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02 mars 2008

Discrimination: état des lieux entre mensonges et réalités.

Courrier N° 3 adressé à la Haute Autorité de Lutte contre la Discrimination.

Par ce présent courrier, je souhaite vous informer des difficultés liées à la scolarité en milieu ordinaire de mon fils atteint de maladie de Charcot-Marie-Tooth (maladie neuromusculaire).
D'une part, les difficulté liées à la prise en charge médicale, d'autre part les difficultés liées à sa scolarité nous ont obligés à déménager plusieurs fois de suite soit tous les 2 ans environs depuis les années 2003.

Avant d'inscrire Max dans le collège choisi sur indication d'une amie, j'ai envoyé un courrier au collège précisant la maladie de mon fils et si l'établissement pouvait l'accueillir. Nous n'avions qu'une adresse "prêtée" par une amie. Nous pouvions donc à tout moment nous orienter vers un autre établissement.

Contact pris avec l'infirmière du collège qui nous dit que oui. Nous entreprenons donc des démarches pour trouver un logement.

Le jour de la rentré, je présente Max au Conseiller Principal d'Education et lui explique les besoins de mon fils. Les aides qui doivent être apportées immédiatement, comme cela s'était passé dans le collège précédent.

Dans ce précédent collège, tout le monde s'y était mis: les enseignants, l'équipe éducative, administrative, les parents d'élèves, l'équipe médicale et bien sur les élèves. Max s'en était sorti avec seize et demi de moyenne générale sur l'ensemble de l'année scolaire.

Dans ce nouvel établissement, par contre, il nous a fallu attendre que le médecin scolaire voit l'élève et décide de ce qu'il a besoin ou non.

Nous avons attendu longtemps et de guerre lasse, j'interpelle la Défenseur des Enfants qui me rappelle dès réception du courrier. Le jour de la convocation du médecin scolaire. J'en informe donc le cabinet de Claire Brisset (à l'époque).

Au premier entretient, le médecin scolaire commence par douter de la maladie de Fiston, malgré les certificats médicaux.

Elle s'approprie le dernier compte-rendu médical (qui retrace surtout le panégyrique familial des personnes atteintes, ainsi que le compte-rendu de ma grossesse- - ce qui, comme chacun sait, sont des éléments essentiels pour un suivi de scolarité !)

J'en fais le remarque et cette personne me rigole au nez !!!
Cela commençait bien !

Ce médecin scolaire est bien connue de la déléguée de l'Association Française contre les Myopathies qui intervient dans les dossiers d'intégrations scolaires.

Cette femme a pour réputation d'être stupide et de donner du fil à retordre au sein de la Maison du Handicap.

On connait sa façon de procéder et chaque dossier est souvent à revoir avant d'être présenté et débattu à la commission d'attributions des aides aux élèves.
Un médecin scolaire pour un nombre incroyables de dossiers à gérer, ce n'est pas tenable, mais si en plus ce médecin scolaire ne fait pas son travail, c'est l'horreur pour ceux qui tombe entre ses griffes sans soutien.

Je pourrai citer l'exemple d'une élève atteinte d'une maladie très grave dont la scolarité a été compromise en sixième par l'attitude imbuvable de ce medecin qui la soupçonnait de simulation. Il a fallu que les spécialistes décident de s'inviter l'année suivante pour que Madame la Médecin scolaire ferme son affreux clapet.

Cette maman a refusé de témoigner..
Je regrette qu'il n' y ait pas plus de solidarité entre les parents victimes de ce genre d'abus.. Cela aiderait fortement à résoudre toutes ces difficultés en les rendant plus visibles.

Bref, cette matrone nous a refusé la première année la demande d'ordinateur portable arguant que Max ne saurait jamais l'utiliser.

Sur quels critères ? Mystères !

La demande de dictaphone, idem, cela gênerait les cours et les professeurs- qu'ont-ils donc de si important à cacher ? Et ce malgré deux certificats médicaux joints au dossier, dont celui du spécialiste qui avait détecté la maladie.

La principale adjointe ayant décidé de s'investir pour que Fiston puisse faire sa scolarité dans les meilleures conditions possibles a pris le décision de passer par dessus la tête du médecin scolaire et a adressé, elle-même, la demande d'ordinateur et de dictaphone à la commission d'éducation spéciale (ainsi nommée à ce moment-là).

On lui a gentiment montré où était la sortie de l'établissement

Demande accordée mais nous n'avons jamais vu la couleur, ni de l'ordinateur, ni du dictaphone!
Soit disant que les financements n'ont pas été trouvés.

Bizarrement ils l'ont été pour un autre élève au même moment dans un autre établissement. Le monde est petit et tout finit par se savoir !

Pourtant, lorsqu'un financement n'est pas trouvé, l'inspection académique doit envoyer un courrier stipulant par écrit pourquoi l'élève n'obtient pas ce dont il a besoin !

Je l'apprendrais plus tard, de la bouche même d'une personne impliquée dans les commissions d'attribution et appartenant à l'inspection académique, donc bien placée pour le savoir !

L'attitude de certains professeurs, de certaines personnes de l'équipe éducative ont laissé à désirer.
Ainsi le Principal adjoint (année 2006-2007) s'est permis des réflexions déplacées, décidant que mon fils pouvait fort bien monter les étages et qu'il était anormal de supprimer les cours de musiques.

Max avait entre quatre et cinq heures de rééducation par semaines, sans compter sa difficulté à jouer de la flute, sans compter que les cours étaient situés à l'étage.

Ce monsieur
ayant remarqué que Max allait prendre son cours de soutien en français (dans le cadre du handicap et des compléments de cours effectués par le Centre National de Cours par Correspondance) avait donc décidé de lui faire grimper d'autres étages.
Pour lui , la simulation de mon fils était évidente !

Il s'entendait d'ailleurs très bien avec le médecin scolaire, contre ces deux compères la partie était inégale.

Il n'a jamais compris que les risques de déséquilibre dans les escaliers et dans les couloirs pouvaient être un danger pour Fiston.

Fiston devait en outre courir en ville pour des cours de soutiens en langues vivantes, ainsi que chez un deuxième kiné.

La rééducation fonctionnelle étant le seul traitement dans le cadre de cette maladie. Son emploi du temps était très chargé.

Monsieur le Principal décidait de changer les cours de maths que le professeur s'était fait fort de les rendre accessibles au rez-de-chaussée.

Ignorant la loi de 2005, Monsieur le principal trouvait plus indiqué de déplacer les cours au dernier moment sans prévenir Max, sachant qu'il ne pourrait pas y assister sauf à grimper les trois étages du collèges pour l'occasion.

Je me suis pourtant déplacée à plusieurs reprises pour signaler ce fait et demander à ce que l'information soit donnée à temps pour qu'au moins mon fils n'ait pas à faire l'aller-retour collège-maison !

En outre , la demande de cours par correspondance pour cause d'intervention chirurgicale programmée et signalée dès l'inscription dans l'établissement a mis entre cinq et six mois pour aboutir!

Nous avons rencontré le même problème l'année suivante.
Les cours en étages ne pouvant être pris dans l'enceinte du collège, certains cours devaient être pris par correspondance dans le cadre du Projet d'Accompagnement Individuel.

Donc le français, l'espagnol, l'anglais, les maths en début d'année jusqu'à ce que le professeur connaissant la capacité de Max dans cette matière décide de faire mettre les cours impérativement au rez-de-chaussée.

Je me suis heurtée au refus de Monsieur l'inspecteur d'académie car selon lui, son autorisation n'était pas nécessaire.
Alors que le C.N.E.D. dans le cadre du handicap, qui implique une donnée particulière, refusait d'inscrire Max sans cette autorisation préalable !

Cette demande d'autorisation déposée en juillet 2006 n'a finalement aboutie qu'en octobre 2006, après avoir sollicité l'intervention du médiateur du Rectorat.

Quand au principal de l'établissement, elle a refusé d'inscrire mon fils en cours de soutien au collège, l'obligeant à jongler sur un emploi du temps très chargé pour trouver des soutiens à l'extérieur.
Et ce malgré l'accord possible donné par l'association assurant ledit soutien, Madame la Principale a refusé cette aide, arguant du fait que Fiston avait un excellent niveau !!

Nos rapports ont souvent été tendus et avait même soutenu l'idée que sa collègue de l'année précédente avait commis un crime de lèse-magestée envers le médecin scolaire.

Ce qui n'excluait pas le besoin de soutien dans le cadre de cours assurés par correspondance. Il n'est pas simple de gérer des cours tout seul si une disposition mentale particulière ne vient pas aider.

Ce n'était pas un choix de la part de Fiston!

Par ce courrier, j'ai résumé la scolarité de Max dans ce collège.

Difficultés qui nous ont poussé à inscrire notre enfant dans un collège spécialisé car la menace de déprime devenait réelle et inquiétante face à toutes ces incohérences, ce manque de volonté d'être attentif à la différence.

Fiston devait, en principe pouvoir suivre sa scolarité en milieu ordinaire ( sa capacité intellectuelle le lui permettant) mais le choix de l'établissement adapté s'est imposé de lui-même par manque de mise en application de la loi du 11 février 2005.

Dans le cadre de cette loi, il ne sert pas à grand-chose de vouloir une scolarité en milieu ordinaire si les personnes et les moyens ne sont pas donnés et s'il faut se battre quotidiennement contre des mentalités étroites et fermées, sans oublier l'incompétence manifeste de certains professionnels référents.

En souhaitant que ces courriers servent de base de travail et aide à mieux comprendre les difficultés rencontrées dans ce collège pour les élèves différents.

En pièces jointes, vous trouverez les courriers adressés à deux professeurs dont l'attitude a porté tord à mon fils, en le jugeant arbitrairement.

Je ne souhaite pas de sanctions mais une meilleure formation des professionnels pour un bonne application de la loi d'intégration des élèves en situation de handicap.

La maman.

En réponse à ces lettre la Halde m'a adresse ceci.
Et encore , je n'ai pas été procédurière, mais j'aurais peut-être du.