par Marc Laimé
En dépit des engagements répétés de la communauté internationale, l’accès à l’eau n’est toujours pas assuré pour des quantités croissantes d’êtres humains. Si rien ne change, la moitié des habitants du monde risque de manquer d’eau dans 20 à 30 ans. Symbolisant cruellement les inégalités qui déchirent la planète, l’accès à l’eau sera l’un des enjeux majeurs pour l’humanité au 21ème siècle. Les solutions existent. Mais le capitalisme dominant n’a que faire de la pauvreté et de l’accès à l’eau. Jamais peut-être la démonstration n’en aura été aussi aisée à établir.
Table des matières
- Ressources, consommations, pertes : une inégalité d’accès structurelle
- L’accès à l’eau : une question politique
- Le capitalisme et les pauvres
- La nouvelle étude de l’OMS sur le financement de l’accès à l’eau et à l’assainissement
- Changement climatique et aide au développement
- Polémique en France sur l’aide pour l’accès à l’eau
A l’approche de la Journée mondiale de l’eau, qui se tiendra le jeudi 20 mars 2008, et non le 22 mars comme c’était l’usage depuis 1993, la communauté internationale va renouveler ses engagements de « tout faire » pour apporter des réponses à un scandale mondial majeur : le manque d’accès à l’eau et à l’assainissement, qui affecte respectivement 1,1 et 2,6 milliards d’êtres humains. Ceci d’autant plus que 2008 a aussi été consacrée par l’ONU « Année internationale de l’assainissement ».
Mais sous les discours empreints de compassion affleure une autre « vérité qui dérange ». Loin de se résumer à l’humanitaire, la question de l’eau est d’abord politique. Elle renvoie directement aux inégalités qui déchirent la planète. Ce sont les choix et les arbitrages auxquels procèdent gouvernements et collectivités qui sont à la source de ce véritable déni d’humanité qu’imposent sur toute la planète les dominants aux dominés.
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