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21 juillet 2008

Naître, vivre et mourir, lorsque le départ est une fausse donne.

Le suicide d'un proche à quelque chose d'effrayant qui nous laisse démunis.
Surtout lorsque rien ne le laissait présager.
Surtout lorsque l'on n'a pu se voir pendant des années.

Trop d'histoires familiales:
d'abandon, de rejets, de différences, de secrêts de famille, de non-dit, de comparaison, d'histoire de fric, de personnalités, de frustrations, d'éducation, de dénis de personnalité, de droit à l'existance..

Faute collective mais non partagée...

Chacun pour soi, dans son petit monde, clos par peur de l'autre, peur du fantôme dans le placard...
Fantômes de l'aïeule, de l'aïeul ?

Il faut de nombreuses générations, sacrifiées pour retrouver le calme, un peu de sérénité.
Le manque d'amour se transmet très loin, trop loin.

Il devint partie intégrante du patrimoine "psychologique", là où seuls ceux qui savent peuvent encore intervenir avant qu'il ne soit trop tard.

Nous naissons inégaux face  aux douleurs, aux manques, aux aléas de la vie.

Si à cela s'ajoute le "non-dit" comme un "non-droit" à l'information qui nous concerne alors les portes finissent par se refermer pour donner la sensation d'un puits sans fond...

La chute peut entraîner le passage à l'acte, pour mettre un terme définitif  à ce qui est du domaine de l'insaisissable comme peut l'être la psychologie.

Comprendre les nuances du fonctionnement de nos émotions, canaliser ce qui fait mal afin d'aller chercher au-dehors ce qui manque "chez soi" n'est pas si évident que cela.

Nous mourrons donc de failles relationnelles, celles instaurées dès la naissance surtout si personne ne nous a donné les moyens de nous protéger en allant chercher à l'extérieur du cercle familial ce qui nous a manqué.
Il suffit parfois de si peu, d'un peu de douceur pour que tout d'un coup la vie paraisse moins brutale.

Un point commun avec ma soeur, nous adorions nos vacances en Crête lorsque nous étions jeunes.
 Nous admirions Mélina Mercouri:


Mon beau-frère  a pris quelques cendres pour les éparpiller sur le sol de cette île qui fut superbe à l'époque de nos dix ans..

J'ai du mal encore à accepter ce geste.

Et cela faisait deux ans que je souhaitai voir ma soeur mais son travail à Carrefour la fatiguait énormément, elle devait se lever à 3h30 le matin pour être opérationnelle à l'heure des livraisons.
Excellent pour la vie de famille, n'est-ce pas, lorsque vous réussissez à en garder une.
Cela a été à l'origine d'une rupture d'avec son compagnon.

Chaque fois ma mère faisait  aussi barrage pour qu'elle puisse se reposer.

En plus à cause de la SNCF, mon train pour Compiègne qui devait me permettre d'assister à la cérémonie a été supprimé.

Je suis arrivée trop tard, à l'heure du repas.
Merci la SNCF...

Dans un moment aussi grave, aussi important j'aurais aimé ne pas avoir à subir un dysfonctionnement aussi perturbateur.

Au revoir ma soeur!