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05 mars 2008

La fin de la discrimination positive a profité aux étudiants asiatiques

L'interdiction des politiques de discrimination positive a surtout profité aux étudiants d'origine asiatique. Tel est le constat de trois chercheurs de l'université de Floride, qui ont analysé le profil des entrants de première année dans les universités de Californie, Texas et Floride.

Les auteurs, David R. Colburn, Victor M. Yellen et Charles E. Young, ont étudié, de 1990 à 2005, les cohortes d'étudiants dans ces trois Etats, qui ont abandonné, durant cette période, la prise en compte de l'origine ethnique dans les admissions à l'enseignement supérieur.

Selon les chercheurs, dont le travail vient d'être publié dans la revue UCLA Journal of Education and Information Studies, les conséquences ont été très rapidement visibles dans les universités. Parallèlement à la forte progression d'Asiatiques dans les effectifs étudiants, les universités concernées ont vu décliner celle des étudiants blancs et chuter de façon spectaculaire celle des Noirs. La situation des Hispaniques est, elle, plus contrastée.

Sur le campus de Berkeley (Californie), le poids des étudiants asiatiques inscrits en première année est ainsi passé de 37,3 % en 1995 à 43 % en 2000 et à 46,6 % en 2005. Même chose à Los Angeles et à San Diego. En Floride, les Asiatiques sont passés de 7,5 % en 2000 à 8,65 % en 2005 et au Texas de 14,26 % à 17,3 %.

Les conséquences de l'abandon de la discrimination positive sur les étudiants noirs sont " plus ou moins importantes dans les trois Etats selon le zèle avec lequel l'interdiction de la discrimination positive a été appliquée ", expliquent les auteurs de l'étude. En Californie, ses effets ont été " dévastateurs ". A Berkeley, la proportion d'Afro-Américains a été divisée par deux. De 6,51 % en première année en 1995, ils n'étaient plus que 2,97 % en 2005.

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