Fiston est en grande détresse psychologique.
Ce que je pressentai depuis plusieurs années déjà.
J'ai alerté les médecins, cela a été noté sur le compte-rendu médical comme étant à l'origine de migraines insupportables.
Migraines qui ont pratiquement cessées depuis la sortie du système scolaire.
Fiston ne supporte plus l'école.
Pas l'apprentissage en lui-même mais la façon d'apprendre imposée par l'école.
Il a été testé à 145 de quotient intellectuel en sixième.
Aujourd'hui, son QI a baissé significativement de dix-sept points, ce qui est énorme.
Et traduit une vraie souffrance psychologique.
- ""A partir de 6 ou 7 ans, le QI est impressionament stable sur une vie. c'est-à-dire que les résultats obtenus par quelqu'un seront aussi proches de ceux qu'il obtiendra 6 mois après, que de ceux qu'il obtiendra 40 ans après (à la condition bien sûr d'être assez jeune...). Le QI peut cependant varier, à la baisse, en fonction principalement des maladies :
- On comprend facilement qu'une personne grippée avec 40+ de fièvre n'aura pas un QI extraordinaire
- Une personne en dépression aura des résultats inférieurs à ce qu'elle obtient normalement. Cet chute est beaucoup plus forte chez les Bipolaires (maniaco-dépressifs) que chez les Unipolaires (juste dépressifs)
- Si le test de référence a été passé lors d'une mauvaise période (raisons évoquées ci-dessus)
- Chez un Bipolaire en phase maniaque (!)""
Un QI ne baisse pas sauf justement dans le cadre de l'inadaptation scolaire.
L'enfant fait de tels efforts pour "s'adapter" , se normaliser qu'il ne produit plus.
Et perd confiance en lui.
Et je sais que c'est vrai.
Les notes du brevet le démontrent.
Douze et demi alors que toutes les notes de l'année sont évaluées à quinze et demi de moyenne générale de toute l'année.
Jusqu'à l'année passée, Fiston parlait un espagnol sans faute.
Il y a deux semaines, je l'entends lire un passage de livre et je sursaute.
Son espagnol est TOTALEMENT francisé avec un accent digne du mien, ce qui n'est pas peu dire...
Je le reprends et lui en fait la remarque.
Et j'entends, ahurie, mon gamin m'expliquer qu'il a été obligé de se conformer à l'accent de la classe pour éviter les moqueries et les réflexions du style:
"Tu te la pète bien, hein!" accompagné de rigolades...
On pourrait dire que le surdouement n'était qu'une invention de la première psychologue et les suivantes qui ont toutes voulu voir un élève très doué devenir surdoué.
Refléxion que m'a faite Fiston.
Elles ont triché.
Mais en ce cas, elles seraient trois psychologues à avoir triché consulté sur tout le territoire, du Nord au Sud.
Cela serait étonnant, je crois!
Plus appropriée est l'analyse de cette psychologue qui confirme par des tests de personnalité, le problème psychologique engendré par la "normalisation" de Fiston.
Il s'est mis entre parenthèse.
Il s'est effacé de sa vie.
Il se réfugie régulièrement dans ses jeux vidéos pour ne plus en souffrir.
Sa vie ne lui appartient plus.
Et ce, depuis la cinquième.
Depuis cette intervention qui s'est mal passé et l'a éloigné du monde scolaire pendant six mois.
Une intervention très douloureuse.
Une mauvaise gestion de sa scolarité par rapport à la maladie.
Ceux qui objecteraient que l'on fait trop d'histoire par rapport à son QI sont ceux qui ne comprennent pas que la mise en évidence de ses chiffres fonctionnent comme un thermomètre.
Une forte baisse est le témoignage en direct des difficultés à resoudre.
L'objectif aujourd'hui est donc de soustraire Fiston à la dictature scolaire, et de n'envisager son retour parmis les élève que si lui le souhaite.
Avec un suivi psychologique en premier lieu.
C'est devenu une priorité.