Les Enfants du Pirée
Noyés de bleu sous le ciel grec
Un bateau, deux bateaux,trois bateaux
S'en vont chantant
Griffant le ciel à coups de bec
Un oiseau, deux oiseaux, trois oiseaux
Font du beau temps
Dans les ruelles d'un coup sec
Un volet, deux volets, trois volets
Claquent au vent,
Et faisant une ronde avec
Un enfant, deux enfants, trois enfants
Dansent gaiement.
Mon dieu que j'aime,
Ce port du bout du monde
Que le soleil innonde
De ses reflets dorés
Mon dieu que j'aime,
Sous les bonnets oranges
Tous les visages d'anges
Des enfants du Pirée.
Je rêve aussi d'avoir un jour,
Un enfant, deux enfants, trois enfants
Jouant comme eux
Le long du quai flanent toujours
Un marin, deux marins, trois marins aventureux
De notre amour on se fera
Un amour, dix amours, mille amours
Noyés de bleus
Et nos enfants feront des gars
Que les filles
A leur tour rendront heureux.
Mon dieu que j'aime,
Le pont du bout du monde
Que le soleil innonde
De ses reflets dorés
Mon dieu que j'aime,
Sous les bonnets oranges
Tous les visages d'anges
Des enfants du Pirée.
Cette version avec les photos de Grèce.
Et la Danse de Zorba.
J'ai eu la chance d'avoir des parents qui nous ont fait voyager, parfois nous dormions à la belle étoile quand nous en avions assez de monter la tente.
Mais nous avons découvert des endroits vierge de tourisme.
Nous avons appris le respect de l'autre, de l'étranger.
La mort de Jules Dassin a raviver ces souvenirs.
J'ai adoré ce pays, la Grèce.
Petite j'avais décidé de vivre moitié en Grèce, moitié en France. aujourd'hui le tourisme l'a profondément modifié.
Je ne suis même pas sûre de vouloir y retourner même en vacances.
Je pense au billet de O91, ses vacances dans le Lot, les miennes étaient en voiture, à travers l'Europe.
Et nous chantions pour tuer le temps, parfois très long sur la route.
Paris- Athènes, Paris-Istamboul, Paris-La Crète.
Sofia, Madrid, Rosace (Catalogne), Rome, Naples et le Vésuve, Ankara, le sud de la Turquie ou nous avons fait du camping sauvage, ce qui était osé.
Nous chantions ceci, entre autre :
Il était un peu poète et un peu vagabond
Il n'avait jamais connu ni patrie, ni patron
Il venait de n'importe où, allait aux quatre vents
Mais dedans sa roulotte nous étions dix enfants
Et le soir, autour d'un feu de camp
On rêvait d'une maison blanche en chantant
Qu'il est long, qu'il est loin, ton chemin, papa
C'est vraiment fatigant d'aller où tu vas
Qu'il est long, qu'il est loin, ton chemin, papa
Tu devrais t'arrêter dans ce coin
Mais il ne nous écoutait pas et dès le petit jour
La famille reprenait son voyage au long cours
A peine le temps pour notre mère de laver sa chemise
Et nous voilà repartis pour une nouvelle Terre Promise
Et le soir, autour d'un feu de camp
Elle rêvait d'une maison blanche en chantant
Qu'il est long, qu'il est loin, ton chemin, papa
C'est vraiment fatigant d'aller où tu vas
Qu'il est long, qu'il est loin, ton chemin, papa
Tu devrais t'arrêter dans ce coin
Et c'est ainsi que cahotant à travers les saisons
C'est ainsi que regardant par-dessus l'horizon
Sans même s'en apercevoir not'père nous a semés
Aux quatre coins du monde comme des grains de blé
Et quelque part au bout de l'univers
Roule encore la vieille roulotte de mon père
Qu'il est long, qu'il est loin, ton chemin, papa
C'est vraiment fatigant d'aller où tu vas
Qu'il est long, qu'il est loin, ton chemin, papa
Tu devrais t'arrêter dans ce coin