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30 mai 2008

Témoignages d'adultes doués ou surdoués

Petit message adressé en priorité aux parents d'EIP confrontés aux enjeux scolaires que sont la relation aux enseignants et le saut de classe, et plus généralement concernant la solitude qu'un EIP peut éprouver.

Je souhaite vous faire part de mon expérience scolaire, notamment dans les "petites classes", où beaucoup de choses se jouent et où, d'après ce que j'ai lu en forum, beaucoup de questions se posent à vous. Je poursuis aussi plus loin, parce que mes études sont indissociables de ma vie. Aussi parce que la solitude est quelque chose qu'on croit souvent être le seul à ressentir.

Les choses ont mal commencé pour moi en petite section. La première chose à dire est que je n'ai jamais été un grand dormeur et que la sieste pour moi a toujours été "terra incognita". Je me suis donc trouvé confronté à une institutrice obtuse, qui ne tolérait pas qu'un enfant ne dorme pas l'après-midi. Début de malaise. Puis j'ai eu le tort de demander à faire des choses "intelligentes". Face à une activité qui consistait à colorier en rouge, vert, bleu et jaune quatre couverts, j'ai refusé. J'ai refusé motif pris que cela ne m'intéressait pas, que ce n'était pas créatif (ceci dit avec les mots d'un enfant de trois ans bien sûr), et sachant que je connaissais déjà mon alphabet et mes chiffres, je voulais apprendre à écrire. Ô sacrilège, l'institutrice a convoqué mes parents pour leur dire que j'étais un inadapté, que je n'arriverais jamais à rien.

Suite à cela, mes parents m'ont rapidement changé d'école (l'altercation ayant eu lieu en juin) et la rentrée suivante je me suis retrouvé en moyenne section avec une équipe pédagogique qui a été formidable. Mon institutrice, face à mon refus de dormir l'après-midi, au lieu de jouer les intégristes, a eu la bonne idée de m'envoyer avec les enfants de grande section à qui on lisait une histoire pendant que les petits faisaient la sieste. C'est là que l'institutrice chargée des "grands" s'est aperçue que je savais lire (je ne sais d'ailleurs moi-même pas comment j'ai appris à déchiffrer... ne me le demandez pas) et a proposé à mes parents le saut de classe. Qui s'est merveilleusement bien passé pour moi, et qui m'a permis quelques années durant de ne plus avoir le sentiment de m'ennuyer.

Puis sont venus le CP et le CE1. Le premier s'est extrêmement bien passé, le second moins mais la cause en était que l'institutrice avait été formée pour les enfants handicapés mentaux, et que manifestement elle ne savait pas s'occuper d'enfants "normaux". Lire la suite...

Il y a chez les enfants intellectuellement précoces une capacité a être au monde que n'ont pas d'autres enfants.
C'est dans la connaissance et l'analyse du monde qui les entoure.
je me souviens avoir lu à Max un livre qui s'adressait à des lecteurs de 9 ou 10 ans et qui traitait des S.D.F.
Max avait environ 3 ans. Cette précision est importante.
le livre s'intitulait "Le Petit Bonhomme dessiné du bout des doigts"

[DOC]

lecture experte


Ce n'est qu'un petit bonhomme. dessiné du bout des doigts, .... Un tout petit bonhomme. dessiné du bout du doigt dans la buée sur la. fenêtre, côté recto, ...


Un jour, en allant au parc, nous découvrons un homme allongé sur un banc public.
Et mon fils me dit:

"Regarde maman , ce monsieur est un "Petit Bonhomme dessiné du bout des doigts".

De là tout naturellement nous avons abordé le sujet et en profondeur.
Max m'a toujours dit:
"j'ai horreur qu'on me parle comme à un bébé.

Je comprends ce qu'on me dit. J'aime les mots compliqués parce que ça me fit réfléchir. "
Nous avons à cet âge-là abordé quantité de sujet difficiles comme la drogue, l'alcool, les enfants battus.. ect...

Mon fils aimait que je le traite comme un grand. Pour lui, il était grand.
Et ça n'empêche qu'il avait son doudou, sa sucette, ses musiques de bébé pour s'endormir. Des gros câlins..

Les sujets difficiles c'était pour un moment précis de la journée. Ensuite, Fiston était "nomal".
Avec ses besoins d'enfants et que j'ai toujours respectés.

le paradoxe était que je me faisais huée parce que je donnais l'impression d'en faire une enfant trop gâté, à le rassurer à la demande mais qu'en même temps, je lui donnais des choses trop compliquées pour lui.
Mais c'était à SA demande à LUI.

Cela faisait bizarre.
Avec ses pieds un peu déformés, avec sa façon de vouloir tout apprendre..
Est-il normal, était la question qui me revenait souvent à l'esprit !!

J'avais parfois le sentiment fugitif d'avoir engendré un" martien!"

Mais c'était mon fils et il était tellement mignon!
Il est toujours passionné.

Toujours bizarre, intéressé par la politique, par les infos, par les reportages, l'actualité.
tout ce qui le cultive en PROFONDEUR, qui lui apporte quelque chose à se mettre "dans le neurone".

C'est comme ça , jamais je ne l'ai fabriqué. Son intelligence est innée d'une certaine façon.
D'ailleurs la transmission d'information au cerveau est chimique et génétique..
Comme toutes les "anomalies" en plus ou en moins. comme sa maladie.

C'est en tout cas ce que j'avais lu dans un reportage.

Mais peut-être que ces informations trop pragmatiques casserait le rêve de certains parents
et puis peut-être que le marché de 'l'intellectuel précoce "fonctionnerait plus au ralenti car le marché est juteux.

En tout cas , ça n'est pas avec nous qu'ils feront leur beurre.
Fiston est ce qu'il est, ni plus ni moins!