Etaient présents les auteurs de
Hyarion
Politikele
Philippe David
M
Dante, lecteur de Hyarion
Alluvions, moi-même donc.
La soirée s'est passée autour d'un verre et deux pizzas, excellentes dans le cadre agréable du Ferdillon
dont le blog est à l'étude.
Et nous avons passé l'actualité en revu avec force fou-rires, blagues et sérieux parfois..
Un bonheur de rencontrer des personnes vraies derrière ces blogs.
Quelque soit l'étiquette politique, se cache des personnes qui vivent, aiment, ressentent, vivent selon leurs convictions et dont je me suis sentie proche par moment.
M m'ayant raccompagnée, nous avons terminé cette soirée sur quelque chose de plus intime mais qui font que les relations prennent un sens plus fort.
Des moments privilégiés qui font que le virtuel prend une autre dimension.
On ne connait vraiment que les choses que l'on apprivoise comme le dit Saint-Exupéry .
"-Non, dit le petit prince. Je cherche des amis.Qu'est-ce que signifie "apprivoiser"?
-C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ca signifie "Créer des liens…"
-Créer des liens?
-Bien sûr,dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'a pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde…
-Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur… je crois qu'elle m'a apprivoisé…
-C'est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses…
-Oh! ce n'est pas sur la Terre, dit le petit prince. Le renard parut très intrigué :
-Sur une autre planète ?
-Oui.
-Il y a des chasseurs sur cette planète-là ?
-Non.
-Ca, c'est intéressant! Et des poules ?
-Non.
-Rien n'est parfait, soupira le renard.
Mais le renard revint à son idée :
-Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appelera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde! Tu vois, là-bas, les champs de blé? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste! Mais tu a des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'aura apprivoisé! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé…
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :
-S'il te plaît… apprivoise-moi! dit-il.
-Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
-On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Il achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi!
-Que faut-il faire? dit le petit prince.
-Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'oeil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près…
Le lendemain revint le petit prince."
Hier, c'était le bon côté du virtuel, l'autre côté du miroir.