MOI, LE MALADE...
- lorsque je suis considéré comme un cas interessant, comme un numéro, comme une pathologie ou comme un organe, et que mon intimité, ma dignité sont bafoués. Objet d'actes techniques effectués par des soignants dont les mains, parfois, sont le prolongement d'un corps non présent dans " l'ici et maintenant " ; des soignants qui, tout à leur dialogue intérieur ou extériorisé, ne perçoivent pas les signaux de mon corps douloureux ;
- lorsqu'à la phase terminale d'une pathologie incurable, je dois subir la volonté de ceux qui ont décidé de m'infliger des investigations et des traitements relevant de l'acharnement ;
- lorque je ne suis pas reconnu en tant que personne et que je doive vivre mes derniers jours dans le non-respect de ma culture, de mon histoire, de mes idées, de mes valeurs, de mes priorités ;
- lorsque je suis manipulé avec des gestes sans bienveillance ou blessé par des paroles maladroites ; lorsque je suis humilié, infantilisé, brimé, jugé par du personnel peu motivé ou qui ne peut pas supporter l'image que je lui renvoie : ne suis-je pas quelquefois un exutoire au mal-être personnel ou professionnel de ceux qui sont sensés prendre soin de moi ?
- lorsqu'un visiteur ou un soignant pénètre dans ma "bulle" brutalement, sans délicatesse, sans compassion, sans m'avoir prévenu ou sans y avoir été autorisé;
- lorsque j'ai besoin d'exprimer mes interrogations, mon angoisse, mes doutes, ma révolte, ma douleur, ma souffrance, et qu'en réponse je reçois banalités, humour, digression ou dérision ; lorsque le medecin évite ma chambre ou mon regard, qu'il reste sur le pas de la porte ou sur ses gardes parce qu'il ne peut pas me guérir ou qu'il est démuni, désemparé ;
- lorsqu'on me cache la vérité que je voudrais connaitre ou lorsqu'on m'impose celle que je ne suis pas prêt à entendre ; lorsque les paroles, les discours sont de couleur blanche tandis que tout ce qui appartient au registre de la communication non verbale est de couleur noire ;
- lorsqu'au seuil de la mort je reste seul avec ma peur, ma colere, mes regrets, mon ressentiment, mes émotions et mes désirs non entendus : ni un parent, ni un ami, ni un soignant, ni un bénévole pour me permettre de cheminer à mon rythme jusqu'à mon dernier soupir ;
MOI, LE MALADE,
qui suis entrain de vivre ma mort, ma sensibilité est perméable à tout ce qui émane de vous ; je perçois la violence dans le mensonge, dans la discrimination, dans l'incohérence, dans l'indifférence, dans l'abandon.
VIOLENCE, JE CRIE TON NOM
Et dans cet espace intérieur ainsi libéré, si je suis soulagé de tous mes maux, je pourrai recevoir les bienfaits d'une authentique rencontre dans la réalité qui est la mienne, une relation de soin unique, alliance de deux consciences... Une utopie ? un espoir ? un privilege ? un acte de solidarité ? un acte d'amour ? un cadeau ?
<< Ce texte est distribué dans les instituts de formation . mais personne n'en tient compte. Je l'ai constaté à mes dépends dans un tel institut. Organisme qui a pignon sur rue et est partie prenante avec l'anpe pour la formation des personnels...Mais l'hypocrisie va jusqu'à vous obliger à vous nier en niant la personne résidente..
Que ce soit l'institut de formation avec lequel je me suis battue, ma formatrice elle-même qui s'est permis du chantage et du harcèlement moral pour me faire taire ou bien le personnel de la maison de retraite, jusqu'aux stagiaires...
Tais-toi ou tu n'auras pas ta validation de stage.. que j'ai obtenu pour ces mêmes raisons n'en déplaise à ces stagiaires, mais je m'en fichais. Je préfère quitter un emploi plutôt que de me rendre complice d'un quelconque acte malveillant de ma part..
Tais-toi ou tu n'auras pas ta validation de stage.. que j'ai obtenu pour ces mêmes raisons n'en déplaise à ces stagiaires, mais je m'en fichais. Je préfère quitter un emploi plutôt que de me rendre complice d'un quelconque acte malveillant de ma part..
Partout où je suis passée j'ai toujours dénoncé. C'est une question d'éthique..POINT FINAL !
Certes on m'a cataloguée d'instable.. Pas drôle, le chômage mais encore moins drôle de participer à cela:
Cette expérience montre à quel point nous avons le cerveau lavé et délavé..>>