Luc Chatel a récusé le terme de "recadrage".
"Le président de la République a évoqué son expérience, longue, de l'activité ministérielle. Il souhaite qu'il y ait des débats au sein de son gouvernement. Il pense que c'est important, que c'est utile", a expliqué le porte-parole.
"Il peut y avoir aussi des désaccords sur un certain nombre de sujets", a-t-il ajouté. "Simplement, il souhaite que, pour l'efficacité de l'action du gouvernement, il y ait de la loyauté, il y ait de la solidarité et, une fois les arbitrages rendus, que le gouvernement soit uni derrière les décisions qui sont prises et arbitrées par lui-même ou le Premier ministre."
Emmanuel Jarry
Fanette nous le rappelle dans cet article .
Ou comment faire fortune.
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