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13 février 2008

A Toulouse

Les handicapés de Toulouse se rappellent au bon souvenir du candidat Sarkozy

Sous le titre “Pauvres et soumlmis, ça suffit !”, les handicapés toulousains et leur famille se retrouveront jeudi 14 février à 15 heures, place Saint-Etienne à Toulouse pour remettre chacun au préfet un chèque de 6,85 euros à l'ordre de Nicolas Sarkozy.

Soit le mirifique montant de l'augmentation mensuelle de 1,1% accordée au 1° janvier 2008 au titre de l'Allocation Adultes Handicapés.

C'est un retour à l'envoyeur: «Nous n'acceptons pas l'aumône qui nous est faite», protestent les organisateurs.

Cette remise de chèques sera accompagnée d'une lettre ouverte au Président de la République dénonçant le peu de considération qu'il aurait envers les personnes en situation de handicap.

Ce sont les “Folles de Mai” Argentines qui ont inspiré les handicapés toulousains : chaque 14 de tous les mois prochains, ils viendront déposer leur chèque jusqu'à ce que satisfaction leur soit donnée.

Ils ne sont pas très exigeants : les manifestants handicapés de l'Association des paralysés de France (APF) et Act-Up demandent «au moins» le respect des engagements du candidat Sarkozy :

«Les personnes handicapées doivent pouvoir vivre décemment, ce qui est actuellement impossible avec une allocation adulte handicapé (AAH) de 621 euros. Il n'est pas acceptable que le montant de l'AAH n'atteigne même pas le seuil de pauvreté de 788 euros. Plus de 700.000 personnes sont concernées. Afin de remédier à cette situation, je propose de revaloriser l'AAH de 25%»,
a précisément déclaré Nicolas Sarkozy alors qu'il était en campagne présidentielle.

Avec cinquante autres associations, les handicapés seront en manifestation le 29 mars à Paris pour lui rappeler ses généreux propos.

Le montant mensuel de l'Allocation est pour l'heure inchangé à 628,10 euros. Le seuil de pauvreté étant fixé à 817 euros. Les Paralysés de France persistent à demander un revenu d'existence égal au SMIC brut. «Nous en sommes bien loin», fait observer Yannick, un de leur porte-parole.

C'est la montée d'un cran: les handicapés ne protestent plus. Ils manifestent.

GLv.