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06 novembre 2009

La route vers l'avenir: Du rêve à la réalité ou "chacun son Everest." (2)

Je n'ai jamais vraiment apprécié les bancs de l'école.
J'ai passé mon bac pour faire plaisir à mes parents.
Je me suis inscrite à la Sorbonne, en deug d'anglais mais sans la moindre conviction.

Je me souviens de ce jour où, arrivant juste dans hall de la fac, regarder autour de moi et me dire.

L'anglais, j'en apprendrai autant en voyageant. J'étais déjà très bonne.

Sur ma lancée, sans m'arrêter, j'ai fais demi-tour et ai filé à l'anglaise.

Je suis rentrée dans la première agence Air France venue et me suis acheté un aller simple Paris-Tel-Aviv.

Je venais de passer des vacances dans ce pays qui m'attirait.
Je suis rentrée frustrée de ne pas avoir vécu ce que j'avais à y vivre encore.

Et voilà comment à commencé ma vie de pigeon voyageur.

C'était devenu une passion. Une nécessité !

Et aujourd'hui, si c'était à revivre, je referai la même chose.

Par la suite, tout ce que j'ai appris, je l'ai appris par l'expérience de la vie.

Et en lisant.
J'ai dévoré et dévore toujours, des tonnes de livres, des kilomètres de papiers et des litres d'encre.

Je lis des romans parfois, policiers surtout.
Et des documentaires.

Tout y passe. Dès qu'une question se pose à moi, je vais à la bibliothèque et je rafle tout ce que je peux trouver sur le sujet.

Je reste donc, à ma façon, intellectuelle.

Aucun diplôme, ne vient sanctionner mon savoir, juste ma façon de vivre.
Atypique, j'en conviens mais en accord avec mes idées les plus profondes.

J'ai la passion du contact, ce que j'ai recherché en pratiquant le stop, souvent seule.

Bien sur, j'ai eu parfois à me défendre mais dans l'ensemble, ça s'est toujours bien passé et surtout, je l'avais accepté au départ et je n'en ai jamais gardé aucune séquelle.
Tout cela faisait partie intégrante de mon choix de vie.

Le plus dur à été de me stabiliser de retour dans mon pays.

On va dire que j'avais envie de me stabiliser et de créer autre chose.
L'horloge biologique aidant.

Il m'a fallu un temps certain.
J'ai eu la chance de faire une formation d'animatrice de BCD par la Mairie de Paris.
Excellente formation.
Ce qui m'a permis de faire un boulot que j'ai adoré.

Et j'ai passé un diplôme de Relaxologue qui m'a permis de rester zen et de passer les caps difficiles.

Je suis sans doute faite pour relever les défis.

Et je pense à Fiston.
Qui réagit un peu dans ce sens-là.

Son bac, il s'en fiche!
Cela ne l'intéresse pas.

Il a beau être surdoué, il a beau être profondément intello et suivre tout ce que je lui propose comme documentaires, comme sujets de réflexion et de lectures, car il est excellent lecteur, il veut purement et simplement conduire une voiture.

Se mettre à l'épreuve dans des compétitions.

Ce qui, en apparence est profondément est loin de ses capacités intellectuelles que l'on pourrait lui reprocher de gâcher.

Mais voilà, son cerveau répond; son corps, non et il a besoin de le dominer.

Comme beaucoup de parents, nous avons envie de dire:

"Passe ton bac d'abord!" mais dans mon fort intérieur, il y a cette affreuse petite voix qui me rappelle ma propre expérience que je n'aurais échangée contre aucune autre..

Et mon bac, ne m'a jamais servie à rien même pas pour ma formation comme animatrice de BCD parce qu'à cette époque, la Mairie de Paris formait sur la base du volontariat et sur lettre de motivation.

J'ai même fait ma formation avant des amies bien plus diplômées que moi.

C'était mon destin.
Aujourd'hui, devant la difficulté d'étudier de mon gamin, et devant les difficultés de la vie en général, cela peut paraître risqué de le laisser vivre sa passion mais ..Je sais une chose, c'est son que cerveau acceptera le défi intellectuel, uniquement s'il arrive à accepter son handicap.
Ce dont il est loin.
Il a un profond refus de sa maladie et de ses limitations.
Pis, il ne veut même pas  en entendre parler.
Mais ça le bloque.
IL ressasse en permanence ce qu'il ne peut pas faire.

Or, pour conduire, il lui faudra des adaptations et passer par un contrôle préfectoral pour obtenir l'autorisation de conduire.
Sans quoi, les assurances risquent de ne pas vouloir l'assurer voire même lui faire porter le chapeau en cas de pépin même, non responsable.
C'est injuste mais en l'état actuel des choses, c'est comme ça!

C'est bien expliqué dans le magazine de CMT-France

Un coup dur pour Fiston. mais qui va l'obliger à s'accepter tel qu'il est.

Heureusement, il a cinq ans pour passer son bac.

Cela va l'aider, c'est sans doute l'avantage qui va pouvoir l'aider à faire autre chose en même temps.

Heureusement qu'il existe cet espace qu'est Alluvions qui me permet de témoigner de la difficulté de gérer toutes ces situations.

Toutes les rencontres qui ont eu lieu, tous les avis qui me font progresser qu'ils aillent ou non, dans le même sens que celui que nous choisissons.

L'être humain est éphémère.
Son passage sur terre est fugace sur l'échelle du temps et souvent conditionné par l'atmosphère du moment.
Et parfois tient à rien..

Nous avons souvent abordé le sujet avec M. 

La prise en compte de l'individu en profondeur et de la nécessité de définir nos priorité.

M, dont l'immense travail initiatique en est la preuve.

Une capacité à comprendre l'autre que j'ai redécouvert suite à la mort de ma soeur et qui me fait me poser les questions essentielles.

Moment de deuil particulier au cours duquel M m'a soutenue en profondeur malgré sa propre lutte pour la vie.

Moment particulier puisque, nos chemins ont été à deux doigts de se séparer pour des raisons particulières.

Comme quoi la vie tient à si  peu.

Le moment clé, l'instant de la guérison  lié à l'instant de la maladie.

 Le moment durant lequel se découvrent  les  ressources que l'on va utiliser pour guérir purement et simplement.
C'est l'alchimie de la vie.
Le mélange subtil de tous les ingrédient qui la rendent précieuse.

Le facteur dépressif aggrave la CMT et la CMT aggrave la dépression.

Il s'agit donc maintenant d'aller plus moins, au-delà du regard de la société qui veut que les diplômes soient la sanction unique du passage au stade supérieur.

Je suis convaincue que les rites  de passage dépendent de nos conditions de vie et de nos désirs les plus profonds pour qu'est lieu  de la conquête de soi.
Celle qui permet d'aller vers l'autre...

Et de s'épanouir!